VANDENBUSSCHE Gaspard

Gaspard Vandenbussche est encore collégien à Notre-Dame des Dunes à Dunkerque, lorsque son père meurt. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il se fait journaliste. Il fait ses premiers pas dans ce métier au Clairon , éphémère quotidien qui vient de se fonder à Dunkerque. D’abord reporter, il devient secrétaire de rédaction. En 1899, il refuse un poste de chroniqueur au Nord maritime que lui propose son cousin Charles Chiroutre pour entrer chez un armateur et importateur d’huile où la rémunération sera meilleure. Pendant dix ans, il y occupe successivement les postes d’expéditionnaire, de caissier, de comptable et de chef de bureau. Parallèlement, il reprend ses études et obtient le grade de licencié ès Lettres. Devenu chroniqueur à La Justice sociale à Paris, il quitte son emploi pour intégrer la Bonne Presse. Revenu à Dunkerque, il devient rédacteur régional à La Croix du Nord , tout en collaborant à La Croix de Paris, au Nord maritime et à l’hebdomadaire dunkerquois Le Courrier populaire . En 1910-1911, il assure à Hazebrouck la direction de L’Indicateur des Flandres qu’il abandonne après le départ de son propriétaire David, pour ne pas faire campagne contre l’abbé Lemire. Mobilisé au 1 er R.A. à pied pendant la Première Guerre, il effectue la campagne de Flandre et ne rentre à Dunkerque qu’en mars 1919. Gaspard Vandenbussche crée en juillet 1919 Le Beffroi des Flandres qui paraît une dizaine d’années. En 1923, il crée La Flandre maritime , puis en 1932 Le Guetteur du pays dunkerquois dans lequel il signe sous le pseudonyme Jan des Dunes. Dans cet entre-deux-guerres, il publie plusieurs ouvrages: en 1922 A l’ombre du veux Leughenaer , en 1925 Le Vert Vallon , en 1927 Silhouettes dunkerquoises , en 1935 Yvonne, … dont certains en flamand: La Maison au fanal rouge, Le cavalier à cocarde blanche,… mais aussi de nombreux contes dans plusieurs revues. En 1940, après l’occupation de Dunkerque par les Allemands, Vandenbussche se retrouve seul rédacteur au Nord maritime pour le relancer . Sous contrôle de l’occupant, il dirige ce journal avant d’être écarté en 1942. Retiré à Lille, il est rappelé en septembre 1943 pour remplacer le jeune éditorialiste, mécontent de son salaire. De Lille, il enverra régulièrement des éditoriaux payés «a un franc la ligne imprimée», puis reprend la direction du journal. Héraut du régionalisme en Flandre, il collabore, dès sa création en 1941, à l’hebdomadaire La Vie du Nord.

A la Libération, Vandenbussche est condamné à un an de prison et à l’indignité nationale.