VAN HOUCKE Paul

Engagé volontaire, Paul Alphonse Cornil Van Houcke, fils de Jules Antoine Guislain Van Houcke, percepteur, et de Marie Sophie Cornélie Pareydt, servit pendant plusieurs années comme sous-officier au 69 e régiment de ligne à Nancy, puis au 1 er zouaves à Alger. A ce titre, il participa à l’expédition de Tunisie, puis à celle du Tonkin en 1885. Ces états de service lui valurent la médaille coloniale et la médaille commémorative de la guerre du Tonkin. Rentré en France où il se marie en 1887 à Jeumont, il est inspecteur puis commissaire de la police des chemins de fer. En 1896, Paul Van Houcke est rédacteur pour les villes de Roubaix et de Tourcoing du quotidien lillois Le Grand Echo . Si la police concède qu’il est assez instruit, elle note que «ses articles sont généralement empreints debeaucoup d’exagération et dramatisés à souhait». Selon le Dictionnaire biographique illustré du Nord , il fut, accompagnant le président de la République Félix Faure en Russie, «le seul publiciste du Nord, délégué aux fêtes de Cronstadt, de Peterhof, de Saint-Pétersbourg et de Krasnoïe-Selo, en 1897». Journaliste pendant près de 30 ans, il devint à la fin des années 1920 secrétaire de Elby, directeur des mines de Lens et sénateur. «Esprit cultivé, voyageur infatigable» qui, selon Le Grand Echo «connaissait la plupart des pays européens» Paul Van Houcke acquit une certaine notoriété comme conférencier. Il était officier d’Académie.

A la veille de la Seconde Guerre, il quitte Lille pour suivre, dans les Pyrénées orientales, sa fille Thérèse, née de son second mariage, et son gendre. Lorsqu’il meurt en mars 1944, il est le doyen de l’Association professionnelle des journalistes du Nord dont il était l’un des fondateurs.

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