TRASSY Fortuné

Fils d’Urbain Trassy, gendarme à cheval, et de Thérésine Jourdan, FortunéPaul EugèneTrassycommence sa carrière de journaliste avant la Première Guerre à Nîmes où il est rédacteur au quotidien marseillais Le Soleil du Midi. Mobilisé en 1914, il reprend son poste en 1919. En octobre, il est nommé rédacteur en chef du quotidien Nîmes-Soir qui laisse la place en avril 1921 au Gard. Quelques mois après la disparition de ce journal , Fortuné Trassy arrive à Calais où, en 1923, il est nommé rédacteur en chef du quotidien Le Phare de Calais , dirigé par Jules Peumery. Mobilisé lors de la déclaration de guerre, il est fait prisonnier. En 1942, après sa libération, il occupe le poste de chef de la censure à Montpellier. En 1943, il tente en vain, auprès de Peumery, de retrouver son poste au Phare de Calais où les Allemands ont imposé un éditorialiste et un nouveau rédacteur en chef. A la Libération, il revient à Calais. Du 15 juillet 1950 au 10 mars 1952, il est directeur politique de L’Echo de Calais et du Pas-de- Calais où il assume à côté des informations générales et de la chronique politique, la rubrique des sports . Afin d’éveiller la curiosité des Calaisiens et l’intérêt pour son journal, Trassy s’en prend régulièrement au Nord littoral et en particulier à son directeur Jean Baratte. En novembre 1950, il est ainsi poursuivi pour diffamation et à la suite d’une enquête provoquée par son concurrent, le public est informé qu’il n’est pas titulaire de la carte de journaliste professionnel. Ce dont il se justifie dans son journal. En janvier 1952, Trassy est l’auteur d’un dernier incident, il gifle publiquement le directeur du Nord littoral qui l’aurait insulté. En raison de difficultés financières, L’Echo de Calais et du Pas-de-Calais cesse sa parution le 10 mars 1952. Propriétaire du titre, Trassy avait bien tenté de poursuivre l’aventure alors que les actionnaires de la société éditrice l’avaient lâché un mois plus tôt.

N’ayant pu trouver une solution pour relancer son journal, comme il l’espérait, Fortuné Trassy quitte Calais. Il meurt le 21 décembre 1964 à Sauveterre dans le Gard.