SAIRAISON Raoul

Fils d’Adrien Raoul Ruppert Sairaison, conducteur de travaux aux Ponts-et-chaussées, et de Zélie Marie Dayez, sans profession, Raoul André Ernest Joachim Sairaison naît le 10 décembre 1899 à Valenciennes. Après des études secondaires au collège de Valenciennes et au collège Mariette à Boulogne-sur-Mer, il est étudiant en droit à Lille. En janvier 1918, il s’engage dans l’armée qu’il quitte en janvier 1921. Sa conduite pendant les derniers mois de la guerre lui vaut la médaille de la Victoire et la médaille commémorative de la Grande Guerre. De retour à la vie civile, il est d’abord employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord, il travaille ensuite dans une imprimerie puis dans la banque. Il commence sa carrière de journaliste au périodique communiste L’Enchaîné . En 1928, il se présente d’ailleurs aux élections législatives dans la circonscription d’Avesnes sous l’étiquette communiste. En 1929, il entre au Progrès du Nord. Lorsque ce journal cesse sa parution, en 1932, il rejoint Le Grand Echo du Nord de la France comme correcteur. L’année suivante, il passe à la rédaction en qualité de secrétaire de rédaction aux informations générales. Mobilisé en janvier 1940, il est fait prisonnier à Dunkerque en juin. Envoyé en Allemagne, il est libéré en avril 1941. De retour à Lille, il reprend sa place au Grand Echo d’abord comme fait-diversier, puis, à partir de septembre, comme secrétaire de rédaction aux informations régionales. Durant l’Occupation, Raoul Sairaison fait parvenir aux services de renseignements alliés les informations militaires qui ont pu lui être procurées par des collègues lors de leurs déplacements, mais aussi en utilisant les fiches d’expédition du journal allemand Wacht am Kanal destiné aux troupes d’occupation et imprimé au Grand Echo . Il affirme,lors du procès de la société éditrice du journal, avoir appartenu au Mouvement de libération nationale. A la Libération, il reprend sa place à La Voix du Nord où il devient chef du service de informations générales. En 1948, il exerce brièvement, après la démission Léon Chadé, directeur de la rédaction, les fonctions de rédacteur en chef. En 1953, il fonde le journal Nord-Presse qui ne paraît que quelques semaines. Il quitte la région du Nord pour la Dordogne où il meurt le 3 février 1962.