Le journalisme fut une vocation précoce pour Pierre Rambaud, enfant de Rethel dans les Ardennes où il est né le 18 septembre 1884. En effet, à 15 ans, encore lycéen, il envoyait déjà des articles au journal local dont, à l’en croire, l’un d’eux lui valut une belle polémique avec Urbain Gohier. Elève aux lycées de Reims, puis de Lille, Pierre Rambaud obtint d’abord une licence ès lettres en Sorbonne avant de devenir journaliste professionnel. A 21 ans, il entre au Démocrate vervinois dirigé par le député de l’Aisne Pascal Ceccaldi, puis en 1906, avec son ami Bujet, il fonde à Hirson La Gazette de la Thiérache dont il est rédacteur en chef jusqu’en 1909. A cette date, il arrive au Progrès du Nord à Lille comme rédacteur principal. En décembre 1910, il prend la direction de l’hebdomadaire L’Observateur d’Avesnes, succédant à Ségard, nommé directeur de La Gazette de Péronn e. A moins de 30 ans, Pierre Rambaud abandonne le journalisme pour l’administration préfectorale. Il est en effet chef de cabinet du préfet des Landes lors de la déclaration de guerre le 2 août 1914. Mobilisé comme sergent, il est affecté dans des unités combattantes durant les quatre années du conflit qu’il termine avec le grade de lieutenant. Blessé, il est cité à l’ordre du régiment et reçoit la croix de Guerre. Démobilisé, Pierre Rambaud est ensuite nommé sous-préfet. Mis en disponibilité, il intègre les différents cabinets d’Edmond Lefebvre du Prey, ministre de 1920 à 1924. En 1921, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur. Pierre Rambaud meurt à Nice le 11 avril 1969.