Journaliste, certes, André Pierrard fut aussi enseignant, résistant durant l’Occupation, homme politique, écrivain, historien…
Elève instituteur à l’école normale de Douai, André Pierrard devient naturellement instituteur d’abord à Roubaix où il adhère aux Jeunesses communistes. Après son service militaire, il est nommé à Maubeuge, en 1939, il est muté d’office à Saint-Jans-Cappel pour être resté membre du Parti communiste. En 1941, il est révoqué par le gouvernement de Vichy.
Contraint à la clandestinité, il entre dans la Résistance dans la Sambre et le Valenciennois, il est notamment cofondateur de l’organe du Front national Le Patriote valenciennois. Devenu responsable politique du PCF pour le Pas-de-Calais au printemps 1943, il est à l’origine, en décembre 1943, à la formation du Comité départemental de Libération du Pas-de-Calais. A la Libération, il est nommé rédacteur en chef du quotidien de la Fédération du Nord du Parti communiste, Liberté. Parallèlement, en 1945, il entame une carrière politique, il est élu adjoint au maire de Lille. Battu lors des élections aux assemblées constituantes des 21 octobre 1945 et 2 juin 1946, il fait, par contre, son entrée à l’Assemblée nationale en novembre 1946 et est élu conseiller municipal de Dunkerque en 1947. André Pierrard est un député particulièrement actif déposant de nombreux textes sur la marine, la presse, se montrant un défenseur actif de l’école laïque. En 1954, il entre au comité central du Parti communiste et abandonne son poste de rédacteur en chef à Liberté . En novembre 1958, lors des élections législatives qui connaissent une véritable vague gaulliste, il est battu dans la 11 e circonscription du Nord et réintègre l’enseignement. En 1968, André Pierrard prend ses distances avec la direction du Parti communiste. Il abandonne la politique pour l’écriture. Seul ou en collaboration, il est l’auteur de plusieurs ouvrages: Le Jeune Homme à rose qui raconte l’histoire des «maquis des corons», La Fugue flamande qui obtient en 1971 le prix du roman populiste, On l’appelait Tamlerlan, Mourir à 14 ans , La Belle Vie au pays noir , Denain, un crime signé Usinor , avec Michel Rousseau Eusebio Ferrari, avec Jean-Louis Chappat La Fusillade de Fourmies, premier mai 1991 , avec Serge Dillaz Alexandre et Bracke Desrousseaux , etc. En 1981, il participe à la création de l’association MEMOR, Mémoire de l’Occupation et de la Résistance en zone interdite dont il sera vice-président.
Le 8 mai 1991, à Lens, Charles Tillon, ancien commandant en chef des FTPF, lui remet la croix de chevalier de la Légion d’honneur. André Pierrard meurt à Cousolre dans l’Avesnois le 26 juin 1997.