PICQUET André

Né le 18 juillet 1880 à Douai, André Picquet, fils de Marie Joseph Evrard, 22 ans, célibataire, cuisinière à Douai, et de Jules Joachim Picquet, est reconnu par ses parents lors de leur mariage le 8 août 1884. Engagé volontaire au 3 e régiment de dragons le 14 mars 1899 pour quatre ans, il entame, lors de son retour à la vie civile, une longue carrière de journaliste au Journal de Douai dirigé par les frères Crépin. Mobilisé en août 1914, il est blessé au combat. Sa conduite lui vaut la médaille d’Orient et la croix de Guerre. Il est démobilisé en mars 1919. Domicilié à Juziers, il regagne Douai. Lors du lancement du Bonhomme du Nord en octobre 1919, il participe à la rédaction et est nommé quelques mois plus tard rédacteur en chef. En désaccord avec la nouvelle orientation du journal qui annonce, en février 1922, soutenir la Fédération de concentration républicaine, il le quitte. En 1923, il est directeur du Douai républicain . On retrouve ensuite sa signature en 1933 dans Le Beffroi de Douai, dans l’éphémère Douaisis , mais aussi dans Douai-sportif , Le Bonhomme sportif,… En 1934, il prend la direction du Journal de Douai , créé en 1882 par Lucien Crépin . Son expérience, «ses dons d’originalité, d’observation et de sens critique», comme on peut le lire dans ce journal lors de son retour, ne suffissent pas à relancer le vieux périodique. Le 28 juin 1935, André Picquet annonce la fin du Journal de Douai qui avait voulu, explique-t-il, «se refuser aux besognes de complaisance dont la fabrication en série ternit ordinairement les petites feuilles provinciales et les remplacer par une franchise honnête, loyale, équitable».

Parallèlement, André Picquet s’engage en politique. En 1925, il est élu conseiller municipal sur la liste du Cartel des gauches emmenée par Léon Escoffier et sur laquelle figure également le journaliste Maurice Monier. En 1929, il est à nouveau candidat sur la liste d’Union des gauches et d’unité ouvrière, mais il est battu.

André Picquet est l’auteur de deux ouvrages: Quelques souvenirs. Douai 1914 , paru en 1933 et Sigmates: bloc d’un infirmier, paru en 1946. Il était également officier d’Académie depuis le 27 août 1914, il meurt en 1947 à Juziers, dans l’actuel département des Yvelines, à l’âge de 67 ans.