Fils de Jules Petitcolas, menuisier à Longeroy, commune d’Harol, dans les Vosges, et de Marguerite Pélagie Barthélemy, Louis Emile Petitcolas est d’abord instituteur. A l’issue de son engagement décennal, il opte pour le journalisme. Il est d’abord rédacteur à L’Est républicain, puis arrive au Grand Echo du Nord le 1 er janvier 1895. Il n’y fait qu’un court séjour. Le 1 er juin 1895, il devient rédacteur principal à L’Avenir de Roubaix-Tourcoing qu’il quitte trois mois plus tard pour diriger un journal du Havre. Petitcolas est alors catalogué par la police comme fervent républicain et un homme sérieux, malgré, semble-t-il, une certaine instabilité professionnelle. Ce que la suite de sa carrière semble confirmer. A partir de 1897, il est secrétaire de rédaction à La Dépêche de Brest où pendant plus d’une décennie, il déploie une intense activité à la fois comme journaliste et citoyen de la commune portuaire. On le retrouve conseiller municipal, président de l’Union sténographique brestoise, de la Jeunesse sportive brestoise, de la Fédération sportive régionale brestoise, trésorier de la société mutuelle La Sauvegarde ,… Défenseur de l’école laïque, il est fait officier d’Académie en 1902. Comme journaliste, il doit affronter plusieurs duels. Pour une raison inconnue, il délaisse le journalisme en 1910 et devient directeur de l’«Office commercial et contentieux» de Brest, puis voyageur de commerce. Lors de son décès, le quotidien parisien Le Temps dont il était le correspondant l’annonce au Progrès du Nord pendant quelques mois durant la Première Guerre. Si Petitcolas fit un passage dans ce quotidien lillois, ce n’est pas à cette époque où, dans une ville occupée, les journaux avaient suspendu leur parution. Après l’armistice, Petitcolas revient au journalisme à Rennes où il dirige la rédaction de L’Eclaireur du Finistère. Il meurt le 5 janvier 1928 à l’âge de 63 ans.
Le 28 avril 1917 à Paris, Emile Petitcolas, voyageur de commerce, avait épousé Marie-Anne Seznec dont le frère Guillaume est condamné le 4 novembre 1924 aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre de Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère. En 1925 et en 1926,Marie-Anne Seznec, soutenue par son mari, adresse quatre requêtes en révision du procès de son frère au ministère de la Justice.