Originaire des Ardennes, après des études au lycée Henri IV à Paris, puis en Sorbonne où il obtient une licence de lettres et de philosophie, puis un diplôme supérieur de géographie, Yves Millet est nommé professeur d’Histoire au collège d’Avesnes-sur-Helpe où il reste une dizaine d’années. Fait prisonnier pendant la Seconde Guerre, il s’oriente vers le journaliste à son retour en France. Toujours à Avesnes, il est embauché à L’Observateur , puis passe à la rédaction locale de Nord Matin. Le 1 er juillet 1949, il entre à La Voix du Nord où il est affecté à la rédaction de Dunkerque, puis au secrétariat de rédaction au siège, à Lille, avant d’être nommé chef du service des Archives. Parallèlement, il assure, pendant une vingtaine d’années, la critique des disques. Fils d’un instituteur et d’une institutrice, Yves Millet est un militant de l’école publique. Délégué départemental de l’Education nationale dès 1951, il devient secrétaire de la fédération du Nord, puis membre du comité national. Régionaliste, Yves Millet est élu vice-président de la fédération des provinces françaises. Homme de culture, il est membre de plusieurs cercles littéraires et est notamment l’auteur d’un ouvrage sur la révolution de 1848 dans l’Avesnois qui lui vaudra la médaille d’or de l’Académie d’Arras. En outre, Yves Millet fut secrétaire général de la section Nord-Pas-de-Calais du SNJ de 1956 à 1968. Il siège au Comité national, puis au bureau national du syndicat de 1963 à 1965. Ses nombreuses activités lui ont valu plusieurs distinctions. Il est notamment titulaire de la croix du Combattant, chevalier du Mérite agricole, chevalier des Arts et Lettres, commandeur des Palmes académiques. En retraite en 1976, il n’en continue pas moins d’être un défenseur de l’école publique jusqu’à sa mort en 1990.