LESPES Léo, dit Timothée TRIMM

Timothée Trimm, alias «L’homme capable d’écrire sur n’importe quoi», alias Baronne Jenny d’Erdeck, alias Marquise de Vieux-Bois, alias Yorrick, etc., était né Napoléon (dit Léo) Lespès à Bouchain(Nord) le 18 juin 1815.

Conscrit au 55 e de ligne en 1832, il signe alors une boutade en vers de son titre de fusilier. En 1840, il travaille pour les petits journaux, signant «Le commandeur» ou Léo Lespel. Il publie alors dans L’Audience des romans ( Les Yeux verts de la morgue , par exemple). Puis il fonde divers périodiques littéraires ou d’actualité (dont un Journal des prédicateurs , qu’il rédige entièrement). En 1852, il est l’un des principaux fondateurs et collaborateurs du Petit journal , qui atteint les 200 000 exemplaires en moins de deux ans. Lespès, devenu Timothée Trimm, fournit au Petit journal une causerie quotidienne en guise de premier-Paris, qui fut l’un des éléments du succès du quotidien. Début 1869, Lespès abandonne Le Petit Journal pour écrire deux chroniques quotidiennes dans Le Petit Moniteur . On lui offrit pour ce faire, dit-on, les appointements fabuleux de 100 000 F par an. Il est, entre autres, l’auteur de Histoires roses et noires (1842, in-32); Les Mystères du grand Opéra (1843, in-8); Histoires à faire peur (1846, 2 vol. in-8); Les Esprits de l’âtre (petit roman, 1848, in-fol.); Les soirées républicaines (1848, in-folio); Histoire républicaine et illustrée de la Révolution de 1848 , (1848); Paris dans un fauteuil (1854); Les Veillées de la Saint-Sylvestre (1856); Les quatre coins de Paris (1863, in-18); Les Filles de Barrabas (1864, in-4); Avant de souffler sa bougie (1865, in-18); Spectacles vus de ma fenêtre (1864,6, in-18) – mais il ne faut pas lui attribuer les œuvres illustrées pour enfants signés Trimm, pseudonyme de M. Ratisbonne. Ceci sans compter les feuilletons et les innombrables articles écrits pour les journaux auxquels il a collaboré ( Le Petit Journal , Le Petit Moniteur , Le Figaro par exemple), ou ceux qu’il a fondés ou dirigés, tels: La Revue des marchands de vin ; Le Magasin des familles ; Le Journal des loteries ; La Presse Théâtrale ; le Journal monstre.

La ville de Bouchain lui a élevé un monument qui est toujours visible.