LECLERCQ Fernand

Ouvrier mécanicien à la Compagnie des chemins de fer du Nord, puis mécanicien préparateur à la faculté catholique des sciences de Lille en 1882, Fernand Leclercq s’installe à son compte comme opticien. Membre de l’Œuvre des cercles et des conférences Saint-Léonard, il fonde, en 1891, un cercle d’études sociales en 1891, relayant les revendications des ouvriers. En juin 1893, il fonde à Lille l’Union syndicale textile et l’Union syndicale métallurgique, puis suscite toute une série de syndicats indépendants à Fourmies, à Armentières,… En novembre 1893, il fait paraître un hebdomadaire Le Peuple de la région du Nord , appelé par la suite Le Peuple . Ce journal, qui bénéficie du soutien financier du négociant Ch. Rogez et du filateur Thiriez, appuie le programme de la Démocratie chrétienne, puis devient l’organe de premiers syndicats chrétiens, réunis en 1895 dans l’Union démocratique du Nord, présidée par Leclercq. Favorable à l’abbé Lemire, Le Peuple participe à la constitution, en 1896, du Parti démocrate chrétien dont Leclercq devient membre du conseil national en 1897. L’hebdomadaire, devenu en 1900, «journal démocratique chrétien», puis «organe des intérêts démocratiques et professionnels», cesse sa parution en 1908. Fernand Leclercq est fait chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, le 6 mai 1937, lors du cinquantenaire du syndicalisme chrétien dans le Nord. Il meurt le 8 novembre 1940 à Honfleur.