LAROCHE Jean-Marie

Fils de Paul Laroche, directeur du Courrier du Pas-de-Calais, Jean-Marie Laroche est ordonné prêtre le 8 juillet 1906. Chapelain de l’église Saint-Louis-des Français à Rome pendant quatre ans, il est nommé curé de Sainte-Catherine-les-Arras en juillet 1910. Sa conduite pendant l’Occupation est récompensée par la Croix de guerre. De cette période, il laisse un ouvrage Histoire de la guerre à Sainte-Catherine-lez-Arras 1914, 1915, 1916. En 1922, il est nommé aumônier de l’hôpital d’Arras, et de l’Union catholique du personnel des chemins de fer dont il devient quelques années plus tard le directeur. A ce titre, il lance, en mars 1930, Le Nord ferroviaire. Parallèlement, l’abbé Laroche est membre du conseil d’administration de la Société anonyme du Pas-de-Calais qui édite le quotidien arrageois Le Courrier du Pas-de-Calais . En 1925, le journal connaît de graves difficultés et le conseil d’administration envisage la liquidation de la société, l’abbé Laroche lance alors une souscription d’un million de francs pour la création d’une nouvelle société et sauver le quotidien et son hebdomadaire Le Pas-de-Calais. En octobre, une nouvelle société est effectivement créée, présidée par Marc Scailliérez, entouré de Pierre Saudemont, juge au tribunal de commerce d’Arras, Fleury, industriel, Jules Dassonville, administrateur du groupement La Presse régionale. Membre du Syndicat d’initiatives et de tourisme de l’arrondissement d’Arras, créé en 1929, l’abbé Laroche collabore à sa revue, Les Amis d’Arras, imprimée à la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais. Le 20 juillet 1939, l’abbé Laroche est nommé chanoine honoraire de la cathédrale d’Arras. Installé à Paris durant l’Occupation, il ne siège à aucune réunion du conseil d’administration de la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais. Si Le Courrier du Pas-de-Calais est interdit à la Libération, dans les années qui suivirent, l’abbé Laroche n’avait, semble-t-il, pas perdu espoir de relancer un quotidien. En 1946, il est nommé prélat de sa sainteté. Il meurt en juillet 1957 à Paris. Chevalier de la légion d’honneur depuis 1951, il était également officier d’Académie, titulaire de la médaille commémorative de la catastrophe de Messine pour son dévouement lors de ce séisme, de la médaille de vermeil de la Couronne de chêne du Luxembourg. Il était également l’auteur de plusieurs ouvrages: La Question romaine, son histoire, sa solution (1929), La Côte d’Opale. Promenade anecdotique sur le littoral du Pas-de-Calais (1932) et d’un Petit Guide de poche de Rome (1950).