Henry Jagot débute sa vie professionnelle comme ouvrier typographe dans sa ville natale. De typographe, il devient journaliste et travaille pour différents titres. D’abord rédacteur au Journal de Bayonne en 1882, il rejoint l’année suivante Le Patriote de l’Ouest où il reste quatre ans. En 1887, il est nommé rédacteur en chef de L’Avenir de l’Orne qu’il quitte en 1892 pour le quotidien radical Les Pyrénées à Tarbes avant de passer en 1894 à La Liberté des Hautes-Pyrénées. La même année, il gagne ensuite La France de Bordeaux et du Sud-Ouest . En 1901, il revient à Angers où il dirige Le Patriote de l’Ouest . En 1904, il arrive à Lille pour prendre la direction du Progrès du Nord . Ce nomadisme journalistique dans des titres de diverses nuances lui vaut quelques remarques ironiques de ses concurrents. En 1905, Henry Jagot part exercer ses talents comme secrétaire général du quotidien Le Radical qu’il abandonne l’année suivante pour Le Petit Parisien dont il sera rédacteur jusqu’à sa mort en 1933. Parallèlement, il collabore au Petit Courrier d’Angers où il donne pendant quinze ans deux articles chaque semaine.
Le journaliste se double d’un homme de lettres. Sous son vrai nom ou sous les pseudonymes de Frédéric Valade – du nom de jeune fille de sa mère – ou de Paul Tobasse, il publie une trentaine d’ouvrages: études historiques ou romans dont certains sont repris en feuilleton dans la presse. Il est également l’auteur de plusieurs pièces de théâtre. En octobre 1926, Henry Jagot avait été fait chevalier de la Légion d’honneur.