Le nom de Georges Izambard reste à jamais associé à celui d’Arthur Rimbaud dont il fut le professeur, le protecteur et l’ami. Poète lui-même et dramaturge, il fut aussi journaliste et notamment dans la région du Nord-Pas-de-Calais où il fut rédacteur en chef du Grand Echo du Nord au début des années 1890.
Né à Paris le 11 décembre 1848, Georges Izambard arrive à Douai quelques mois plus tard après la mort de sa mère. Elève à l’école communale puis au lycée de la ville, il y obtient sa licence ès-lettres. Le 15 janvier 1868, il est nommé professeur de rhétorique à Hazebrouck. En janvier 1870, il occupe le même poste au collège de Charleville où il a comme élève le jeune Arthur Rimbaud. Dès juillet, bien que réformé pour myopie, il s’engage et sert notamment dans l’Armée du Nord où il contracte le germe d’une infirmité incurable, la perte de l’ouïe. A la fin des hostilités, il réintègre le lycée de Douai avant de gagner Cherbourg puis Argentan.
Menacé de surdité, il démissionne de l’enseignement et semble connaître quelques années difficiles. Républicain convaincu, il s’oriente vers le journalisme et devient rédacteur en chef du Journal de Caen, fonde L’Avenir de la Meuse, passe à L’Union républicaine . Jusqu’en 1898, il est chroniqueur au quotidien parisien La Liberté, tout en assumant la rédaction en chef du Grand Echo du Nord, si l’on en croit le quotidien lillois. Georges Izambard collabore ensuite au Globe, à La Petite République, à La Jeune France et au Voltaire. Les polémiques qu’il engage en faveur de la République lui valent d’ailleurs deux duels, l’un à Agen et l’autre à Evreux. Poète, il laisse de nombreux écrits dans différentes revues. Il est également l’auteur de trois ouvrages La mort d’Ivan le terrible, Collage et A Douai et à Charleville. Il était également président honoraire des «Amis de Verlaine» et des «Amis de Rimbaud». Il meurt le 22 février 1931 à son domicile quelques mois après une mauvaise chute qui l’avait tenu alité.