HOURIEZ Pierre

Inspecteur central des impôts indirects, Pierre Houriez découvre le monde de la presse au lendemain de la Libération de Lille, en septembre 1944, où Augustin Laurent le propulse directeur du nouveau quotidien socialiste Nord-Matin qui s’installe dans les locaux du Réveil du Nord, interdit pour avoir paru durant l’Occupation. Né à Iwuy en 1905, Pierre Houriez a fait toute sa carrière dans l’administration des finances à Landrecies, au Quesnoy,… Il est militant socialiste depuis 1932 et secrétaire de la CGT fonctionnaires. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier à Dunkerque en mai 1940. Rapatrié en France en mai 1941, il passe quelque temps à Toulouse puis rentre en zone Nord où il prend contact avec Augustin Laurent. Chargé de reconstituer la Résistance dans le Valenciennois, il est l’un des fondateurs de Libération-Nord dans le secteur, il est également membre des réseaux Bordeaux-Loupiac et Brutus. Après la Libération, toujours membre de la SFIO, Pierre Houriez siège à la commission exécutive fédérale. Avec dix-neuf éditions, Nord-Matin atteint un tirage qui frise les 200000 exemplaires et se dote de suppléments: Nord-Sports, Entre-nous… qui disparaissent au début des années 50. La gestion de la société éditrice est chaotique et est à plusieurs reprises mise en cause par le personnel. En 1966, le journal est au bord du gouffre et pour éviter la banqueroute, il passe en novembre 1967 entre les mains du groupe Hersant. Dès lors, une nouvelle société se met en place avec à sa tête Roger Gruss. En outre ses fonctions de directeur administratif à Nord-Matin, Pierre Houriez fut administrateur du quotidien Nord-Soir de 1947 à 1949. Le 15 avril 1957, il est élu vice-président de l’AFP. De 1956 à 1964, il est vice-président du Syndicat national de presse quotidienne régionale. Titulaire de la Croix de guerre, de la médaille de la Résistance, il était également officier de la Légion d’honneur.