Fils du journaliste et écrivain royaliste Oscar Havard et de Caroline Marcus de Rungs, Robert Havard naît à Paris le 11 novembre 1877. Après avoir été secrétaire du député catholique Denis Cochin, il s’oriente vers le journalisme en 1899 où il fait ses débuts à L’Express du Midi à Toulouse. En 1901, il devient rédacteur en chef du Nouvelliste de la Sarthe au Mans. Marié à une professeur de droit de l’Université catholique de Lille en 1903, il arrive dans la capitale des Flandres en 1909 pour prendre la direction de l’hebdomadaire Le Nord Patriote. Organe des libertés régionales et syndicales qu’il dirige de sa fondation le 5 janvier 1910 jusqu’à sa disparition le 2 août 1914. Disciple de l’Action française, Robert Havard, qui a ajouté à son nom le pseudonyme de son père, est déjà l’auteur de plusieurs ouvrages dont Examen de conscience (1905), Les Candidats à la présidence (1906), L’Action française, ses origines, son but, sa méthode. Durant la Première Guerre, il collabore au quotidien de Charles Maurras L’Action française où il tient notamment une copieuse revue de presse. En avril 1923, il fonde le mensuel Rome qui paraît dans la capitale italienne en français. En 1926, le périodique connaît quelques difficultés et sa parution doit être suspendue pendant plusieurs semaines. Parmi ses soutiens, on retrouve alors Mgr Charost, ancien évêque de Lille, et Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, sympathisants de l’Action française. Parallèlement, Havard de la Montagne assure la correspondance pour Le Figaro. Une dizaine d’années plus tard, revenu en France, il tient la «Chronique de la quinzaine» dans La Revue universelle, fondée par Jacques de Bainville et Henri Massis, qui défend les positions de L’Action française, il collabore à La France réelle et à Je Suis Partout. En 1939, il fait son retour au quotidien L’Action française où il participe à la chronique politique et reprend la revue de presse. En août 1944, Havard de la Montagne prend la fuite et en octobre 1946, il est condamné par contumace à la dégradation nationale à vie et la confiscation de ses biens. Dans les années 1950, il collabore occasionnellement à l’hebdomadaire Aspects de la France qui, en 1947 sous la direction de Georges Calzant prend la succession du quotidien L’Action française interdit à la Libération. Robert Havard de la Montagne, qui fut un écrivain prolifique au moins jusqu’à la fin des années 1920, n’en continue pas moins de publier plusieurs ouvragesdont Histoire de la démocratie chrétienne de Lamenais à Georges Bidault (1948), Histoire de l’Action française (1950), Pie X (1953), Chemins de Rome et de France. Cinquante ans de souvenirs ( 1956). Il meurt le 11 août 1963 à Verneuil-sur-Avre dans l’Eure.