HARDY Paul, dit Pol

Né en 1908 à Saint-André, dans la banlieue lilloise, Paul Hardy est le fils de Léon Hardy, représentant chez Decoster-Agache, et de Mathilde Vanpevenage. Après une licence en droit obtenue à la faculté de Lille, il entre à la toute nouvelle école de journalisme (5 e promotion 1928-1931). Tout juste diplômé, il est embauché par le quotidien arrageois Le Courrier du Pas-de-Calais , Il le quitte en 1933 pour le bureau d’Arras du Télégramme du Pas-de-Calais et de la Somme. Le 1 er décembre 1941, il rejoint l’agence arrageoise du Grand Echo du Nord de la France où il est à la fois rédacteur et responsable de la publicité jusqu’au 31 août 1944. A la Libération, il poursuit sa carrière à l’édition d’Arras de La Voix du Nord. Il est nommé au siège du quotidien lillois en 1950. Critique théâtral et artistique, il assure également une rubrique quotidienne intitulée «Le sourire en coin», puis «L’Oreille du beffroi» et opère le choix des romans qui paraissent en feuilleton dans le quotidien nordiste. Dans les années 50, il participe même au Tour de France. Parallèlement, pendant plusieurs années, il assure une émission quotidienne d’un quart d’heure sur radio Lille commentant les événements du jour avec Josette Joudin. Près de deux décennies après sa retraite, prise en 1974, il assure encore fidèlement le compte rendu de pièces de théâtre ou d’opérettes. Paul Hardy donne sa dernière critique en 1992 pour la pièce Les monstres sacrés avec Michèle Morgan et Jean Marais au théâtre Sébastopol de Lille. Paul Hardy, dit Pol, possède en effet bien des talents dont il fait montre aussi bien dans le journal qui l’emploie que dans des revues littéraires ou artistiques régionales: L’Annotateur artésien, Artois, La Semaine à Arras, La Vie nouvelle du Pas-de-Calais dans lesquelles il donne des chroniques, des nouvelles et des contes, mais aussi des croquis de notables et des dessins sur la vie quotidienne. Paul Hardy était également un bon peintre amateur. Membre de l’académie d’Arras, il faisait partie des Rosati d’Artois.