GRAVELLE Émile

Émile Gravelle, peintre et illustrateur, qui habitait 22, rue Norvins à Paris (18 e ), fut l’un des animateurs dans les années 1890 du courant libertaire naturien au profit duquel il organisa plusieurs conférences. Il fut l’éditeur avec H. Beylie et H. Zisly de L’Etat naturel (quatre numéros de juillet 1894 à février 1898) qui sera le germe du courant naturien, végétarien et végétalien. Émile Gravelle arrivait alors d’un voyage où il avait rencontré les Amérindiens en Amérique du sud. En 1895, il était avec Bariol et Mombray l’un des responsables du Bulletin des Harmoniens (Paris, février 1895 à janvier 1896). Il collabora également à La Débâcle sociale (Ensival-Liège, dix numéros de janvier à avril 1896) de Jean Bosson et H. Sevron , L’Idée libre d’André Lorulot, Le Naturien (Paris, quatre numéros de mars à juin 1898) édité par Honoré Bigot, La Nouvelle Humanité (Paris, 1895-1898). Il fut aussi le gérant d’un autre bulletin naturien, Le Sauvage (Paris, deux numéros en novembre 1898 et mars 1899) qui portait en épigraphe «Pour la critique des solennelles âneries et des imposantes fariboles qui étayent la civilisation» . En 1904, il fut le signataire avec, entre autres, Hotz, Zisly, E. Armand, J. Marestan, etc. d’un Manifeste contre la guerre en Extrême Orient . Puis il collabora au numéro unique de L’Ordre naturel (Paris, novembre 1905) publié par Henri Zisly et sous-titré «Clameurs libertaires antiscientifiques» et à «La Vie naturelle» (Paris, 1907-1914) toujours publié par Zisly. Certaines de ses illustrations ont été reprises dans L’Almanach des ennemis de l’Autorité pour 1913 publié par A. Lorulot. Pendant la Première Guerre mondiale, E. Gravelle a collaboré à Pendant la mêlée (Paris, quatre numéros du 15 novembre 1915 au 15 janvier 1916) et à Par-delà la Mêlée qui lui fit suite.