GRATTEPANCHE Alfred

En 1907, le journaliste Alfred Grattepanche terminait un autoportrait, que lui avait demandé La Vie flamande illustré, par ces mots: «Ne possède ni désire aucune distinction honorifique.» Ironie du sort, c’est lors d’une prise d’armes, en février 1931, où la croix de chevalier de la Légion d’honneur venait de lui être remise à titre militaire que le capitaine d’infanterie territoriale Alfred Grattepanche mourut. Dès l’âge de 15 ans, Alfred Jules Adolphe Grattepanche , f ils d’Alfred Jules Grattepanche et d’Aglaé Clémence Beauvais, entra comme employé à la mairie de Cambrai où il resta jusqu’à son incorporation sous les drapeaux en octobre 1898. Affecté au 1 er régiment de ligne, il en sortit en mai 1901 avec le grade de sergent. Il rejoignit alors la chambre de commerce de Cambrai comme secrétaire-archiviste. En 1903, il opta pour le journalisme, devenant chroniqueur local au bihebdomadaire L’Indépendant . Quatre ans plus tard, il était nommé directeur du Petit Cambrésien. Très impliqué dans la vie locale, il cumulait les secrétariats dans plusieurs associations ou groupements: Comité républicain, Union française de la jeunesse, Patronages laïques, syndicat des brasseurs, Société des habitations bon marché,… Ce qui lui valut ses premières distinctions puisqu’il était nommé officier d’Académie et l’Instruction publique. Lieutenant de réserve, il rejoignit dès le 3 août 1914 le 201 e RI avec lequel il fit campagne jusqu’en 1915. Il fut alors affecté comme capitaine dans une formation d’infanterie territoriale. Il reçut la croix de guerre à l’issue du conflit. Démobilisé le 27 janvier 1919, Le Petit Cambrésien ayant été absorbé par L’Indépendant, Grattepanche assuma la charge de rédacteur en chef de ce titre tout en étant correspondant du Grand Echo du Nord pour l’arrondissement de Cambrai. D’autres distinctions vinrent récompenser son investissement au service de ses concitoyens ou de ses confrères: médaille de la mutualité et de la prévoyance, croix du mérite agricole.