Journaliste à L’Echo du Nord le 2 décembre 1851, Léon Gramain condamne sévèrement le coup de force de Louis-Napoléon. Le journal est immédiatement suspendu et Gramain interné à la citadelle de Lille. La police le décrit en octobre 1852 comme «connu pour ses idées socialistes», fréquentant notamment Alphonse Bianchi, rédacteur du quotidien républicain Le Messager de Lille et «autres du même bord». Alors que le journal d’Alexandre Leleux a obtenu l’autorisation de reparaître, Léon Gramain reste interné pendant plusieurs semaines. A sa libération, il se voit refuser par le ministre de l’Intérieur l’autorisation de séjourner à Paris ou à Versailles. On le retrouve notamment au Progrès libéral de Toulouse qui est saisi pour avoir participé à la souscription pour l’érection d’un monument à la mémoire du député Baudin. Après la chute de l’empire, en septembre 1870, il est rédacteur en chef au quotidien républicain arrageois L’Ordre , fondé en avril 1867. Il occupe ce poste jusqu’en juin 1873 peu de temps avant la fusion du journal avec l’autre quotidien républicain de la préfecture du Pas-de-Calais L’Avenir d’Arras , créé à la veille des élections de février 1871.