GOBERT Léon

Léon Gobert commence sa carrière de journaliste à Nancy au Progrès de l’Est . Il témoigne, en 1903, dans La Vie flamande : «En 1887, il y a seize ans […], débuts dans la presse à Nancy. Pas sensationnel ces débuts! Reportage: police, gendarmerie, chiens écrasés, crimes et suicide, puis, peu à peu, initiation aux secrets du métier». Gobert arrive à Lille en 1891 pour travailler à L’Écho du Nord , dont il devient secrétaire de rédaction, puis secrétaire général jusqu’en 1914, tout en continuant d’écrire sur ses sujets de prédilection: grandes manœuvres, questions locales et théâtre. Pendant la guerre, il est rédacteur en chef du Journal des réfugiés du Nord , réalisé à Paris et diffusé chez les ressortissants du Nord et du Pas-de-Calais qui ont réussi à fuir l’occupation allemande. Parallèlement il entame une carrière politique. Il est élu conseiller municipal en 1904 et le reste quatorze ans. Selon la police, il «déteste les cléricaux, les socialistes et les sectaires, il a des théories à part qui sont celles de l’individualisme». En novembre 1919, il se présente aux élections législatives sur la liste d’entente conduite par Louis Loucheur, ministre de la Reconstruction industrielle sur laquelle se trouvent l’abbé Lemire et Henri Langlais. Placé en 16 e position, il n’est pas élu. Il travaille ensuite à Paris pour la Journée industrielle, financière, économique . Il meurt à Nice le 8 février 1942 à l’âge de 74 ans.