GIBOUT Jacques

Longue silhouette et chevelure romantique, Jacques Gibout vivait uniquement pour le théâtre et était devenu, malgré son jeune âge, un érudit en la matière, comme l’écrivait, le 24 janvier 1925, Eugène Saillard dans Le Grand Echo du Nord . Un brillant avenir de chroniqueur théâtral s’ouvrait probablement pour lui qui venait d’être remarqué par un journal spécialisé parisien, lorsqu’il disparut accidentellement le 22 janvier 1925. Fils de Henri Gibout, qui fut lui-même journaliste à Lille et à Cambrai, Jacques Samuel Gibout était chroniqueur théâtral au quotidien Le Télégramme du Nord dirigé par Martin-Mamy, il collaborait également à l’hebdomadaire lillois Spectacles. C’est en sortant d’un taxi alors qu’il regagnait son journal qu’il fut renversé par une voiture et tué sur le coup. Sa mort causa une immense émotion parmi le monde artistique régional et parmi ses confrères qui lui élevèrent un monument dû au sculpteur Soubricas.

Sa fiancée, professeur à Armentières, ne supporta pas sa mort. Quelques jours après, elle se jeta sous l’express Calais-Lille à la hauteur d’Armentières.