Fils de Jules Gibout, instituteur à Pure dans les Ardennes et de Catherine Lesieur, Jean Antoine Henri Gibout arrive à Lille pour y suivre des études de Lettres, il rate le concours d’entrée à l’école normale supérieure et s’oriente vers le journalisme.
Il fait un bref passage au Réveil du Nord . Embauché à la fin du mois d’août 1895 pour remplacer Charles Bailleul, parti à L’Echo du Nord , il est, selon la police, «congédié le 25 septembre pour mauvais services, dettes, etc.» Il passe à L’Echo du Nord où il s’était fait remarquer en remportant un concours de littérature organisé par le journal. L’appréciation que la police porte sur lui n’est guère plus favorable: « c’est le type même du bohème, s’occupant de tout, ne s’arrêtant à rien, faisant la noce et négligeant beaucoup les devoirs de sa profession». Quelque temps plus tard, Henri Gibout quitte Lille pour Cambrai où le journal qui l’emploie cesse rapidement sa parution.
Chef du secrétariat particulier du député-maire de Cambrai, Paul Bersez, il garde le titre de publiciste bien qu’il n’exerce plus dans aucun journal. Titulaire des Palmes académiques, du Mérite agricole, il est également officier de l’Instruction publique.
Le 5 février 1912, Henri Gibout met fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête.