A la mort de son père en 1935, Paul Fassiaux prend sa succession à la tête de l’imprimerie familiale et de l’hebdomadaire qu’il éditait l’Eclaireur de Saint-Amand-les-Eaux. En 1937, il se présente aux élections cantonales sous l’étiquette radicale-socialiste.
Mobilisé de juin à juillet 1940, il est affecté dans les Landes. Revenu à Saint-Amand en novembre 1940, il reprend ses activités et obtient l’autorisation de faire reparaître son journal à partir du 1er juin 1941. Son tirage atteint 4 200 exemplaires en juillet 1943.
Parallèlement, Paul Fassiaux fabrique de faux papiers pour les prisonniers évadés. En février 1942, contacté par Paul Lisfranc et Eugène d’Hallendre, il participe à la création d’un groupe local de l’OCM. Il imprime sur les presses de L’Eclaireur des tracts pour la Résistance et cache des réfractaires. En mai 1943, contacté cette fois par Maurice Pauwels, il adhère au mouvement Voix du Nord. Le 19 juillet, il est arrêté et incarcéré une dizaine de jours à Valenciennes.
Capitaine FFI, il participe aux combats de la libération du 2 au 4 septembre. Les nouvelles autorités locales n’opposant aucune objection à la continuation de la parution de L’Eclaireur, l’hebdomadaire reparaît le 10 septembre, portant croix de Lorraine en Une.
En novembre 1944, la direction régionale à l’Information ordonne cependant l’arrêt de sa publication pour infraction au décret-loi du 1er septembre 1939. Ce décret interdit la publication de toute information de nature à favoriser les entreprises d’une puissance étrangère contre la France ou à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de l’armée et de la population. Une instruction est ouverte et il faut attendre fin 1945 pour que la cour de justice de Valenciennes, témoignages de plusieurs chefs de la Résistance à l’appui, décide le classement de l’affaire. Paul Fassiaux ne reprendra son activité de presse que le 17 novembre 1946 avec un nouveau titre L’Eclair. Cet hebdomadaire disparaît le 20 novembre 1949.