Après des études de Lettres à Lille, Jacques Estager devient instituteur dans la Somme, puis répétiteur et professeur adjoint au lycée de garçons de Douai jusqu’en 1943.
Membre des étudiants socialistes en 1937, il rejoint la fédération des étudiants révolutionnaires en 1939. Entré dans la Résistance en 1941, il fait partie du groupe de «La Pensée française» dirigée à Douai par Suzanne Lanoy. Il participe ainsi à la rédaction et à la diffusion de la revue dans le Nord et le Pas-de-Calais. Membre de la cellule des étudiants communistes, Jacques Estager rejoint la section du Front national de Douai dont il est le responsable en 1944. A ce titre, il siège au Comité de libération de l’arrondissement de Douai.
Nommé en septembre 1944 rédacteur en chef du journal du Front national Nord-Libre , il intègre, lors de sa disparition, la rédaction du quotidien de la fédération communiste du Nord Liberté . A partir de 1955, il occupe le poste de rédacteur en chef et, à partir de 1968, celui de directeur. Membre du bureau fédéral du Parti communiste, Jacques Estager est candidat lors des élections législatives de 1973 dans la 1 re circonscription de Lille. Arrivé en troisième position, il se désiste en faveur du candidat socialiste lors du second tour. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages écrits seul: Ami entends-tu. La Résistance populaire dans le Nord Pas-de-Calais, ou en collaboration: avec J. Dimet Pologne , avec F. Crémieux Sur le Parti 1939- 1940, avec Gustave Ansart De l’usine à l’Assemblée nationale, avec Henri Krasucki Un Syndicat nouveau, oui.