Après deux refus d’autorisation en 1821 et en 1823, Hippolyte Duthillœul se voit enfin autorisé en 1823 à lancer le Journal d’agriculture du département du Nord qui cesse sa parution en janvier 1826. Quelques mois plus tard, en association avec l’imprimeur Wagrez, il lance Le Mémorial de la Scarpe. Après dépôt d’un cautionnement de 12000 F, en 1828, le périodique devient politique. Lorsque Charles X suspend la liberté de la presse en juillet 1830, Le Mémorial n’obtient pas l’autorisation de continuer à paraître. Soutien de la monarchie de Juillet, le journal est en butte à l’hostilité de ses concurrents douaisiens, en particulier Le Libéral de Douai. S’en prenant notamment au chroniqueur politique de ce journal, Edouard Degouves-Denuncque, Duthillœul est provoqué en duel par ce dernier en novembre 1833 et avril 1834. Après la chute de Louis-Philippe, Le Mémorial de la Scarpe cesse de paraître. Duthillœul le remplacele 19 mars 1848 par L’Indépendant . Défenseur de l’ordre, il trouve son homme en Louis-Napoléon Bonaparte qu’il continue de soutenir après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, tout comme il lui reste fidèle après la proclamation de l’empire.
Juge de paix en 1830, Duthillœul est nommé bibliothécaire de Douai en 1834. Il est l’auteur de nombreuses monographies. Il est membre de la Société d’agriculture, de sciences et arts de Douai à partir de 1821 et en devient secrétaire en 1823, il est également secrétaire de la Société des Amis des arts.