DRUELLE Auguste

Ancien élève de l’Institution Saint-Jean à Douai, Auguste Marie Druelle poursuit des études à la faculté de droit où il soutient sa thèse De la communauté réduite aux acquêts en droit français en 1872, puis devient avocat. Acquis aux idées de la République, il s’oriente vers le journaliste et commence sa carrière au quotidien lillois Le Progrès du Nord, puis il rejoint Le Petit Nord , nouvellement fondé dans la préfecture du Nord par les frères Simon, En novembre 1880, il est nommé rédacteur en chef du journal douaisien fondé par Lucien Crépin, L’Ami du peuple . Il démissionne en janvier 1886 car, selon la police, «en épousant sa maîtresse, femme intrigante et puissante sur lui, […], il aurait perdu beaucoup de relations à Douai . ». Il prend la direction de L’Avenir du Pas-de-Calais qu’il quitte en 1892 pour faire son retour professionnel dans sa ville natale . Il entre alors au Douai républicain où il a souvent maille à partir avec Le Démocrate créé pour soutenir la liste radicale lors des municipales contre le maire Bertin. Ce journal le décrit ainsi en 1900: «c’est un homme mûr, fortement sel et poivre, onctueux au toucher comme la plupart des corps gras. Il voudrait être méchant, mais est plutôt ridicule. Ce monsieur pince-sans-rirese pose volontiers en républicain et en libre penseur; à l’instar de Méline, il flirte avec la réaction et ose considérer comme une grande victoire démocratique le succès de la liste Bertin. Capable de toutes les audaces, de toutes les calomnies, il accuse les radicaux et les socialistes qui ont rallié plus de deux mille voix de pactiser avec les libéraux.» En juillet 1901, il fonde L’Impartial de Douai , mais l’aventure tourne court et trois mois plus tard, il reprend place au Douai républicain. Auguste Druelle meurt à son domicile à Arras en mars 1904 à l’âge de 53 ans. Sources : AD Nord, 5 Mi 020 R 057, 1T 217/8, dossier L’Ami du Peuple , rapport confidentiel du 12 janvier 1886 ; AD Pas-de-Calais, 3 R 041/535.