Fille d’un banquier de Limoges, disparu prématurément, Geneviève Dermech qui signait «Guite» dans ses articles à destination de ses lectrices avait commencé des études aux Beaux-Arts de Limoges. Ayant rencontré Gaston Robichez dit « Cyril» qui devait devenir le directeur du Théâtre populaire des Flandres, elle s’orienta vers la danse à «l’école Jeune France».
Ensemble, une fois mariés, ils se lancèrent, dès mai 1942, dans les techniques de l’art populaire. Nommés conseillers à la Jeunesse auprès du Protectorat à Tunis, ils pratiquèrent l’ébauche d’une formation artistique et de la mise en scène avant de revenir en métropole à la Libération de Paris.
Installée dans le Nord avec deux de ses enfants, Geneviève Dermech, dont le pseudo vient du nom d’un petit village tunisien, fut embauchée d’abord à l’hebdomadaire Nord France puis à Nord-Eclair avant d’entrer, le 1 er mai 1954, dans l’équipe rédactionnelle d’un nouvel hebdomadaire Semaine du Nord qui appartenait à La Voix du Nord .
A la disparition du périodique, elle parvint à intégrer la rédaction du quotidien régional qui lui confia la mission, entre autres, de nourrir une rubrique intitulée «Madame M.» chaque mardi, à destination des lectrices qui n’avaient, jusqu’alors, qu’une page consacrée à la mode et rédigée par une chroniqueuse parisienne. Elle entreprit aussi de lointains voyages pour décrire la vie des «Nordistes du bout du monde» et des enquêtes sociales et familiales sur le terrain de la Flandre et de l’Artois.
Elle prit sa retraite le 31 mars 1988 après avoir été décorée de la croix de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
En 1982, elle avait fondé une association qui rassemblait les femmes journalistes sous la bannière d’une des premières journalistes du xix e siècle : «Les Héritières de Séverine».
Elle est décédée deux mois après la disparition de son mari Cyril Robichez, atteinte de la maladie de Parkinson. Elle avait eu quatre enfants dont une de ses filles lui avait été enlevée tragiquement dans un accident de la circulation.