S’il est né à Lille, Louis Pierre Frédéric Dépret, fils d’un marchand de fer originaire de Mortagne, passa la plus grande partie de sa jeunesse à Boulogne-sur-Mer et en Angleterre. De l’autre côté de la Manche, il ramena une bonne connaissance de la littérature anglaise, il traduisit les poètes Longfellow, Charles Lamb et côtoya Charles Dickens. Revenu en France, il acquit rapidement une certaine réputation avec son recueil de poèmes Etapes du cœur et un roman Jalousie en double partie. Très vite, il avait attiré l’attention de Sainte-Beuve. Publiciste, poète, romancier, moraliste, Louis Dépret écrivit sous le pseudonyme de Marc Oberlin dans La Revue du Nord . Il collabora ensuite, comme critique littéraire, à plusieurs journaux parisiens. «De 1855 à 1892, il publia, écrivait Le Figaro au lendemain de sa mort , de nombreux volumes où l’on retrouve la même acuité d’ironie qui se masquait volontiers de bienveillance courtoise, dont l’un Va-et-vient exprime, jusque dans son titre un aimable bohémianisme d’esprit.» Louis Dépret meurt à l’âge de 67 ans après une courte maladie. Nombreux furent les hommages rendus à ce «moraliste délicat, [cet] écrivain des plus appréciés». Membre de la Société des gens de Lettres, il avait été l’ami de Taine et de Jules Clératie.