DECLERCQ Emile

Fils d’un inspecteur de police, Emile Declercq vient à peine de terminer ses études supérieures lorsqu’en 1914, il est surpris, à Lille, par l’invasion allemande. Le 7 avril 1915, il prend le chemin de la Hollande où, de Flessingue, il est acheminé, par l’Angleterre, à Boulogne-sur-Mer. Le 8 mai, il s’engage volontairement, à Fontainebleau, au 46 e RI pour partir sur le front. Le 10 avril 1917, il est grièvement blessé alors qu’il combat sur le plateau de Craonne et est cité à l’ordre de l’armée. Après sa convalescence, il est versé au 74 e RI et repart pour le front. Sa conduite pendant la guerre lui vaut la médaille militaire, la Croix de guerre avec palme et étoile, la médaille des combattants volontaires et la médaille des évadés, Démobilisé, il revient à Lille et entre au quotidien lillois La Dépêche comme secrétaire de rédaction. Quelques années plus tard, il est nommé chef du service d’informations où il se consacre particulièrement aux questions coloniales. Il se voit ainsi élevé au grade d’officier de l’ordre de l’Etoile noire du Benin. Parallèlement, Emile Declercq est défenseur de la profession, soucieux de son indépendance. Membre de la section du Nord du Syndicat national des journalistes, «il fut, écrit Le Journal de Roubaix au lendemain de sa mort, l’un des plus actifs constructeurs du statut professionnel des journalistes», en même temps qu’un conseiller écouté par l’organisation syndicale. Il était également syndic de l’Association professionnelle des journalistes du Nord. Marié, père d’un garçon, Emile Declercq était le beau-frère de Marcel Polvent, directeur des services du Réveil du Nord. Il meurt dans sa 43 e année le 4 mars 1939.