Bien que né à Douai, Louis Ferdinand Dechristé descend par son père d’une vieille famille alsacienne. Celui-ci, homme de confiance, lors de la naissance de son fils, a épousé la douaisienne Rosalie Joséphine Pourret.
Ancien élève de l’Institution Saint-Jean, Louis Dechristé devient compositeur typographe, puis imprimeur. Sortent ainsi de ses presses en 1861 le premier numéro de Souvenirs de la Flandre wallonne. Recherches historiques et choix de documents relatifs à Douai et la province, puis la Jurisprudence de la Cour de Douai, en 1873 le Compte rendu de la Chambre de commerce de Douai, à partir de 1881 la Circulaire financière de la Banque Hippolyte Colpin qui devient L’indicateur financier, en 1882 l’Echo commercial et industriel, en 1886 le Bulletin de la Société photographique du Nord de la France… Après la chute de l’Empire en septembre 1870, il participe à l’importante éclosion de la presse politique en imprimant du 5 au 30 octobre Le Bon Douaisien auquel succède du 1 er novembre 1870 au 31 juillet 1871 le quotidien royaliste et catholique Le Petit Journal du Nord. A la suite d’une menace de poursuites par la Société qui édite à Paris Le Petit Journal , le quotidien douaisien devient Le Journal du Nord, imprimé jusqu’à sa disparition par le même Dechristé. Membre de la Société d’agriculture, sciences et arts du département du Nord, dont il sera médaille d’or, de la Commission historique du Nord, de la Société des amis des arts de Douai, Dechristé est aussi historien. Il multiplie les recherches notamment sur sa ville natale dont plusieurs donnent naissance à des publications: Souv’nirs d’un homme ed’Douai, del’ paroisse de Wios-Saint-Albin (1863), Les Tableaux, vases sacrés et objets précieux appartenant aux églises, abbatiales, collégiales de Douai et de son arrondissement au moment de la Révolution (1877), Douai pendant la Révolution (1880), Notes sur les curés constitutionnels de Douai (1885), Notes sur Gayant et ses fêtes depuis son rétablissement en 1801 (1886)… Son fils Maurand Paul lui succède, mais quelques années plus tard l’imprimerie Dechristé est reprise par Paul Delarra. Louis Dechristé meurt le 11 février 1896.