Licencié ès Lettres, Jean-Serge Debus entre à L’Echo du Nord en mai 1923 après son service militaire au 146 e RI à Saint-Avold où il sort sous-officier. Il est«rédacteur chargé du grand reportageet des enquêtes ». Il est également correspondant pour le Nord du Figaro et des journaux anglais Daily Mail et Daily Telegraph . Parallèlement, il est l’auteur de plusieurs ouvrages régionalistes: La Grande Leçon: La rénovation du nord de la France, Métier d’Islande: Les travailleurs de la mer, édités par la revue franco-flamande Mercure de Flandre, Sous le panache de fumée noire… En juin 1924, il se marie avec Julienne Désirée Quagebeur, secrétaire de rédaction au Grand Echo dont il divorce en avril 1929. Secrétaire général des Amitiés franco-anglaises dans le Nord et des Amitiés franco-polonaises, il est, lors de l’exposition universelle organisée en 1937 à Paris, délégué à la propagande du comité Flandre Artois Hainaut et, lors de l’exposition du Progrès social en 1939, chargé des relations avec la presse. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier le 22 mai 1940. Libéré sanitaire en février 1941, il reprend son poste à L’Echo du Nord en septembre 1941. Selon sa déposition le 14 avril 1945, il a «peu d’activité au journal pendant la guerre. En fait, affirme-t-il, pendant mes moments de loisirs, je me suis occupé de l’entraide des prisonniers et j’ai poursuivi des études à la faculté des Lettres». Parallèlement, il tient, à partir de mai 1942, une chronique sur Radio-Lille, «Nos Peintres». En juin et juillet 1943, il est commissaire général de l’exposition Flandre-Artois présentant au Palais des Beaux-Arts de Lille «les œuvres des meilleurs artistes de la région». Les 6 septembre 1943, 7 novembre 1943 et 28 février 1944, il rend compte, dans Le Grand Echo du Nord , de la venue à Lille de Marcel Bucard, de l’acteur allemand Heinrich George et de l’équipe de Je suis partout . Ce qui lui est reproché à la Libération où il est condamné à un an de prison, à dix ans d’indignité nationale et à la confiscation de 30 % de ses biens. Jean Serge Debus n’obtient pas le renouvellement de sa carte de presse. D’abord correspondant régional du Figaro, il entame une nouvelle carrière au Comité interprofessionnel du logement (CIL) créé à Roubaix par Albert Prouvost. Il est fait chevalier dans l’ordre national du Mérite.