DARIMON Alfred

Fils d’un perruquier lillois, Francis Joseph Darimon, et de Sophie Isabelle Hornez, Alfred Darimon naît dans un milieu modeste. Il travaille pendant deux ans aux Archives départementales du Nord sous la direction du docteur Le Glay. Il publie dans La Revue du Nord, il collabore au journal Le Nord, il fonde, avec Pierre Legrand père, le périodique littéraire Jeanne Maillotte, puis crée la première Abeille lilloise. Journal littéraire, artistique, théâtral, agricole et commercial (1847-1853).

Parti à Paris, il est secrétaire de Prudhon et collabore à divers journaux. En 1848, il est un des principaux rédacteurs du Peuple, fondé par le même Proudhon. Après la disparition de cette feuille, il devient rédacteur en chef de La Voix du peuple, puis du Peuple de 1850. En 1854, Darimon écrit dans La Presse de Girardin des articles à caractère économique, et résume sa pensée, qui aurait été en grande partie celle de Girardin, selon Vapereau, dans un ouvrage intitulé La Réforme banquière (1867, in-8).

Candidat de l’opposition démocratique à Paris (7e circonscription) en 1857, il est élu au Corps législatif à une assez forte majorité. Il fait partie du « groupe des cinq » qui, plutôt que de démissionner, comme le faisaient les élus de l’opposition pour ne pas avoir à prêter serment à l’Empire, préfère siéger et prêter ledit serment. Il est réélu en 1863. En 1864, il soutient Émile Ollivier, alors rapporteur de la loi sur les coalitions, et il se rapproche peu à peu du gouvernement. Il n’ose pas se représenter en 1869. Il est nommé consul à Rotterdam la même année. Darimon était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1865. Il meurt dans le dénuement en 1902.