Journaliste, magistrat, historien, poète, Victor de Courmaceul semble avoir vécu plusieurs vies dont il est difficile de suivre la trace. Né à Saint-Omer en 1818, il est rédacteur au Progrès du Pas-de-Calais à partir de 1842. Il en aurait même été rédacteur en chef. Lorsque le journal arrageois disparaît en 1857, Courmaceul est installé à Valenciennes où il est juge de paix pour le canton de Saint-Amand avant de l’avoir été à Nantes en 1848. Consacrant ses loisirs à l’histoire, il est membre de la Commission historique du Nord et prépare une Histoire de la ville et de l’abbaye de Saint-Amand qui paraîtra en 1866. Président du Comice agricole de Saint-Amand, il est l’auteur de plusieurs rapports ou comptes rendus sur l’agriculture dans l’arrondissement de Valenciennes. Poète, il publie en 1851 Les Incas de Valenciennes. La poésie dans tous les temps, en 1855 La Pêche d’Islande, travail couronné par la Société dunkerquoise d’encouragement, des sciences des lettres et des arts. Victor de Courmaceul quitte le Nord pour l’Ouest. Installé en Loire-Inférieure au moins dès 1860, il est rédacteur en chef et gérant du Courrier de Nantes. Ce journal disparaît en octobre 1864 et Courmaceul prend la direction du sud-est. Le 1 er avril 1867 il devient directeur politique du quotidien Le Journal de Nice qu’il quitte en 1870 pour deux nouveaux titres L’Avenir de la province et La Situation de Nice et des Alpes-Maritimes, dont les parutions furent éphémères. En 1871, est publié sous sa direction Nice et la France, histoire de dix ans 1860-1870. Etudes sur les séparatistes et la question niçoise. Victor de Courmaceul meurt à Gênes en Italie à l’âge de 56 ans.