CORDIER Séraphin

«Sincère dans ses convictions, respectueux des idées de chacun, cherchant à faire partager ses vues par la persuasion», tel est le portrait que Le Grand Echo du Nord dresse de Séraphin Cordier au lendemain de sa mort survenue des suites d’une maladie le 6 juillet 1913. Le quotidien souligne également combien Cordier «jouissait dans les milieux ouvriers d’une réelle autorité». Né à Carnin dans le Nord sous le Second Empire, l’homme avait passé sa vie à défendre les mineurs et les ouvriers en général. Entré dès son plus jeune âge aux mines de Carvin (Pas-de-Calais), il était devenu délégué mineur en 1890, puis membre de la fédération régionale des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais à partir de 1893. En 1906, Séraphin Cordier fut nommé membre de la Commission d’enquête sur la catastrophe de Courrières. Avec ses camarades délégués mineurs, il se désolidarisa des conclusions des autres membres de cette commission. Plus tard, il sera élu secrétaire du Vieux Syndicat et occupa brièvement le poste de trésorier de la fédération des mineurs. Gérant de L’Ouvrier mineur en mai 1905, il fut rédacteur à La Voix du mineur à partir de septembre 1907, puis gérant. Parallèlement, Séraphin Cordier mena une carrière politique. Elu conseiller municipal à partir de 1900, puis 1 er adjoint radical-socialiste de Carvin, il démissionne en 1911. L’année suivante, il est élu conseiller municipal de Lens sur la liste Socialiste.