En octobre 1907, Camille Claus prend la direction du Mémorial artésien édité à Saint-Omer. Pour ce journaliste de bientôt cinquante ans, c’est un retour dans son département d’origine après plusieurs décennies de carrière à Paris et dans l’Est de la France.
Fils d’un notaire, Camille Louis Joseph Claus voit le jour à Sains-en-Gohelle dans l’arrondissement de Béthune. Ses parents installés à Carvin, il est élève à l’Institution Saint-Joseph à Arras. Ses obligations militaires accomplies comme infirmier, il gagne Paris où il travaille pour différents journaux : Le Siècle, Le Petit Parisien, L’Estafette… Parallèlement, il est le parolier de plusieurs chansons sous son nom ou sous le pseudonyme de C. Carvin.
En 1902, il se marie à Montmorency en Seine-et-Oise avec Juliette Augustine Doré et devient le premier rédacteur en chef du Libéral de l’Est édité à Nancy. En juin 1903, il fonde, dans la même ville, La Vie lorraine illustrée, revue mensuelle littéraire, artistique, commerciale qu’il laisse dans les mains de Paul Fouquet. En octobre 1904, il est nommé rédacteur en chef du semi-hebdomadaire belfortain, L’Alsace, créé quelques mois plus tôt. Trois ans plus tard, il regagne le Pas-de-Calais, il prend les rênes de la rédaction du Mémorial artésien où il terminera sa carrière professionnelle.
En 1913, il fait partie des fondateurs de l’Association professionnelle des journalistes. Elu vice-président, il en devient président en 1916. La guerre terminée, il relance l’association dont il assume la présidence au moins jusqu’en 1926. Camille Claus était officier d’Académie.
