CARPENTIER Théophile

S uccédant à son père Séraphin Antoine Joseph Carpentier après sa mort en janvier 1823, Théophile Alexandre Joseph Carpentier obtient son brevet d’imprimeur le 23 avril de la même année. En février 1824, il est autorisé à transformer la Feuille de Douai en journal politique. «Le sieur Carpentier, écrit le sous-préfet de Douai au comte de Murat, mérite cette faveur par les principes et les sentiments politiques dont il a donné des preuves honorables et je puis vous garantir qu’entre ses mains la Feuille de Douai conservera toujours l’esprit de loyalisme qu’il lui a donné.»

Sous la monarchie de Juillet, le 9 août 1832, il est acquitté par les assises du Nord pour offense publique envers le rois, excitation à la haine et au mépris du gouvernement. En mai 1836, il est mis en cause pour avoir publié « la troisième lettre camberlotte » d’Henri Carion. Si le juge d’instruction classe l’affaire, le procureur fait opposition. Cependant en juillet 1836, Théophile Carpenter est acquitté par la cour d’assises.

En janvier 1839, il comparaît une nouvelle fois d evant la même juridiction pour un article paru le 29 novembre 1838, «Les gouvernements de révolution ne naissent plus viables», accusé « d’avoir fait acte d’adhésion à une autre forme de gouvernement que celui établi par la charte de 1830 en exprimant le vœu ou l’espoir de la destruction de l’ordre monarchique constitutionnel ou de la restauration de la monarchie déchue ». Il est déclaré « non coupable ». Célibataire, Théophile Carpentier meurt dans sa cinquante-neuvième année, il a fait de sa nièce Constance Céret sa légataire universelle avec usufruit à sa sœur Rosalie Céret-Carpentier.