Fils de Pierre Joseph Carpentier et de Anne François Derois, Séraphin Carpentier travaille dans diverses imprimeries de Douai avant de faire fonctionner ses propres presses. Le 2 vendémiaire an X (24 février 1801), il lance La Feuille de Douai, un journal d’annonces, d’avis divers, de proclamations… Très vite, il s’engage dans le camp légitimiste et, à ce titre, est inquiété à plusieurs reprises sous l’Empire. Dès 1804, le commissaire de police le rappelle à l’ordre: « Afin que l’Autorité puisse continuer d’accorder à votre entreprise la protection qu’elle a méritée jusqu’à ce jour, il sera convenable que vous donniez à ceux qui concourt à la composition de votre feuille l’ordre de n’y insérer sans me l’avoir soumis aucun article qui sorte du cercle des avis, nouvelles et actes des fonctionnaires publics.» 1807, 1814 et 1815, Carpentier est encore l’objet de rappels à l’ordre. En août 1810, un seul journal est autorisé à paraître par département, La Feuille de Douai disparaît. Dès janvier 1811, Carpentier la remplace par le Journal de l’Académie de Douai , lui-même interdit par le sous-préfet de Douai . Après plusieurs démarches, La Feuille de Douai est autorisée à reparaître le 12 novembre 1811. Dès la Restauration, La Feuille de Douai peut afficher un beau cartouche couronné de trois fleurs de lys. Séraphin Carpentier meurt à Douai en janvier 1823.