Brun-Lavainne fut, selon Hippolype Verly, l’une des personnalités les plus remarquables de son époque. Et si sa renommée ne dépassa pas les limites de la Flandre, c’est uniquement dû à sa modestie exagérée et son antipathie pour l’ostentation et l’intrigue, car l’homme possédait bien des talents.
Né à Lille le 22 juillet 1791 dans une famille d’artistes, Brun-Lavainne fut, après une brève carrière dans l’Armée, professeur de musique, puis archiviste de Lille, et devint secrétaire de la mairie de Roubaix. Historien (Atlas topographique de Lille; Mes souvenirs… ), il écrivit également des comédies, des opéras. Il a publié sous le pseudonyme du « Rôdeur wallon » dans Le Journal du département du Nord, édité par Reboux . Après un passage rapide à Paris, pendant lequel il participa à la réorganisation de L’ Ère nouvelle , de La Rochejacquelin et La Guéronnière, il revint dans le Nord. Il donna de nombreux articles à La Boussole, La Gazette de Flandre, L’Écho de Roubaix, L’Écho théâtral de Roubaix, Le Libéral du Nord, La Feuille d’annonces de Roubaix, Le Journal de Roubaix, etc. Il polémiqua avec L’Écho du Nord, qu’il qualifiait d ’Égout du Nord, trop libéral et trop chartiste à son goût. Il fonda La Revue du Nord, lointaine ancêtre de l’actuelle revue du département d’histoire de Lille, qui porte le même titre. (cf. Trénard, Louis, « Note préliminaire [sur l’historique de La Revue du Nord ] », in : «Tables des années 1951-1960, Revue du Nord, Publication de la faculté des lettres et sciences humaines de Lille, n°1, Collection du Centre régional d’études historiques n° 4, p. 1-2)
Brun-Lavainne mourut à Roubaix fin janvier 1875.