D’abord préparateur pour les cours de chimie de Kuhlman, peintre de miniatures sur ivoire et porcelaine, domaine dans lesquels il obtint un succès certain, Blanquart-Evrard étudia la photographie alors naissante, et tout particulièrement la reproduction sur papier des clichés photographiques. Il s’employa à perfectionner le calotype breveté par William Henry Fox Talbot en 1840. Ce en quoi il a bien mérité de la presse. Il présenta ses travaux à l’Académie des sciences, obtint des récompenses aux expositions universelles de New York, de Bruxelles, et Amsterdam, et fonda à Loos une imprimerie photographique dirigée par son ami H. Fockedey en 1851. Cinquante ouvrières y travaillaient, produisant trois cents tirages par jour. Ils y ont « imprimé » les illustrations de livres ( Voyage en Egypte, Nubie, Palestine et Syrie ; Jérusalem ) et d’albums de photos ( Les Pyrénées ; Les Bord du Rhin ; L’Art religieux ; L’œuvre de Poussin , etc.). Membre de la Société d’encouragement et de la Société libre des Beaux-Arts de Paris, Blanquart-Evrard fut membre de la Commission historique du Nord, de la Société des sciences de Lille, Blanquart-Evrard a écrit deux livres : L’Intervention de l’art dans la photographie et le premier Traité de photographie (dans la collection Roret), ainsi que de nombreux articles sur le sujet dans Le Bulletin de la Société française de photographie , Le Moniteur de la photographie , et les revues Le Cosmos et La Lumière . En 1856, il avait fondé, en collaboration avec Thomas Sutton le Photographic Notes , un magazine qui fut publié onze ans de rang. En savoir plus : Isabelle Jammes, Blanquart-Évrard et les origines de l’édition photographique française : catalogue raisonné des albums photographiques édités, 1851-1855 , Histoire et civilisation du livre, Mémoire de l’École pratique des hautes études, IV e section, janvier 1980, 325 p. ; Jean-Claude Gautrand et Alain Buisine, Blanquart-Évrard , Centre régional de la photographie du Nord-Pas-de-Calais, Douchy-les-Mines, 1999, 177 p.