BLANCHARD Ovide

Employé à la mairie de Lens, Anatole Ovide Joseph Blanchard fait ses débuts dans le journalisme lors du lancement du premier périodique édité dans ville le 4 janvier 1880, L’Echo de Lens dont il assume la rédaction en chef. En avril 1880, il participe à la fondation du périodique radical , Le Petit Béthunois dont il est le rédacteur en chef, puis, après la mort du docteur Eugène Haynaut en 1891, directeur politique. En désaccord sur son orientation avec le nouveau propriétaire du journal, Jules Logier, il le quitte après dix ans de collaboration. En juillet 1900, Ovide Blanchard fonde L’Avant-garde. Organe de la démocratie et des intérêts commerciaux et industriels de l’arrondissement de Béthune . Selon un rapport du commissaire de Béthune, « sur le terrain démocratique, les fondateurs de L’Avant-garde [combattent] énergiquement le parti dit « nationaliste » ». Son tirage serait alors de 4000 exemplaires, pourtant le journal disparaît en janvier 1901. Deux ans plus tard, le 18 octobre 1903, Ovide Blanchard fonde avec Ernest Tabuteau un nouvel hebdomadaire imprimé à Liévin par Loutte, La Feuille du peuple. Organe de la démocratie socialiste du bassin houiller du Pas-de-Calais . Le 11 février 1904, à l’occasion des élections municipales où les deux hommes soutiennent la candidature du socialiste Lamendin, un conflit intervient avec l’imprimeur et la parution du journal est interrompue jusqu’ au 24 avril. Ovide Blanchard quitte le journal peu de temps après. Il devient alors receveur buraliste à Burbure où il meurt dans sa 55e année.