BERNARD César

Fils de Jules Eugène Bernard et de Désirée Euphrasie Deboffle, César Bernard est, après sa sortie de l’école normale d’Arras, nommé instituteur à Lens, puis à Calonne-Ricouart. Il fonde le premier journal syndical de l’enseignement du Pas-de-Calais, Syndiquons-nous. Militant socialiste, il est élu député SFIO en 1919, réélu en 1924, mais est battu en 1928. Quelques semaines avant les élections législatives, il avait fondé Le Travailleur de l’Artois qu’il dirige, rédige partiellement et finance. Pendant quatre ans, ce périodique se veut le défenseur de la classe ouvrière et paysanne, « la voix socialiste et républicaine ». Cependant, il survit difficilement, et, en juin 1932, alors que César Bernard n’a pas réussi à reprendre son siège de député, paraît le dernier numéro. En 1936, à l’occasion des législatives, il reparaît pour l’ultime combat national de son directeur. L’échec de César Bernard signifie la disparition définitive de l’hebdomadaire. Parallèlement, César Bernard est administrateur de L’Eclaireur du Pas-de-Calais , l’organe de la fédération socialiste SFIO, créé après la scission du parti et qui sortira chaque semaine jusqu’en 1938.

Conseiller municipal de Frévent depuis 1925, il est élu maire en 1945, et réélu en 1947. Sa conduite pendant l’Occupation lui vaut d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt à l’âge de 74 ans en 1950. César Bernard était également l’auteur de contes et pièces de théâtre pour enfants.