Petit-fils de Frédéric Degeorge et fils de Pierre Ayraud-Degeorge, Horace Ayraud-Degeorge naquit le 7 juillet 1850 à Arras où son père est journaliste au Progrès du Pas-de-Calais.
Il a à peine 17 ans quand son père se suicide en mai 1867 à Croissy. Pour subsister, il devient correcteur d’imprimerie. Il collabore ensuite à divers journaux : en 1869, il entre au quotidien Le National puis passe au Mot d’ordre où il fait la rencontre du journaliste Olivier Pain. Par l’intermédiaire de ce dernier, il fait la connaissance d’Henri Rochefort et entre au quotidien L’Intransigeant en 1880. Pendant vingt-quatre ans, il en est le secrétaire de rédaction, signant également des articles sous divers pseudonymes : Villiers, Frédéric Didier, Adrien Cayrol. Il est le témoin de Rochefort lors de la plupart des duels dans lesquels le directeur de L’Intransigeant est engagé. Pendant les années d’exil de Rochefort, il assume même la direction du journal.
En arrêt de travail le 5 octobre 1904 pour subir une opération d’un phlegmon, son nom disparaît quelques jours plus tard de la manchette d’un journal en déclin depuis plusieurs années. Rochefort le remplace brutalement, ne lui laissant plus la possibilité que « d’apporter des articles qui passeront suivant que les nécessités budgétaires du journal le permettront ». Ayraud-Degeorge poursuit en justice la société de L’Intransigeant et réclame alors 25 000 F de dommages et intérêts, il en obtient 5 000 à titre d’indemnités en juin 1905.
Ayraud-Degeorge devient critique d’art au Rappel puis au XIXe Siècle. Parallèlement, il est trésorier de l’Association des journalistes parisiens de 1909 à 1918. Il est l’auteur, avec Ernest Vauquelin, de l’ouvrage Aimée du roi, paru en 1883.
Il meurt à Paris le 2 février 1922.