Né à Lille, dans le quartier populaire de Saint-Sauveur, où son père était serrurier et sa mère couturière, Paul Joseph Assoignon commence sa carrière de journaliste en 1881 comme reporter au Progrès du Nord à Lille. Il passe successivement rédacteur, puis secrétaire de rédaction, secrétaire général et rédacteur en chef. Parallèlement, il assure la correspondance des journaux Le Temps, Le Petit Parisien, Le Journal, Le Petit Bleu de Bruxelles. Membre fondateur de l’Association professionnelle des journalistes du Nord en 1902, il en est le premier trésorier. Durant la Première Guerre, resté à Lille occupée par les Allemands, Paul Assoignon devient secrétaire général de la mairie de Lille, aux côtés de Charles Delesalle. Après la délivrance, il reprend son métier de journaliste, comme correspondant régional de plusieurs titres parisiens. En décembre 1923, appelé à témoigner dans une affaire de bagarres entre camelots du roi et policier à l’occasion de la venue à Lille de l’ancien ministre de l’Intérieur Malvy, condamné à cinq années de bannissement en 1918, il refuse de témoigner, invoquant le secret professionnel. Menacé d’une amende par le juge d’instruction, Paul Assoignon est vivement défendu par Henri Langlais, président de l’Association professionnel des journalistes du Nord. Ardent défenseur de l’école publique, il fut délégué cantonal, membre de la Caisse des écoles de Lille, il fut l’un des fondateurs du Denier des écoles laïques, et nommé à ce titre officier d’Académie en 1887 et officier de l’Instruction publique en 1893. Il était aussi un grand amateur des choses militaires et un homme altruiste, toujours prêt à organiser, fêtes concerts ou autres afin de recueillir de l’argent pour des associations charitables. Fondateur de la société de gymnastique «La Patriote», il crée l’œuvre de L’Arbre de Noël qui, tous les ans, distribue des jouets et des vêtements aux enfants pauvres de Lille, aux malades des hôpitaux et aux orphelins des hospices.
Franc-maçon, il a été initié à la loge«L’Etoile du Nord» en avril 1866. Il est l’auteur d’un ouvrage sur le siège de Lille et de plusieurs revues jouées aux Bouffes lilloises. Son activité lui valut plusieurs décorations, il était notamment chevalier de la Légion d’honneur, de l’Ordre de la couronne de Belgique et du mérite agricole.
Il meurt à l’âge de 71 ans le 19 mai 1931 après une très longue maladie.