Né dans une famille ouvrière du quartier du Pile à Roubaix, Gustave Ansart est d’abord métallurgiste. Réfractaire au S.T.O., il entre au P.C.F. en 1944 et il est élu au conseil municipal de Roubaix en 1947. Il est nommé secrétaire de l’Union syndicale des métallurgistes du Nord, et, parallèlement, il monte dans l’appareil du parti : secrétaire de la Fédération du Nord en 1955, du Comité central en 1956. De 1956 à 1958, il est député de Roubaix. En 1973 il est élu député de Denain où il sera réélu sans interruption jusqu’à sa mort.
Grâce aux stages syndicaux, aux écoles du parti, l’ancien métallo se cultive. Il prend la direction du quotidien régional communiste Liberté en 1958, qu’il garde jusqu’en 1982. Il défend âprement son journal, refusant qu’on « mise tout sur L’Humanité ». Veillant aussi bien au contenu qu’à la vente du journal, il est à l’origine des comités de diffusion de Liberté, qui « ont permis au journal de survivre dix ans de plus » selon René Gabrelle, ancien journaliste au quotidien communiste.