Lorsque René Emile Joseph Miniscloux meurt à Douai à l’âge de 38 ans des suites d’une longue maladie, l’émotion est forte dans le milieu de la presse du Nord tant l’homme semble apprécié pour ses qualités personnelles que professionnelles. « René Miniscloux était un journaliste parfait, écrit L’Egalité de Roubaix-Tourcoing. Sa finesse d’esprit, son intelligence ouverte à tous les problèmes du jour, son amour pour la cause des humbles en avait fait le défenseur de la région douaisienne. »
Fils de Horace Miniscloux, instituteur à Dorignies, concepteur d’une carte de France en relief, et de Léonie Gouy, René Miniscloux entre à la rédaction lilloise du Réveil du Nord après son service militaire accompli en 1907. L’édition douaisienne du quotidien socialiste se développant, il est nommé, en 1912, rédacteur principal dans la cité de Gayant. Mobilisé en 1914 dans l’infanterie avec le grade de sergent, il est, selon les propos tenus lors de ses funérailles par le rédacteur en chef du Réveil du Nord, blessé et emmené en captivité.
En 1919, il reprend sa place à la rédaction de Douai. Malade, il doit cesser toute activité et meurt le 28 juin 1926. Ses funérailles sont suivies par « un cortège extrêmement nombreux ».
