GABRIEL Paul (Douai,
21 décembre 1863 – Saint-Omer, 27
octobre 1920)
Journaliste
Fils d’un
maître de chapelle, Paul Eugène Gabriel, né à Douai, consacra sa vie au
journalisme. C’est au
journal catholique L’Emancipateur de
Cambrai, sous la direction d’Ernest Delloye, qu’il entama sa carrière
professionnelle. Il passa ensuite à L’Indépendant
du Pas-de-Calais édité à
Saint-Omer. A la mort de Léon Brodel en février 1895. il en devint rédacteur en chef.
Durant la Première Guerre mondiale, Paul Gabriel, resté à Saint-Omer
située à proximité du front, continua à faire paraître son journal. Il dirigea
le quotidien audomarois jusqu’à sa mort en octobre 1920.
J.-P. V.
Sources : AD Nord, 5
Mi 020 R 063 ; AD Pas-de-Calais, 3 E 765/431 ; Le Grand Echo du Nord, 30 octobre 1920.
GACHET, Édouard
(Lille, 1797 – Lille, 25 juillet 1845)
Enseignant,
bibliothécaire, journaliste
Maître de pension de
1825 à 1830, principal du collège communal de 1830 à 1842, Gachet
fut démis de ses fonctions par le ministère de l’Instruction
publique en 1842. On lui offrit la direction de l’école normale de
Douai, qu’il refusa. Il rouvrit son pensionnat, et la municipalité
lui offrit, à titre de compensation, la direction de la bibliothèque
municipale. En 1843 Gachet fut pris à partie par Hennebault,
conseiller municipal, qui réclama qu’on le paie
proportionnellement au temps qu’il consacrait à la bibliothèque,
ses nombreuses fonctions –maître de pension, instituteur
primaire, professeur adjoint des écoles chrétiennes, membre du
comité local d’instruction primaire, membre de la commission de
surveillance du travail des enfants dans les manufactures, membre de
la commission de surveillance des prisons, sans compter ses activités
au sein de plusieurs associations pieuses et enfin collaborateur de
La Gazette de Flandre et d’Artois et au Journal de Lille
– l’occupant fort par ailleurs. Gachet a aussi collaboré
à La Revue du Nord de Brun-Lavainne de 1834 à 1836.
On lui doit Du
dévouement, un livre écrit pour réfuter les doctrines
phalanstériennes, et plusieurs ouvrages didactiques, par exemple La
Jeune fille chrétienne, (Vanackère fils, 1836), la Lecture
par les couleurs, exposé de la méthode, avec les moyens de
l’employer… (Paris : Delarue), un Petit trésor de
l’enfance, ou Exercices gradués de mémoire à la portée des plus
jeunes enfants, par deux amis de la jeunesse, en collaboration
avec J. Deligne (Paris, E. Ducrocq, 1840), des Instructions et
règlement pour une institution chrétienne, (L. Lefort, 1843) et
des Instructions et règlement d’une maison d’éducation, (L.
Lefort, 1846), etc.
B. G.
Source :
Verly, Hippolyte, Essai
de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…,
Lille, Leleu, 1869 ; Le
Moulin-à-Vent
(1843).
GAILHABAUD,
Jules (Lille,
29 août 1810 – Paris, 15 avril 1888)
Historien
de l’architecture et de l’art, administrateur de musée,
collectionneur, créateur de revues
textile à Lille puis à Paris. Il commence à réunir, dès le début
des années 1830, livres, manuscrits et gravures en rapport avec
l’histoire de l’architecture, notamment parisienne, et consacre
sa fortune pendant plus de vingt ans à la publication d’une
immense œuvre. Il conçoit, en effet, avec trois ouvrages distincts,
une véritable encyclopédie de l’architecture, richement illustrée
de gravures. Le premier, Monuments anciens et modernes, est
diffusé en deux cents exemplaires de 1840 à 1850. Chaque livraison
est constituée d’une succession de notices composées de plusieurs
planches monumentales et d’un commentaire assez court.
il fonde la Revue archéologique qu’il dirige trois
mois. En 1845, il crée la revue Bibliothèque archéologique, ou
Recueil de documents sur l’histoire, l’archéologie, qu’il
publie jusqu’en 1846. En septembre
1850, il publie les quatre tomes de son ouvrage Monuments
anciens et modernes.
En 1866, il vend à la Ville de Paris sa bibliothèque (25 000
gravures, 1 500 dessins et 8 500 manuscrits et imprimés), moyennant
125 000 francs et un emploi à vie. De 1866 à 1871, il est en
conséquence fonctionnaire à la section des Travaux historiques de
Paris. En 1867, il est chargé de
la création du musée de l’Ustensillage, devenu plus tard,
sur un tout autre concept, musée Carnavalet. Organisant les salles
de la même manière qu’il a constitué ses séries monumentales,
c’est-à-dire dans un but pédagogique avec une présentation
chronologique puis thématique, constituant une « véritable
encyclopédie de la vie quotidienne des Parisiens depuis la
Renaissance » et annonçant le musée des Arts et Traditions
populaires, Gailhabaud cherche à intéresser un large public. Aussi
le musée connaît-il un vif succès sous la Commune, car le désir
d’offrir une éducation artistique aux catégories sociales les
moins cultivées trouve un écho dans les idéaux des communards.
1871, par la première Commission des beaux-arts de la IIIe
République. On l’accuse d’avoir « dénaturé l’idée
première du musée et créé, par l’irrégularité de sa gestion,
les plus graves embarras à l’administration municipale ». En
1871, sa bibliothèque sera
détruite dans l’incendie de l’Hôtel de ville. De
1877 à 1888, il subsiste grâce
à des indemnités littéraires du ministère de
l’Instruction publique.
B. G.
Sources :
D’après la notice de Peggy Rodriguez pour L’Institut National
d’Histoire de l’Art (INHA), et Verly, Hippolyte, Essai
de bibliographie lilloise contemporaine 1800-1869…,
Lille, Leleu, 1869.
GAILLARD André
(Vendeuvre sur Barse (Aube), 15 mai 1920 – Lille, 22 mars 2003)
Journaliste
André Gaillard était
un homme de caractère qui portait bien son nom. Dans son attitude,
par sa façon de vivre et de parler, par l’autorité qui émanait
de sa personne, par ses convictions monarchistes, c’était un
gaillard, un vrai !
Né dans une famille
d’artisan-commerçant dans l’Aube, il s’engagea dès 1939, lors
de la déclaration de guerre, dans les troupes méharistes qui
sillonnaient le Sud marocain et le Sahara occidental.
De retour en métropole,
après l’occupation de la zone Sud par les Allemands en 1942, il
vécut en clandestin avant de rejoindre les rangs de la 1re
Armée française du général de Lattre de Tassigny. Il obtint la
croix de guerre 39-45 pendant la campagne d’Alsace.
Sportif, il devint
correspondant de plusieurs journaux locaux en Haute-Marne avant de
devenir journaliste professionnel à L’Union de Reims.
Il fut recruté par La Voix du Nord en 1954 et travailla à
l’agence locale de Dunkerque plusieurs années, étant à l’origine
de la course « les 4 jours de Dunkerque » qui prit une
ampleur nationale chez les professionnels du cyclisme.
Il intégra ensuite le
siège lillois du quotidien, fut affecté au secrétariat de
rédaction de nuit en collaborant, le jour à l’ORTF, radio et
télévision ensuite. Durant plusieurs années, il présenta le
journal TV régional le midi en même temps qu’il collaborait à
l‘hebdomadaire Télé 7 Jours.
Nommé grand reporter
pour les faits-divers régionaux et nationaux, il prit en main la
rédaction lilloise de La Voix du Nord pour terminer sa
carrière le 30 juin 1985 comme chroniqueur gastronomique et
titulaire de la rubrique Tourisme ce qui l’amena à voyager dans
tous les plus beaux sites du monde.
Il publia un Guide
de la Gastronomie du Nord Pas-de-Calais et collabora avec
un confrère, François Leclercq, à la rédaction d’un ouvrage
historique sur les derniers jours de la Grande Guerre avec le
témoignage des survivants pour le 50e anniversaire de
l’Armistice de 1918.
Quelques semaines avant
sa disparition, il mettait la main à une plaquette sur « les
combats de coqs en Flandre » malgré les séquelles d’un AVC
qui l’avait laissé hémiplégique.
P.-J. D.
GALLOS
Jules (Coudekerque-Branche, 20
juillet 1901 – Paris, 23 février 1942)
Fils
de Jules Charles Gallos, maître peintre, et d’Adèle Aimée Vanryssel, Jules
François Joseph Gallos est né à Coukerque-Branche le 26 juillet 1901. Agé d’à
peine 20 ans, il devient journaliste à la rédaction lilloise du Grand Echo du Nord. En 1925, il se marie
à Boulogne-sur-Mer avec Renée Juliette Désirée Vincent, originaire de Rouen.
Dans
les années 1930, il fonde « La Tribune lilloise » qui propose une
série de conférences tout au long de l’année. Il
quitte Lille pour Paris où l’on retrouve sa signature dans Paris-Soir. Il
meurt à l’âge de 40 ans le 23 février 1942.
Source : AD
Nord, M 149/142.
GARÇON
Jules (Saint Pol, 1888 –
Neuvillette (Aisne), 14 octobre 1918)
Jules
Garçon, qui prit pour nom de plume Georges Lertevanic, fit paraître
de nombreux articles et poèmes dans des revues régionales. Il est
tombé le 14 octobre 1918 à Neuvillette dans l’Aisne, près
d’Origny-Sainte-Benoîte.
Il est le fondateur d’un
journal Les Cats Huants
: « journal pour
maintenir le bon moral des blessés et des camarades », et
collabora au 120
court,
journal de tranchée créé par Clovis Grimbert.
B.
G.
Source :
Association Les
Échos du Pas-de- Calais.
GLASTER Claude (11
octobre 1936 – ?, ?)
Journaliste
Entré
à la rédaction tourquennoise de Nord
Eclair le 1er
janvier 1961, Claude Glaster passe en octobre 1968 à La
Voix du Nord où il
travaille au bureau d’Etaples. Il est ensuite nommé chef du bureau
de Seclin, poste qu’il occupe jusqu’à son départ en retraite.
GARREAU Philippe
Constant (Saint-Pierre-sur-Orthe, 30 août 1842 – Arras, 6
février 1871)
Journaliste
Garreau prend la gérance du quotidien républicain arrageois L’Ordre le 1er août 1870. Mobilisé avec le grade de chef de
bataillon de la garde nationale, il renonce à cette gérance qui est confiée à
Léon Gramain. Blessé lors de la bataille de Saint-Quentin, il meurt à Arras le
6 février 1871. Il laisse deux orphelins qui perdent leur mère quelque temps
plus tard. Philippe Garreau est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre
posthume.
E. H.
Sources :
Jean-Paul Visse, La Presse arrageoise 1788-1940, ibid ; Site Léonore,
dossier de Légion d’honneur.
GARREZ Frédéric
(Paris, 19 janvier 1895 – Paris, 30 septembre 1964)
Membre de la fédération
communiste du Pas-de-Calais, Frédéric Garrez collabore à
L’Enchaîné. Il est assigné en justice par les Mines de
Lens.
GAUCHE Louis
(Bagnolet, 24 février 1886 – Wattignies, 1er juillet
1973)
Né dans la région parisienne d’un père capitaine en retraite
et chevalier de la Légion, Louis Gauche effectue l’essentiel de sa carrière
professionnelle à Lille où il sera directeur commercial ou directeur des
services de publicité de différents journaux.
Après trois années dans l’Armée comme engagé volontaire,
Louis Gauche, blessé en service commandé, est réformé le 3 août 1907. Il entre alors à l’agence
Jones. En janvier 1914, il est chef du
service « publicité » du quotidien lillois Le Progrès du Nord dont il devient
directeur commercial le 1er septembre 1924. Parallèlement, il est
chef des services de publicité des journaux Nord industriel, Nord
charbonnier et La Renaissance agricole, mais également de
L’Indépendant de Cambrai, du Courrier de l’Ain, de La Liberté de
l’Ain, de L’Avenir de Pithiviers… Fort de ces différentes fonctions,
Louis Gauche est élu président de la Chambre syndicale de la publicité du Nord
de la France et de la mutuelle de la publicité du Nord. Il est également membre
de plusieurs associations professionnelles ou culturelles. Il participe à
l’organisation de la foire commerciale internationale de Lille et à
l’exposition de Progrès social de Lille. En 1931, il est fait chevalier de la
Légion d’honneur et en 1933 officier de l’Instruction publique.
La même année, Louis
Gauche est nommé directeur-administrateur délégué du Progrès du Nord, devenu hebdomadaire. Le journal ne paraît pas
durant l’Occupation et son directeur peut donc le relancer à la Libération tout
en cumulant les fonctions de directeur de la publicité dans d’autres journaux.
En 1949, Louis Gauche est promu officier de la Légion d’honneur. Il meurt en
1973 à Wattignies dans la banlieue lilloise, Le Progrès du Nord avait
cessé sa parution en 1965.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M 149/143 et M 149/143 ; Site Léonore, dossier de légionnaire.
GAUTHRIN Emile (Etourvy [Aube], 6
février 1878 – Troyes, 13
décembre 1960)
Journaliste
Engagé volontaire au 106e RI le 1er mars 1899,
alors qu’il est encore étudiant, Emile Auguste Gauthrin, fils d’un carrier et
d’une institutrice publique, est réformé pour hystérie le 10 juillet 1900. D’abord
rédacteur au Petit Calaisien, il
succède en 1905 à Joseph Dessaint comme rédacteur en chef de L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais où il ne fait que passer. La même année, il
occupe les mêmes fonctions au Spectateur,
moniteur démocratique de L’Est édité
à Langres. En mai, il se bat en duel au revolver d’ordonnance contre un
confrère du périodique En Avant, les deux hommes se réconciliant après
l’échange de deux balles. Dès 1907, alors qu’il devient membre de l’Association
professionnelle de la presse républicaine, il semble avoir délaissé le journal haut-marnais.
L’année suivante, il est en effet domicilié à Paris.
Gauthrin quitte la capitale pour la côte
normande où il est directeur de L’Impartial de
Dieppe. En septembre 1910, il est nommé
officier d’Académie et février 1914, en chevalier du mérite agricole. Après la Première Guerre, il poursuit sa
carrière de journaliste dans l’Est où il exerce dans différents journaux. On le
retrouve directeur du Journal des
Ardennes et du Nord-Est imprimé à Charleville.
En octobre 1924, il arrive à Epinal où il est successivement rédacteur en chef
du journal radical-socialiste La Tribune des
gauches puis de L’Express
de l’Est. Il gagne ensuite Belfort pour prendre la
direction du Républicain de
Belfort créé le 30 janvier 1926 pour soutenir la
candidature d’André Tardieu dans ce territoire. C’est d’ailleurs
lorsque Tardieu occupe son premier poste ministériel qu’il est nommé chevalier
de la Légion d’honneur. En octobre 1935 son retrait du Républicain
de Belfort après plus de trente de journalisme serait, selon La Tribune de l’Aube, la cause de l’arrêt du quotidien belfortain.
Cette retraite n’est cependant que
de courte durée, Gauthrin prend en effet le 20 octobre 1937 la direction de la
rédaction du Progrès de la
Côte-d’Or fondé en janvier 1869. Si le quotidien
dijonnais suspend sa publication à partir du 16 juin 1940, il la reprend une
dizaine de jours plus tard et son rédacteur en chef se fait, durant l’Occupation, le héraut du régime
de Vichy et de la collaboration. Le journal est interdit de parution le 4
septembre 1944 et Emile Gauthrin est condamné à mort le 27 février 1945.
Bénéficiant de plusieurs remises de peine, il meurt dans sa 82e
année à Dijon.
J.-P. V.
Sources : AD Aube, 4 E 14310 et 3 R 549 ;
La Patrie,
24 mai 1905 ; Le Petit Troyen,
7 septembre 1905 ; La Dépêche d’Eure-et-Loir,
20 septembre 1907 ; Le Bourguignon, 27
septembre 1910 ; Le Petit Courrier de Bar-sur-Aube, 17 février 1914 ; L’Express de l’Est, 12 et 13 octobre 1924, 14 août 1929 ; La Tribune de l’Aube, 24 octobre 1935 et 14 novembre 1937 ; La Bourgogne républicaine, 28 février 1945.
GEOFROY Jules Paul
(Sainte-Marie de Gosse [Landes], 25 septembre 1853
– Lille, 5 février 1890)
Journaliste
Fils de Lucien Geofroy,
percepteur des contributions directes ,et d’Anaïs Camille Bertrand
de Sivray, Paul Geofroy, originaire des Landes, était à la fois
sculpteur et publiciste, si on en croit son acte de décès.
Secrétaire de
rédaction et collaborateur de Th Bergès, rédacteur en chef du
Progrès du Nord, Geofroy devient directeur et rédacteur en
chef du Nord, organe de la politique radicale à partir de
décembre 1887. Il meurt le 5 février 1890 à l’âge de 37 ans.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 350 R 106 ; Libéral
du Nord (Douai), 16
décembre 1887, Le
Grand Echo du Nord, 31
janvier 1891.
GERARD,
Alphonse (Brimeux, 25
septembre 1805 – Wirwignes,
6 octobre 1878)
Journaliste, avocat
Alphonse
Gérard publie, à 19 ans, ses premiers poèmes dans les Affiches,
annonces et avis divers et feuille d’annonces de Boulogne-sur-Mer,
il passe ensuite à L’Annotateur
puis à La Boulonnaise.
De
1827 à 1830, il étudie le droit à Paris et devient avocat au
barreau de Boulogne. Bibliothécaire, il fut également secrétaire
de la Chambre de Commerce de Valenciennes.
Adolphe Gérard était
l’ami du général José de San Martin, libérateur de l’Argentine,
du Chili et du Pérou, retiré à Boulogne-sur-Mer où il meurt en
1850 dans la maison de l’avocat boulonnais, devenue Le
Musée du Libertador. Retiré à dans le village Wirwignes, dans
l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer, il meurt le 6 octobre 1878.
J.-P. V.
Source :
Ernest Deseille, Histoire-revue
du journalisme boulonnais depuis son origine,
Mémoire présenté à la Société académique de l’arrondissement
de Boulogne dans les séances des 10 janvier, 7 mars, 7 novembre, 5
décembre 1866 et 6 mars 1867.
GERARD,
Maurice, (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Pseudonyme
de Lafaille.
GEUS
Jacques (Hazebrouck,
1942 – Tourcoing, 23 juin 2010)
Journaliste
Responsable
des relations publiques du Port de Dunkerque, Jacques Geus embrasse la
carrière de journaliste en entrant, en janvier 1970, au quotidien de
Roubaix, Nord-Eclair.
Il est par la suite nommé chef de l’édition de Roubaix, puis chef
des informations régionales dans le même journal qu’il quitte en
1997 pour prendre sa retraite.
J.-P.
V.
GHESQUIERE Henri
(Lille, 28 août 1863 – Lille, 1er septembre 1918)
Fileur, colporteur
de journaux, homme politique
« Grand, maigre,
figure et teint pâle, abord peu sympathique, […] tête d’un
forçat », le portrait que la police dresse d’Henri
Ghesquière, « le socialiste collectiviste le plus violent de
son parti », est bien peu amène. Qui s’en étonnerait en
1895 ?
Patriote épris de
justice sociale, ancien ouvrier textile, l’homme a été « marchand
de journaux », puis il a collaboré à la rédaction de
plusieurs journaux socialistes dont Le Travailleur. Organe du
parti ouvrier de la région du Nord, puis au Réveil du Nord
d’Edouard Delesalle, et à L’Égalité de
Roubaix-Tourcoing et à Roubaix socialiste.
« On lui prête
l’ambition d’être quelque chose » note également la
police à la même époque. Membre du Parti ouvrier français, il a
été élu, après plusieurs tentatives, conseiller général dans le
canton sud-ouest de Lille le 4 août 1895. L’année suivante, il
entre au conseil municipal de Lille. Enfin en 1906, il devient député
de la deuxième circonscription de Lille. Otage pendant la guerre, il
meurt en captivité.
On lui doit des
brochures : A bas le socialisme !, La mine et les
mineurs, Un budget bourgeois, La femme et le socialisme
et deux pièces de théâtre à caractère social : Monsieur
Pierre, pièce socialiste en deux actes et, en collaboration avec
A. Salembier, Les irresponsables, drame en trois actes.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord ; Vanneste, Bernard, Augustin
Laurent, ou toute une vie pour le socialisme, Dunkerque,
Ed. des Beffrois ; Ménager
(Bernard), Florin (Jean-Pierre), Guislin (Jean-Marc), Les
Parlementaires du Nord et du Pas-de-Calais sous la IIIe
République, Centre
de recherche sur l’histoire de l’Europe du Nord-Ouest, Lille 3,
2000 ; La
Vie flamande illustrée,
n° 90, 16 juin 1906.
GIBOUT Henri (Pure
[Ardennes], 27 décembre 1872 – Cambrai, 5 février
1912)
Journaliste
Fils de Jules Gibout,
instituteur à Pure dans les Ardennes et de Catherine Lesieur, Jean
Antoine Henri Gibout arrive à Lille pour y suivre des études de
Lettres, il rate le concours d’entrée à l’école normale
supérieure et s’oriente vers le journalisme.
Il fait un bref passage
au Réveil du Nord. Embauché à la fin du mois d’août 1895
pour remplacer Charles Bailleul, parti à L’Echo du Nord, il
est, selon la police, « congédié le 25 septembre pour mauvais
services, dettes, etc. » Il passe à L’Echo du Nord où
il s’était fait remarquer en remportant un concours de littérature
organisé par le journal. L’appréciation que la police porte sur
lui n’est guère plus favorable : « c’est le type même du
bohème, s’occupant de tout, ne s’arrêtant à rien, faisant la
noce et négligeant beaucoup les devoirs de sa profession ».
Quelque temps plus tard, Henri Gibout quitte Lille pour Cambrai où
le journal qui l’emploie cesse rapidement sa parution.
Chef du secrétariat
particulier du député-maire de Cambrai, Paul Bersez, il garde le
titre de publiciste bien qu’il n’exerce plus dans aucun journal.
Titulaire des Palmes académiques, du Mérite agricole, il est
également officier de l’Instruction publique.
Le 5 février 1912,
Henri Gibout met fin à ses jours en se tirant une balle dans la
tête.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord 1T 222/12, La
Vie flamande illustrée, 5
janvier 1904 et 2 mars 1907 ; Le
Grand Echo du Nord, 7
février 1912.
GIBOUT Jacques
( Cambrai, 9 février 1898 – Lille, 22 janvier 1925)
Journaliste
Longue silhouette et
chevelure romantique, Jacques Gibout vivait uniquement pour le
théâtre et était devenu, malgré son jeune âge, un érudit en la
matière, comme l’écrivait, le 24 janvier 1925, Eugène Saillard
dans Le Grand Echo du Nord. Un brillant avenir de chroniqueur
théâtral s’ouvrait probablement pour lui qui venait d’être
remarqué par un journal spécialisé parisien, lorsqu’il disparut
accidentellement le 22 janvier 1925.
Fils de Henri Gibout,
qui fut lui-même journaliste à Lille et à Cambrai, Jacques Samuel
Gibout était chroniqueur théâtral au quotidien Le
Télégramme du Nord dirigé par Martin-Mamy, il collaborait
également à l’hebdomadaire lillois Spectacles. C’est en
sortant d’un taxi alors qu’il regagnait son journal qu’il fut
renversé par une voiture et tué sur le coup. Sa mort causa une
immense émotion parmi le monde artistique régional et parmi ses
confrères qui lui élevèrent un monument dû au sculpteur
Soubricas.
Sa fiancée, professeur
à Armentières, ne supporta pas sa mort. Quelques jours après, elle
se jeta sous l’express Calais-Lille à la hauteur d’Armentières.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 3 E 15447 ; Le
Grand Echo du Nord, 24
janvier 1925.
Journaliste
Georges Gillet est
rédacteur en chef de La République libérale d’Arras et du
Pas-de-Calais lors de son lancement en 1893. Sa signature
disparaît rapidement et il n’apparaît plus dans les effectifs du
journal.
Il signe à nouveau le
billet politique en juin 1896 lors du départ du directeur Antoine
Woisard. En juillet 1896, son nom accompagné de sa fonction,
rédacteur en chef, apparaît à côté du titre. Le 19 septembre, La
République libérale annonce son départ pour des raisons de
santé.
J.-P. V.
Source :
La République
libérale.
Journaliste
Henry Girard est
rédacteur en chef du Nord-Maritime en 1893.
GOBERT
Léon (Nancy, 15 août 1868 – Nice, 8
février 1942)
Journaliste
Léon Gobert commence
sa carrière de journaliste à Nancy au Progrès de l’Est.
Il témoigne, en 1903, dans La Vie flamande : « En 1887,
il y a seize ans […], débuts dans la presse à Nancy. Pas
sensationnel ces débuts ! Reportage : police, gendarmerie,
chiens écrasés, crimes et suicide, puis, peu à peu, initiation aux
secrets du métier ».
Gobert arrive à Lille
en 1891 pour travailler à L’Écho du Nord, dont il devient
secrétaire de rédaction, puis secrétaire général jusqu’en
1914, tout en continuant d’écrire sur ses sujets de prédilection :
grandes manœuvres, questions locales et théâtre.
Pendant la guerre, il
est rédacteur en chef du Journal des réfugiés du Nord,
réalisé à Paris et diffusé chez les ressortissants du Nord et du
Pas-de-Calais qui ont réussi à fuir l’occupation allemande.
Parallèlement il
entame une carrière politique. Il est élu conseiller municipal en
1904 et le reste quatorze ans. Selon la police, il « déteste
les cléricaux, les socialistes et les sectaires, il a des théories
à part qui sont celles de l’individualisme ». En novembre
1919, il se présente aux élections législatives sur la liste
d’entente conduite par Louis Loucheur, ministre de la
Reconstruction industrielle sur laquelle se trouvent l’abbé Lemire
et Henri Langlais. Placé en 16e position, il n’est pas
élu.
Il travaille ensuite à
Paris pour la Journée industrielle, financière, économique.
Il meurt à Nice le 8 février 1942 à l’âge de 74 ans.
B. G.
Sources :
AD Nord, 1T 222/12 ; La
Dépêche 16
novembre 1919.
GODEFROY Charles
( ?, ? – ?, ?)
Charles Godefroy est
rédacteur à La Gazette de Flandre et d’Artois, puis à La
Gazette de France de 1832 à 1846.
GOSSIN Jean
(Malo-les-Bains, 5 mars 1911 – ?, ?)
Journaliste
S’il a travaillé
dans plusieurs rédactions, Jean Gossin est toujours resté fidèle
aux rivages de la mer du Nord et de la Manche. Né à Malo-les-Bains
en 1911, il commence sa carrière de journaliste à L’Indépendant
du Pas-Calais édité à Saint-Omer avant de rejoindre Le
Phare de Calais, dirigé par Jules Pemeury. Mobilisé en
1939, il est fait prisonnier à Dunkerque et emmené en Allemagne. Il
ne rentre en France qu’en 1945. Quelques mois plus tard, il reprend
ses activités de journaliste au quotidien boulonnais Le Journal
du Pas-de-Calais et de la Somme dont le premier numéro sort le
12 mars 1946. Il devient ensuite un éphémère rédacteur en chef de
L’Echo de Calais et du Pas-de-Calais dont le premier numéro
sort le 5 juillet 1950. En désaccord avec le directeur du journal,
Fortuné Strassy, Jean Gossin le quitte en effet, avec d’autres
rédacteurs, quelques mois plus tard. Il entre alors au Nouveau
Nord. Le quotidien créé par Louis Burnod disparaît le 1er
janvier 1960, laissant place à La Voix du Nord maritime,
l’édition dunkerquoise de La Voix du Nord. Jean Gossin
rejoint la rédaction calaisienne du quotidien lillois où il prend
sa retraite en avril 1976.
Membre de l’Association
des journalistes professionnels du Pas-de-Calais dès le début des
années 30, il en sera élu membre du conseil d’administration.
J.-P. V.
Source :
Jean-Paul Visse, Ces
Voix des Hauts-de-France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de
Picardie depuis la Libération, Société
des Amis de Panckoucke, 2021.
Collabore au Journal
de Béthune dans les années 1850.
GOUKENLEUQUE André
(?, ? – ?, ?)
Correspondant de
L’Emancipation nationale, journal du Parti populaire
français, André Goukenleuque est rédacteur, en 1937, des éphémères
Céramiste populaire, périodique de la section béthunoise du
PPF, et du Libérateur du Pas-de-Calais.
GRAMAIN Léon ( ?,
21 juillet 1813 – ?, ?)
Journaliste
Journaliste à L’Echo
du Nord le 2 décembre 1851, Léon Gramain condamne sévèrement
le coup de force de Louis-Napoléon. Le journal est immédiatement
suspendu et Gramain interné à la citadelle de Lille. La police le
décrit en octobre 1852 comme « connu pour ses idées
socialistes », fréquentant notamment Alphonse Bianchi,
rédacteur du quotidien républicain Le Messager de Lille et
« autres du même bord ».
Alors que le journal
d’Alexandre Leleux a obtenu l’autorisation de reparaître, Léon
Gramain reste interné pendant plusieurs semaines. A sa libération,
il se voit refuser par le ministre de l’Intérieur l’autorisation
de séjourner à Paris ou à Versailles. On le
retrouve notamment au Progrès libéral de Toulouse qui est
saisi pour avoir participé à la souscription pour l’érection d’un monument à la
mémoire du député Baudin.
Après la chute de l’empire,
en septembre 1870, il est rédacteur en chef au quotidien républicain
arrageois L’Ordre, fondé en avril 1867. Il occupe ce poste
jusqu’en juin 1873 peu de temps avant la fusion du journal avec
l’autre quotidien républicain de la préfecture du Pas-de-Calais
L’Avenir d’Arras, créé à la veille des élections de
février 1871.
J.-P. V.
GRATTEPANCHE Alfred
(Cambrai, 23 octobre 1877 – Cambrai, février 1931)
Journaliste
En 1907, le journaliste
Alfred Grattepanche terminait un autoportrait, que lui avait demandé
La Vie flamande illustré, par ces mots : « Ne
possède ni désire aucune distinction honorifique. » Ironie du
sort, c’est lors d’une prise d’armes, en février 1931, où la
croix de chevalier de la Légion d’honneur venait de lui être
remise à titre militaire que le capitaine d’infanterie
territoriale Alfred Grattepanche mourut.
Dès l’âge de 15
ans, Alfred Jules Adolphe Grattepanche, fils d’Alfred Jules
Grattepanche et d’Aglaé Clémence Beauvais, entra comme employé à la mairie de Cambrai
où il resta jusqu’à son incorporation sous les drapeaux en
octobre 1898. Affecté au 1er régiment de ligne, il en
sortit en mai 1901 avec le grade de sergent. Il rejoignit alors la
chambre de commerce de Cambrai comme secrétaire-archiviste. En 1903,
il opta pour le journalisme, devenant chroniqueur local au
bihebdomadaire L’Indépendant. Quatre ans plus tard, il
était nommé directeur du Petit Cambrésien. Très impliqué
dans la vie locale, il cumulait les secrétariats dans plusieurs
associations ou groupements : Comité républicain, Union
française de la jeunesse, Patronages laïques, syndicat des
brasseurs, Société des habitations bon marché,… Ce qui lui valut
ses premières distinctions puisqu’il était nommé officier
d’Académie et l’Instruction publique.
Lieutenant de réserve,
il rejoignit dès le 3 août 1914 le 201e RI avec lequel
il fit campagne jusqu’en 1915. Il fut alors affecté comme
capitaine dans une formation d’infanterie territoriale. Il reçut
la croix de guerre à l’issue du conflit. Démobilisé le 27
janvier 1919, Le Petit Cambrésien ayant été absorbé par
L’Indépendant, Grattepanche assuma la charge de rédacteur
en chef de ce titre tout en étant correspondant du Grand Echo du
Nord pour l’arrondissement de Cambrai. D’autres distinctions
vinrent récompenser son investissement au service de ses concitoyens
ou de ses confrères : médaille de la mutualité et de la prévoyance,
croix du mérite agricole.
J.-P. V.
Sources :
ADN, 5 Mi 012 R 059 et M 149/142 ; site Léonore, dossier de Légion d’honneur ; La Vie flamande
illustrée, 2 mars
1907 ; Le Grand
Echo du Nord, 19
février 1931.
GRATTEPANCHE Armand (Hem-Lenglet, 23 septembre 1876 – ?, ?)
Journaliste
Armand Grattepanche est
secrétaire de rédaction au quotidien lillois La Dépêche
pendant plus de trente ans. Une fidélité qui est récompensée
par la médaille du travail en 1936. Membre de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord, il en sera secrétaire
adjoint, puis vice-président.
Membre de la Société
des agriculteurs du Nord, de la Société d’horticulteur, il est
fait chevalier du Mérite agricole en 1930.
Sources : AD
Nord, Mi EC 300 R 001 ; Le Grand Echo du
Nord, 1er
avril 1930 et 30 juillet 1936.
GRATTEPANCHE Raymond
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Frère d’Armand
Grattepanche, Raymond Grattepanche est rédacteur du Grand Echo du
Nord à Tourcoing .
Source :
Le Grand Echo du
Nord, 28 août
1944.
GRAUX Gustave
Constant (Offoy, 12 mars 1837 – Paris, 6 avril 1899)
Journaliste
Fils de François
Gervais Graux, propriétaire, et de Sophie Constance Armande Foubert,
Gustave Constant Graux, est né le 12 mars 1837 à Offoy dans l’Oise.
Devenu très jeune journaliste, il ne n’exerça que brièvement la
profession.
Collaborateur à La
Causerie, aux Salons de Paris, à La Revue de Paris et
au Figaro sous le pseudonyme de Buridan, Graux entra à L’Echo
du Nord comme rédacteur politique le 1er mai 1866. Il
était notamment l’auteur de deux romans qui connurent un certain
succès Les Haines de famille et en 1864 le Roman d’un
zouave : scènes de la vie militaire.
Graux quitta le
quotidien lillois deux ans plus tard pour regagner Paris. Brièvement
capitaine des mobiles de l’Armée de la Loire, il fut nommé
secrétaire général de la préfecture de la Vienne en septembre
1870 par Gambetta, mais démissionna en avril 1871. Elu conseiller
municipal de Paris en octobre 1877, il rejoignit la préfectorale en
1879. Il fut ainsi successivement préfet de Constantine du 25 mars
1879 au 30 mars 1881, du Lot du 5 septembre 1881 à octobre 1885, de
la Charente du 14 novembre 1885 au 28 février 1887 et enfin du Doubs
du 5 mars 1887 à 1896. Nommé préfet honoraire, il devint
receveur-percepteur à Paris où il mourut le 5 avril 1899.
Graux était officier
de la Légion d’honneur, officier d’Académie et officier de
l’Instruction publique.
J.-P. V.
Sources :
BM de Lille, fonds Humbert, boîte 13, dossier 4 ; Base Léonore,
dossier de Légionnaire.
GRAVELLE
Émile (Douai,
21 novembre 1885 – ?, ?)
Journaliste,
militant anarchiste
Émile
Gravelle, peintre et illustrateur, qui habitait 22, rue Norvins à
Paris (18e),
fut l’un des animateurs dans les années 1890 du courant libertaire
naturien au profit duquel il organisa plusieurs conférences. Il fut
l’éditeur avec H. Beylie et H. Zisly de L’Etat
naturel
(quatre numéros de juillet 1894 à février 1898) qui sera le germe
du courant naturien, végétarien et végétalien. Émile Gravelle
arrivait alors d’un voyage où il avait rencontré les Amérindiens
en Amérique du sud.
En
1895, il était avec Bariol et Mombray l’un des responsables du
Bulletin
des Harmoniens
(Paris, février 1895 à janvier 1896). Il collabora également à La
Débâcle sociale
(Ensival-Liège, dix numéros de janvier à avril 1896) de Jean
Bosson et H. Sevron , L’Idée
libre
d’André Lorulot, Le
Naturien
(Paris, quatre numéros de mars à juin 1898) édité par Honoré
Bigot, La
Nouvelle Humanité
(Paris, 1895-1898). Il fut aussi le gérant d’un autre bulletin
naturien, Le
Sauvage
(Paris, deux numéros en novembre 1898 et mars 1899) qui portait en
épigraphe « Pour
la critique des solennelles âneries et des imposantes fariboles qui
étayent la civilisation ».
En
1904, il fut le signataire avec, entre autres, Hotz, Zisly, E.
Armand, J. Marestan, etc. d’un Manifeste
contre la guerre en Extrême Orient.
Puis il collabora au numéro unique de L’Ordre
naturel
(Paris, novembre 1905) publié par Henri Zisly et sous-titré
« Clameurs
libertaires antiscientifiques »
et à « La
Vie naturelle »
(Paris, 1907-1914) toujours publié par Zisly. Certaines de ses
illustrations ont été reprises dans L’Almanach
des ennemis de l’Autorité pour 1913
publié par A. Lorulot.
Pendant
la Première Guerre mondiale, E. Gravelle a collaboré à Pendant
la mêlée
(Paris, quatre numéros du 15 novembre 1915 au 15 janvier 1916) et à
Par-delà
la Mêlée
qui lui fit suite.
B.
G.
Source :
Dictionnaire
international des militants anarchistes,
et d’autres sites sur l’Internet.
GREGOIRE ?
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Grégoire
est rédacteur en chef du Progrès du
Nord à la veille de la Première
Guerre.
Source :
L’Echo
du Nord,
1913.
GRENIER
Emmanuel ( ?, 1805 – ?, ?)
Avocat,
journaliste
C’est
par idéalisme qu’en février 1848, Emmanuel Grenier choisit de
devenir journaliste dans le Nord. Avocat et avoué à Bar-le-Duc, il
souhaite suivre au plus près les premiers pas de la République
et entre au Libéral du Nord à
Douai.
En
janvier 1851, Emile Dupont lui cède la propriété du journal.
Rédacteur en chef, Emmanuel Grenier réclame que « toutes les
places soient soumises à l’élection ou obtenues par concours »,
« l’instruction obligatoire pour tous », et
« l’amélioration du sort de tous ». Ardent défenseur
de la République, il est poursuivi en novembre 1851, et est condamné
à 100 F d’amende et aux frais.
Après
le coup d’Etat de décembre 1851 qu’il a dénoncé, Le
Libéral du Nord est suspendu et son
rédacteur en chef est emprisonné à la maison d’arrêt de Douai.
Libéré au bout de trois mois, il gagne la maison familiale près de
Caen. Pour échapper à la surveillance policière dont il fait
l’objet, Emmanuel Grenier choisit de quitter la France pour la
Nouvelle Orléans.
J.-P.
V.
Source :
Jean Grenier, « Le coup d’Etat à Douai », Revue
du Nord, 1952,
volume 34, n° 133, p. 5-11.
GRIMBERT,
Clovis (Érin, 1877 –
Courcelles-Épayelles (Oise), 11 juin 1918)
Clerc de notaire, journaliste
Né
en 1887 à Érin, clerc de notaire, journaliste et poète à
Saint-Pol, le sous-lieutenant Clovis Grimbert fut tué le 11 juin
1918 à Courcelles-Épayelles dans l’Oise.
Il
avait créé un journal de tranchée, auquel collabora Jules Garçon :
Le 120 « Court »,
qui portait en sous-titre : Revue
d’un jeune bataillon de chasseur / Seul journal relié par fil
spécial « cordon détonnant » aux tranchées boches.
B.
G.
Source :
Association Les
Échos du Pas-de-Calais.
Chef d’entreprise,
journaliste
Grimonpré est ce que
la police appelle un « rédacteur amateur ». Chef
d’entreprise, il collabore à la rédaction du Grand Echo du
Nord en 1896. Sa conduite est jugé « très irrégulière ».
Source :
AD Nord 1T 222/12.
Commissaire de police, journaliste
Ancien commissaire de
police à Nantes, J. Guérin arrive dans le Pas-de-Calais à Liévin
où il donne cours particuliers pour l’entrée au lycée ou au
collège. En février 1904, il devient rédacteur-gérant du Journal
du peuple. Organe démocratique-socialiste du bassin minier,
soutien zélé du député-maire Lamendin.
En 1911, il laisse la
place à Amédée Polard, employé de mairie.
Source :Jean-Paul Visse, La Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940, Société des Amis de Panckoucke, notice Journal du Peuple.
Journaliste
Journaliste à la
rédaction parisienne de La Voix du Nord, Paul Guérin meurt
en 1999 à l’âge de 91 ans.
GUERMONPREZ
Charles-Octave ( ?, ? – ?, ?)
Imprimeur
L’Imprimeur Charles Octave Guermonprez reprend, en 1859, L’indépendant. Journal politique de
l’arrondissement de Saint-Omer. De 1862 à 1864, il le
fait paraître sous le titre Journal de Saint-Omer et de son
arrondissement. Le 22 septembre 1864, il lui redonne son titre
initial, puis le transforme en Indépendant du Pas-de-Calais.
Durant les années suivantes le journal connaît un développement
remarquable. Le 10 octobre 1870, sa périodicité devient
quotidienne. Elle le restera jusqu’en 1940.
Le 1er juin
1871, Charles Guermonprez abandonne son journal qui passe entre les
mains d’une société anonyme.
J.-P. V.
Source :
« L’Indépendant créé le 22 février 1849 a 125 ans »,
L’Indépendant du
Pas-de-Calais, 23
février 1974.
GUIBERT (Desvres,
17 septembre 1826 – ?, ?)
Instituteur,
employé, rédacteur
Ancien instituteur
libre, Guibert a été chef d’une institution à Cambrai. On le
retrouve « employé à Armentières ». Il arrive à
Tourcoing en 1883. Il collabore à L’Écho de Tourcoing et à
La Croix du Nord jusqu’en 1895. C’est selon la police, un
homme calme, se conduisant bien, mais un réactionnaire clérical.
E. H.
Source :
AD Nord, 1T 222/25.
GUILLAUME Eugène (Lille,
14 février 1884 – Paris, 22 mars 1933)
Journaliste
Entré au Réveil du
Nord en 1904, à l’âge de vingt ans, pour organiser le service
de reportage, Eugène Guillaume signe de nombreux articles sous son
nom ou sous le pseudonyme d’Alex Will. Rédacteur en chef, il
devient le collaborateur du directeur-fondateur du quotidien lillois
Edouard Delesalle et il est désigné comme son successeur. Après la
mort de ce dernier durant la Première Guerre, lorsque le quotidien
lillois reprend sa parution en octobre 1918, il est nommé directeur.
Entre-temps, il a
travaillé au Comité de ravitaillement des régions envahies, a
collaboré à différents ministères : Transports, Aviation,
Instruction publique, Régions libérées, en qualité de chef ou
d’attaché de cabinet, ainsi qu’à la présidence du Conseil
durant le ministère Millerand.
Sous son impulsion, Le
Réveil du Nord devient l’un des grands régionaux, rival
direct du Grand Echo du Nord de la France, se dotant d’un
hebdomadaire illustré, Le Réveil illustré, d’un
périodique sportif, Les Sports du Nord. Eugène Guillaume est
l’un des premiers patrons de presse à doter son journal d’une
Société de secours mutuel et d’une caisse de retraites.
Respecté par ses
pairs, il est élu président du Syndicat des quotidiens régionaux
et secrétaire général de la fédération nationale des journaux
français. Dans la région, il est vice-président de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord. Il est également membre de
la Commission historique du Nord, de la commission de la bibliothèque
de Lille, du conseil d’administration de la Société
d’horticulture du Nord. Ses nombreuses activités lui avaient valu
d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1920 et
d’être promu officier en 1929.
Il meurt à Paris des
suites d’une longue maladie à l’âge de 49 ans, il est enterré
au cimetière du Père Lachaise.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M 127/42 ; L’Egalité
de Roubaix-Tourcoing, 23
mars 1933.
GUILLEBAUD Jacques
(?, ? – ?, ?)
Journaliste
Jacques Guillebaud est
rédacteur en chef de L’Avenir d’Arras et du Pas-de-Calais
vers 1880
GUILLEMIN
Pierre-François (?, 1800 – Aire-sur-la Lys, 1870)
Gérant, imprimeur
En octobre 1857, Florentine Tatar-Poulain, veuve de Jean-Baptiste Poulain, fondateur
de L’Echo de la Lys, cède le journal à un concurrent de
son mari Pierre-François Guillemin qui possédait une imprimerie rue
de Saint-Omer à Aire. Celui-ci s’était opposé à L’Echo de
la Lys en fondant Le Publicateur (1845- 1848).
« L’Echo de
la Lys changea de tendance. Contrairement à son prédécesseur,
Guillemin était un de ces catholiques dont la fidélité à l’Eglise
romaine était inaltérable. Son fils, le lieutenant des zouaves
pontificaux Arthur Guillemin (1837-1867), fut tué à la bataille de
Monte-Libretti, en voulant sauver les états du Pape. »
Pierre-François
Guillemin dirigea L’Echo de la Lys jusque vers 1860 où il
le céda à son fils Léon Guillemin.
M. O.
Source :
Pierre Kerlévéo,
« Une ville
et son journal, Nouvelles chroniques locales,
Revue historique et culturelle d’Aire et de sa région, n°
4, 1990, p. 21.
Journaliste
Secrétaire général
de la mairie de Roubaix jusqu’en décembre 1882, J.-N. Gung’l
succède à Ardouin-Dumazet comme secrétaire de rédaction de L’Echo
du Nord.
Journaliste
Jules Guyot arrive dans
le bassin minier du Pas-de-Calais après avoir été rédacteur au
Phare de Dunkerque. Il travaille d’abord au Lens-Liévin
comme rédacteur, puis, en novembre 1895, il tente
probablement de lancer un périodique avec l’aide de membres du
Syndicat des mineurs du Pas-de-Calais.
Si cette première
tentative ne fut pas transformée, la suivante ne le fut probablement
pas non plus. En mars 1896, plusieurs journaux annoncent que Jules
Guyot va proposer un hebdomadaire, L’Eclaireur de Lens toujours
avec la participation de membres du Syndicat des mineurs du
Pas-de-Calais, à l’occasion des prochaines élections municipales
de mai, pourtant aucune collection connue n’atteste de l’existence
de ce journal.
J.-P. V.
Source :
Jean-Paul Visse, La
Presse du bassin minier du Pas-de-Calais 1790-1940,
Société des Amis de Panckoucke, notices Lens-Liévin,
L’Eclaireur du Pas-de-Calais.