ISABEL Christian
( Maubeuge, 20 décembre 1911 – ?, 14 juillet 1990)
Journaliste
Fils du journaliste maubeugeois Gaston
Isabel, Christian Isabel est embauché comme reporter au Grand Echo du Nord de la France le 1er juin 1936. Mobilisé le 2 septembre 1939 dans
le 1er régiment d’infanterie de Cambrai,
il est fait prisonnier à Rethel le 10 juin 1940 après
une résistance de 48 heures jusqu’à épuisement des munitions, mais
réussit à s’évader le 31 juillet et regagne le Nord.
Démissionnaire en 1939, il est d’abord repris au service des
expéditions du Grand Echo avant de réintégrer la rédaction. En janvier
1941, il rejoint le bureau de Roubaix où il travaille durant
une grande partie de l’Occupation. Dans les derniers mois de la guerre, il
retrouve l’armée où il est affecté au service de santé.
Après la guerre, il entre à La Voix du Nord comme localier à Roubaix. En 1953, il est nommé
rédacteur en chef du magazine Semaine du
Nord fondé par la Société Hélio N.E.A., filiale de La Voix du Nord. Après la disparition de cet hebdomadaire illustré,
il devient grand reporter pour le quotidien lillois, fonction qu’il assume
jusqu’à son départ en retraite. Spécialiste des
questions militaires et scientifiques, il a couvert plusieurs déplacements des
présidents français et américains à travers le monde, il a suivi les opérations
militaires lors de la guerre d’Algérie.
Capitaine de réserve, Christian
Isabel était chevalier dans l’ordre du mérite, officier des Palmes académiques
et médaille d’or du travail. retraite.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 W ; Le
Grand Echo du Nord, « Ancien grand reporter à la Voix du Nord, M.
Christian Isabel nous a quittés », La Voix du Nord, juillet 199.
IZAMBARD Georges
(Paris, 11 décembre 1848 – Neuilly-sur-Seine, 22
février 1931)
Professeur,
journaliste
Le nom de Georges
Izambard reste à jamais associé à celui d’Arthur Rimbaud dont il
fut le professeur, le protecteur et l’ami. Poète lui-même et
dramaturge, il fut aussi journaliste et notamment dans la région du
Nord-Pas-de-Calais où il fut rédacteur en chef du Grand Echo du
Nord au début des années 1890.
Né à Paris le 11
décembre 1848, Georges Izambard arrive à Douai quelques mois plus
tard après la mort de sa mère. Elève à l’école communale puis
au lycée de la ville, il y obtient sa licence ès-lettres. Le 15
janvier 1868, il est nommé professeur de rhétorique à Hazebrouck.
En janvier 1870, il occupe le même poste au collège de Charleville
où il a comme élève le jeune Arthur Rimbaud. Dès juillet, bien
que réformé pour myopie, il s’engage et sert notamment dans
l’Armée du Nord où il contracte le germe d’une infirmité
incurable, la perte de l’ouïe. A la fin des hostilités, il
réintègre le lycée de Douai avant de gagner Cherbourg puis
Argentan.
Menacé de surdité, il
démissionne de l’enseignement et semble connaître quelques années
difficiles. Républicain convaincu, il s’oriente vers le
journalisme et devient rédacteur en chef du Journal de Caen,
fonde L’Avenir de la Meuse, passe à L’Union
républicaine. Jusqu’en 1898, il est chroniqueur au quotidien
parisien La Liberté, tout en assumant la rédaction en chef
du Grand Echo du Nord, si l’on en croit le quotidien
lillois. Georges Izambard collabore ensuite au Globe, à La
Petite République, à La Jeune France et au Voltaire.
Les polémiques qu’il engage en faveur de la République lui
valent d’ailleurs deux duels, l’un à Agen et l’autre à
Evreux.
Poète, il laisse de
nombreux écrits dans différentes revues. Il est également l’auteur
de trois ouvrages La mort d’Ivan le terrible, Collage et A
Douai et à Charleville. Il était également président
honoraire des « Amis de Verlaine » et des « Amis de
Rimbaud ». Il meurt le 22 février 1931 à son domicile
quelques mois après une mauvaise chute qui l’avait tenu alité.
J.-P. V.
Sources :
Le Grand Echo du
Nord, 28 février
1931 ; Le
Figaro, 1er
mars 1931 ; Le Mercure de France,
15 mars 1931.
ISOARD Eric (Paris,
1826 – Guipry (Ille-et-Vilaine), septembre 1897)
Journaliste,
sous-préfet
Parisien d’origine,
Eric Isoard a été officier de marine. Arrêté comme socialiste en
1849, il est le premier rédacteur en chef du Libéral de Cambrai
fondé par Depreux en 1869. Après la chute de l’empire, les
républicains le nomment sous-préfet de Cambrai qu’il quitte pour
Vienne.
Nommé à Toulon, il
est révoqué. Le Gaulois le présente alors comme « un
communard mou et incapable, donnant des gages aux émeutiers ».
L’Emancipateur de Cambrai annonce son retour au Libéral.
L’information est immédiatement démentie. Eric Isoard
retrouve un poste de sous-préfet en septembre 1879 à Hazebrouck.
Selon Le Grand Echo du Nord, il termine sa carrière
professionnelle comme inspecteur des enfants assistés
d’Ille-et-Vilaine. Il meurt à l’âge de 71 ans à Guipry, près
de Rennes.
J.-P. V.
JACQUET
André ( ?, 22 décembre 1927 – ?, ?)
Journaliste
Entré à La Voix du Nord le 19 avril 1950, André Jacquet
travailla à la rédaction de Valenciennes, puis fut nommé chef de
la rédaction locale de Cambrai. En 1977, il était nommé
chroniqueur judiciaire, assurant le compte rendu des assises de
Douai.
J.-P. V.
JAN Robert (Goderville (Seine-Inf), 10 octobre 1886 –
Vittel, août 1935)
Journaliste
Né à quelques kilomètres du Havre, en Seine-inférieure, d’un
père commis principal aux contributions indirectes et d’une mère
sans profession, Robert Jan s’engage dans la marine nationale en
avril 1905 pour une période de cinq ans. Au sortir de l’armée, il
devient employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord à
Cambrai dont il démissionne en février 1912 pour intégrer le
journal L’Indépendant à la fois comme commercial et
journaliste.
Le 2 août 1914, il est mobilisé. Son attitude pendant la guerre lui
vaut la croix du Combattant et les médailles commémoratives du
Maroc et de la Grand Guerre. En 1919, il entre au quotidien
socialiste lillois Le Cri du Nord. Lorsque le journal cesse sa
parution le 1er juillet 1921, Robert Jan passe au Progrès
du Nord. En octobre 1924, il quitte Lille pour aller diriger
l’hebdomadaire Le Journal de Fourmies où il ne fait qu’un
passage de quelques mois.
Le 1er mars 1925, Robert Jan devient chef de l’édition
douaisienne du quotidien Le Réveil du Nord. Il le reste
jusqu’à sa mort survenue en août 1935 à Vittel où, souffrant,
il effectuait une cure.
Outre
ses fonctions de chef d’édition à Douai, Robert Jan était le
correspondant de plusieurs titres français ou étrangers : Le
Courrier du Pas-de-Calais, Le Télégramme du Pas-de-Calais et
de la Somme, Le Peuple, L’œuvre,
La Liberté, le Daily Herald, l’United Press of
America,..
Officier
d’Académie et de l’Instruction publique, il est l’auteur de
L’Âme des rues. Histoire anecdotique de Douai.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M 127/45 ; AD Seine-Maritime, 4 E 12382 ; Le
Grand Echo du Nord,
9 août 1935.
JAGOT
Henry (Angers, 19 juillet 1854 – Saint-Cricq-Souillage,
25 octobre 1933)
Journaliste
Henry Jagot débute sa vie professionnelle comme ouvrier typographe
dans sa ville natale. De typographe, il devient journaliste et
travaille pour différents titres. D’abord rédacteur au Journal
de Bayonne en 1882, il rejoint l’année suivante Le Patriote
de l’Ouest où il reste quatre ans. En 1887, il est nommé
rédacteur en chef de L’Avenir de l’Orne qu’il quitte en
1892 pour le quotidien radical Les Pyrénées à Tarbes avant
de passer en 1894 à La Liberté des Hautes-Pyrénées. La
même année, il gagne ensuite La France de Bordeaux et du
Sud-Ouest. En 1901, il revient à Angers où il dirige Le
Patriote de l’Ouest. En 1904, il arrive à Lille pour prendre
la direction du Progrès du Nord. Ce nomadisme
journalistique dans des titres de diverses nuances lui vaut quelques
remarques ironiques de ses concurrents.
En 1905, Henry Jagot part exercer ses talents comme secrétaire
général du quotidien Le Radical qu’il abandonne l’année
suivante pour Le Petit Parisien dont il sera rédacteur
jusqu’à sa mort en 1933. Parallèlement, il collabore au Petit
Courrier d’Angers où il donne pendant quinze ans deux articles
chaque semaine.
Le journaliste se double d’un homme de lettres. Sous son vrai nom
ou sous les pseudonymes de Frédéric Valade – du nom de jeune
fille de sa mère – ou de Paul Tobasse, il publie une trentaine
d’ouvrages : études historiques ou romans dont certains sont
repris en feuilleton dans la presse. Il est également l’auteur de
plusieurs pièces de théâtre. En octobre 1926, Henry Jagot avait
été fait chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources :
Site Léonore, dossier de légionnaire ; Le
Petit Courier, 14
août 1904 et 27 octobre 1933 ; La
Gironde, 22 mai
1898, divers numéros du Grand
Echo du Nord, 29
mars 1905.
JAOUA Ezzedine
(Sfax, février 1946 – Marcq-en-Barœul, 28
décembre 2010)
Journaliste
Sorti de l’ESJ en 1969, Ezzedine Jaoua, né à Sfax en Tunisie, a
passé toute sa carrière de journaliste à La Voix du Nord.
Il intègre en décembre 1969 la rédaction de Villeneuve d’Ascq
d’où il suit la naissance et l’évolution de la ville nouvelle.
Il passe ensuite la rédaction de Lambersart qu’il quitte en juin
2000 pour prendre sa retraite.
Sa bonne connaissance de son pays natal l’avait amené à rédiger
le chapitre « Tunisie » de l’ouvrage Les 50 Afriques
publié au Seuil en 1979 sous la direction d’Hervé Bourges.
Source : La
Voix du Nord, jeudi
30 décembre 2010, édition métropole lilloise, p. 9.
JEANDOUZY,
(Saint-Omer, 18 juillet 1868 – ?)
Journaliste
Cf. Gaston Dreyfus
JOFFRIN
Maurice (Troyes, 1889 – Lille, février 1957)
Journaliste
Né à Troyes en 1889, Maurice Joffrin devient journaliste au
lendemain de la Première Guerre au cours de laquelle il avait été
grièvement blessé.
Résistant durant la Seconde Guerre, il devient à la Libération chroniqueur sportif
au nouveau quotidien communiste Liberté , Il
suivait particulièrement le LOSC. Il meurt en février 1957.
J.-P. V.
Source :
Liberté,
23 février 1957.
JOLY
André (Haubourdin, 12 mai 1933 – Avignon 30 novembre 2006)
Journaliste
Après des études de médecine, André Joly s’oriente en 1960 vers
le journalisme. Il effectue toute sa carrière à La Voix du Nord
où il débute comme rédacteur à la locale de Lille. Il est
ensuite secrétaire de rédaction à Lille, puis à Valenciennes
comme chef de service.
Contrebassiste, André Joly assure également la critique de jazz. En
1991, lors de sa retraite, il s’installe dans le Vaucluse.
JOMAIN
A. (Nogent-le-Rotrou, 1808 – ?, ?)
Typographe,
journaliste
Typographe et publiciste, A. Jomain collabora à L’Echo du Nord
et au Moulin-à-vent au début des années 1840. A cette
époque, il fonde avec Alphonse Bianchi et Célestin Schneider la
Société des enfants de Béranger. Il est également gérant d’un
cahier mensuel de chansons publié chez Leleux, Publications
lilloises.
Après son départ de Lille, il fut commissaire de police dans sa
ville natale, Nogent-le-Rotrou.
Source :
BM Lille, fonds Humbert, dossier 2, boîte 15 ; Jean-Paul Visse,
La Presse du Nord et
du Pas-de-Calais au temps de L’Echo du Nord, Presse
universitaire du Septentrion, 2004, p. 61.
Journaliste
Après
une cascade de rédacteurs en chef, la rédaction du Courrier du
Pas-de-Calais connaît un peu de stabilité avec l’arrivée en
1843 de Joncières.
Venu
jeune au journalisme, Joncières travaille d’abord pour un journal
de Strasbourg, puis il collabore au Journal des Débats et à
la Revue française publiée sous le patronage de Guizot.
Lorsqu’il arrive à Arras, il travaillait au Droit.
Parti couvrir les événements de février 1848 à Paris, il assiste
à la chute de la monarchie. Malgré son intimité avec Tierny, le
directeur du Courrier du Pas-de-Calais, il préfère rester
dans la capitale plutôt que de revenir à Arras. Il entre à nouveau
au Droit, puis passe à La Patrie.
J.-P. V.
Source :
Le Courrier du
Pas-de-Calais, n°
30 168, 1er
et 2 janvier 1928.
JONQUET Gustave
(Lille, 20 mai 1851 – Lille, 26 novembre 1883)
Comptable, filtier,
journaliste
Comptable, puis filtier, Gustave Jonquet est renvoyé de l’usine où
il travaillait, pour ses idées avancées. Il ouvre une petite
librairie où il vend L’Egalité créé par le journaliste
parisien Jules Guesde. En octobre 1879, il fonde avec Gustave Delory
le syndicat des filtiers et fileurs de coton. En novembre 1880, il
participe au IVe congrès ouvrier du Havre. Lors des
élections cantonales de Lille sud-ouest, il se présente contre
Achille Testelin et obtient plus de 1 600 voix.
Le 14 juillet 1882, il lance l’hebdomadaire Le Forçat dont
le premier numéro est imprimé sur papier rouge. Constamment
poursuivi, le journal change de noms plusieurs fois.
Tuberculeux, Gustave Jonquet, que Le Cri du Peuple qualifie de « vaillant
et dévoué lutteur à la cause de la Révolution sociale », meurt à l’âge de 32 ans.
J.-P. V.
Jean-Paul Visse, Ibidem ; Le Cri du Peuple, 29 novembre 1883.
JOSSET
? (?, ? – ?, ,)
Journaliste
Josset est le rédacteur-gérant du bihebdomadaire L’Indépendant
du Nord, imprimé chez Lesne-Daloin à Cambrai de mars 1833 à
mars 1834. « Le but du rédacteur de ce nouveau journal,
écrivait, le 6 mars 1833, Josset au préfet du Nord, est de soutenir
de tous ses efforts la cause du gouvernement. » Représentant
du « Juste Milieu », selon le sous-préfet de Cambrai, ce
journal, qui a pour devise « Liberté, honneur et patrie, ordre
public », fusionne cependant avec L’Emancipateur de
Cambrai.
Source :
AD Nord, 1T 222.
JUBIN
Alfred (Wanquetin, 22 décembre1835 –
Wanquetin, 8 juin 1905)
Né
le 22 décembre 1835 à Wanquetin, « Alfrède Olivier »
Jubin, fut, si l’on en croit différentes sources, tour à
tour, journaliste, géomètre, comptable, menuisier, rédacteur et
cultivateur. Il a notamment été reporter à L’Avenir d’Arras
et du Pas-de-Calais. Il est mort le 8 juin 1905.
R. B.
JUDET Ernest (Avesnes-sur-Helpe, 11 janvier 1851 – Paris,
mai 1943)
Journaliste
Fils d’un officier en retraite, Ernest Judet entre premier de sa
promotion à l’École normale supérieure en 1871. Nommé au lycée
de Bastia en 1876, il en tirera Le Problème corse (1884). Mis
à la retraite d’office pour avoir refusé une mutation en 1878, il
se lance dans le journalisme. Il fut rédacteur au National, puis
collabora successivement à La France, à La Nouvelle
Presse, au Petit Journal sous la direction d’Hippolyte
Marinoni (1886).
En 1889, il en devint chef du service politique, jouant en fait le
rôle de directeur. Farouche ennemi politique de Clemenceau (Le
Véritable Clémenceau, 1920), et des panamistes, il fut
également un ardent antidreyfusard. Il fut condamné à 2 000 F
d’amende pour avoir publié dans Le Petit Journal des
articles diffamatoires à l’encontre du père de Zola, sur la base
de documents altérés par Henry.
En 1904, l’imprimeur Cassigneul ayant pris en main Le Petit
Journal, il s’en va diriger L’Éclair. Il entretint
des relations avec l’Allemagne et le Vatican. Pendant la Première
Guerre mondiale, il dut vendre L’Éclair et s’enfuir en
Suisse. Condamné par contumace (1923), il fut blanchi après être
rentré en France. Il collabora à partir de 1925 à La Volonté
d’Albert Dubarry.
B. G.
Source :
Centre d’études du XIXe
siècle français Joseph Sablé, Toronto.
KERLIDOU Gabriel
( ?, 22 juin 1924 – Mons-en-Baroeul, juin 2017)
Photographe
Embauché le 19 juin
1949 comme photographe à La Voix du Nord, Gabriel Kerlidou y
a fait toute sa carrière. Il est mort à 93 ans en juin 2017.
KIEN Benjamin Pierre Guillaume (Dunkerque, 10
novembre 1822 – Dunkerque, 26 novembre 1863)
Avocat, homme de
lettres, imprimeur, journaliste
Fils d’un avocat,
Benjamin Kien devient lui-même avocat. L’homme se double d’un
homme de lettres, à 17 ans, en 1840, il publie son premier ouvrage
en vers Fleurs du matin, d’autres suivent : en 1841 Le
Tombeau de Napoléon, en 1849 Précis historique des journées
de juin 1848. Viennent par la suite des traductions en vers des
œuvres complètes d’Horace (1850), des fables de Phèdre (1853),
un drame en trois actes Vieux Comte et jeune roi (1852), un
éloge à Jean Bart (1852). Benjamin Kien n’oublie pas de louer
Louis-Napoléon par trois odes. Ces différents travaux lui valent de
devenir membre de la Société d’agriculture, sciences et arts de
Douai, correspondant de la société littéraire de Dunkerque.
Collaborateur de La
Dunkerquoise et du Commerce de Dunkerque qui paraissent
jusqu’en 1853, Benjamin Kien change d’orientation et se fait
imprimeur, tout en poursuivant ses travaux littéraires. Installé
place Napoléon, le 27 décembre 1857, il devient propriétaire et
rédacteur en chef de L’Autorité. Il meurt d’épuisement
le 26 novembre 1863 à l’âge de 41 ans, sa femme prend alors sa
succession à la tête de l’imprimerie.
J.-P. V.
KIEN Sophie Thérèse
Clara (?, 5 août 1823 – 1887)
Imprimeur
Cf. Zandyck Sophie
Thérèse Clara
Journaliste
En 1925, Knockaert est
rédacteur en chef et gérant du mensuel La Lutte antireligieuse
et sociale où il signe du pseudonyme de Jean Rouge. Ce
périodique, qui se veut l’ « organe de la libre-pensée
et d’action sociale de la région du Nord », disparaît en
1936. Imprimé successivement à Lille, il a son siège à
Marcq-en-Baroeul.
B. G.
Source :
AD Nord, M149/142.
KWIATKOWSKI Michel
Alexandre (Lille, 30 août 1928 – Helfaut, 10 mai
2016)
Journaliste
Fils de Michel François
Kwiatkowski, fondateur du journal en langue polonaise Narodowiec,
Michel Alexandre Kwiatkowski est maître ès arts
d’économie politique de l’université de Cambridge et licencié
ès lettres de celle de Lille. Il fait ses débuts de journaliste
dans le quotidien fondé par son père. En 1962, il en prend la
direction. Victime de l’intégration des Polonais du Nord et du
Pas-de-Calais, le journal cesse sa publication le 18 juillet 1989.
Catholique pratiquant,
Michel Alexandre Kwiatkowski est l’auteur de deux ouvrages
consacrés à Jean-Paul II.
Président des KSMP et
vice-président de l’Union des Sokols, il est à l’origine de la
rénovation du monument de La Targette, à Neuville-Saint-Vaast,
érigé à la gloire des soldats d’origine polonaise ayant combattu
à côté de l’armée française pendant la Première Guerre.
J.-P. V.
Source :
Griffon (Marie-Pierre) et coauteurs, 100
Figures du Pas-de-Calais – Témoins de l’immigration du
Pas-de-Calais,
Edition Les Echos du Pas-de-Calais p. 118-119
KWIATKOWSKI Michel François (Gnieszno, 16 septembre 1883 –
Vichy, 21 mai 1966)
Journaliste,
directeur
Polonais, né dans une
zone occupée par l’Allemagne, Michel Kwiatkowski fait ses études
supérieures à Munster et entre en 1903 à La Gazette polonaise
de Dantzig avant de travailler dans un autre journal en
Westphalie. En 1909, à Herne, il fonde Narodowiec (« Le
Patriote ») qu’il transfert à Lens en 1924. Elu député de la diète de Pologne en 1922, il crée à la même époque en
Haute-Silésie un autre journal pour soutenir le plébiscite.
En 1939, il est nommé
membre du Conseil national avec le général Sikorki. Lors de
l’invasion de la France par l’Allemagne, Narodowiec cesse
de paraître le 19 mai. Recherché par la Gestapo, Michel Kwiatkowski
rejoint Londres et le gouvernement polonais en exil où il est
vice-président du Conseil national. Il ne reprend la direction de
son journal qu’à la Libération.
Président de l’Union
des Sokols de France, membre du conseil directeur du Congrès des
Polonais en France, il est également membre de l’Union
internationale des démocrates chrétiens. Il a reçu l’ordre de
Polonia Restututa.
J.-P. V.
Source :
Nord-Matin,
mardi 24 mai 1966.