V – dictionnaire biographique des journalistes et hommes de presse du Nord Pas-de-Calais


VAILLANT Charles (Arras, 14 août 1864 – Epernay, 23
décembre 1906)

Journaliste,
sous-préfet

Né à Arras le 14 août
1864, Charles Louis Augustin Vaillant collabore à L’Artésien
et à L’Echo des Rosati, puis participe à la
fondation du Carillon d’Arras (1884-1886). Il est
ensuite nommé rédacteur en chef à Arras du quotidien L’Avenir
d’Arras et du Pas-de-Calais
de 1893 à septembre 1900. En 1896,
il est élu conseiller municipal d’Arras.

Il quitte la préfecture
du Pas-de-Calais pour devenir un éphémère sous-préfet de
Saint-Calais dans la Sarthe du 24 septembre au 10 octobre 1900. Il
devient alors chef de cabinet de Charles Jonnart, nouveau gouverneur
de l’Algérie, puis sous-préfet de Miliana. En avril 1901, il
regagne la France pour prendre le poste de sous-préfet de Lannion
dans les Côtes-du-Nord. En juin 1906, il est nommé à Epernay dans
la Marne où il meurt en fonction le 23 décembre 1906.

Charles Vaillant était
officier d’Académie.

J.-P. V.

Sources :
AN, dossier F/1BI, F/4A ; Chabé, « Un nouveau
sous-préfet »,
L’Agriculture
de la région du Nord
,
5 octobre 1900
.

VALFLEURY,

Pseudonyme
de Joseph Véran, dit Marius Véran.

VALLEE Georges
(Huby-Saint-Leu (Pas-de-Calais), 21 août
1853 – Paris, 8 décembre 1826)

Fonctionnaire,
député

Membre du barreau de
Douai, Georges François Edmond Vallée, comme beaucoup d’avocats,
collabora à de nombreux journaux de sa région avant d’opter pour
l’administration préfectorale.

Fils d’un
propriétaire terrien de l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer,
Georges François Edmond Vallée accomplit ses études secondaires au
lycée de Douai, puis entre à la faculté de droit de cette même
ville où il obtient sa licence. Il devient alors avocat à la cour
d’appel de Douai, avant d’opter pour la fonction publique.

Durant cette période,
il publie des articles politiques, historiques et même des
biographies dans plusieurs journaux républicains du
Nord-Pas-de-Calais : L’Ami du peuple (Douai), L’Echo
du Nord
(Lille), L’Avenir (Arras), La France du Nord
(Boulogne-sur-Mer)Il est également membre de
plusieurs sociétés savantes : Commission des monuments
historiques du Pas-de-Calais, Société académique de
Boulogne-sur-Mer…

En 1879, il est nommé
chef de cabinet du préfet du Finistère, puis, en 1880, devient
conseiller de préfecture à Quimper. Le 8 avril 1893, il est nommé
sous-préfet de Bar-sur-Aube. A la mort de Graux, député de
Saint-Pol-sur-Ternoise, en 1900, il lui succède à la Chambre. Il
est réélu en 1902 et 1906. Malade, il ne se représente pas en
1910. Retiré de la vie politique, il meurt à Paris le 8 décembre
1928.

J.-P. V.

Source :
Jean Jolly,
Dictionnaire
des parlementaires français de 1889 à 1940,
site
de l’Assemblée nationale.

VALLEZ, Constant
(?, ? – ?, ?)

Gérant de journaux

Inconnu du Maitron,
Constant Vallez, tisserand, gère à la fois l’Imprimerie
communiste de Roubaix, installée 8, rue du Pile au Palais du
travail, et La Feuille anarchiste, d’après le numéro 5 de
ladite Feuille. Vallez venait d’arriver à Roubaix, venant
de Reims, où il avait pris la tête d’un mouvement de grève. Il
était passé par Saint-Quentin, où on avait jugé Constant Vallez
« exalté en paroles, révolutionnaire, mais incapable d’un
attentat. » Bien entendu, selon la police, c’est aussi un
saoulard insouciant…

La Feuille
anarchiste
remplaçait La Petite Feuille anarchiste,
journal gratuit, imprimé sur papier rouge, née le 5 avril 1902, qui
ne dépassa pas le numéro 16 (3 mars 1903). Antimilitariste,
anticléricale et athée, La Feuille combat violemment le
Parti ouvrier, dont les militants sont qualifiés de « jésuites
rouges ».

La Feuille
anarchiste
reproduit, dans son numéro 6, un supplément destiné
Aux bleus, lors du dernier départ de la classe,
distribué à 2 000 exemplaires : « Vous voici sur le départ,
vous allez avoir à protéger la société où foisonnent le vol, le
crime, l’injustice et l’infamie ! Vous allez être les
ennemis de vos frères ! Vous serez les gendarmes du capital !
Tâchez d’être les volontaires de l’humanité ! Expliquez
aux camarades de la chambrée l’odieux du militarisme. » Ce
supplément vaut à Vallez, responsable de la distribution, un procès
en correctionnelle. Il est poursuivi pour « un fait de
propagande anarchiste, pour provocation des militaires à la
désobéissance aux lois ». Son avocat plaidera que le texte de
l’affiche incriminée a déjà été publiée dans La Voix du
peuple
ou dans L’Union syndicale de Lens, sans que ces
deux périodiques soient inquiétés. D’ailleurs le procureur
général de Paris, interrogé par le juge d’instruction de Lille,
a répondu qu’il ne poursuivrait pas. Procureur et juges de Lille
font donc du zèle, en condamnant Vallez à 100 F d’amende.

B. G.

Sources :
L’Avenir de
Roubaix-Tourcoing
,
9 janvier 1904 ;
L’Égalité
de Roubaix-Tourcoing
,
10 janvier 1904 ;
Le
Journal de Roubaix
,
15 janvier 1904.

VALLIEZ Léon (?,
? – ?, ?)

Journaliste

Le 22 août 1891, Léon
Valliez prend la direction du quotidien audomarois Le Mémorial
artésien
en remplacement de Lardez qui vient de se retirer pour
raisons de santé. Il était auparavant rédacteur en chef à La Vérité d’Epernay.

 E. H.

Sources : L’Indépendant rémois, 16
décembre 1888 ; L’Express du Nord et du Pas-de-Calais, 26 août 1891

VANACKERE
Désiré Henri Julien
(Lille, 8 juillet 1795 – Lille, 16
septembre 1851)

Imprimeur,
éditeur

Créateur d’un
journal en vers qui n’eut qu’une courte existence, Vanackère
fonde en 1806 La Feuille du département du Nord. Portant en
Une l’aigle impérial, ce périodique est principalement composé
de petites annonces. Sa publication cesse à la fin de l’année
1810 par ordre du préfet du département.

A partir de 1843,
Vanckère imprime Le Journal de Lille, organe du Tiers-parti,
fondé par Mermet, qui disparaît après la révolution de 1848.

J.-P. V.

Source :
BM Lille, fonds Humbert, boîte 23, dossier 5.

VANDAELE Henri
(Saint-Amand, 18 avril 1864 – ?, ?)

Publiciste

« Henri Vandaele
fit ses études classiques au lycée de Lille et fut reçu bachelier
ès lettres en 1881. En 1883, il s’engage au 1er régiment
d’infanterie de marine ; à peine caporal, il est envoyé au Tonkin
où il participa à toute la campagne contre la Chine ; puis, il fait
partie de la première colonne d’exploration du Laos, au cours de
laquelle il est le secrétaire du capitaine Monteil, qui devint le
célèbre explorateur ayant traversé l’Afrique, du Nil à nos
possessions algériennes à travers le Soudan et la Tripolitaine.

Dès sa libération, il
collabore à diverses publications coloniales, horticoles et
sportives et publie ensuite un certain nombre d’ouvrages de
vulgarisation. En 1894, il devient le directeur-administrateur du
journal Le Nord horticole ; depuis 1888, il était le
chroniqueur du Carabinier, organe officiel des sociétés de
tir du Nord et en devient le rédacteur en chef en 1902. Sa dernière
plaquette, Notre Flandre, publiée à l’occasion de la fête
de tir, où il fut l’actif président de la commission « Presse
et Publicité », est très remarquée.

Vandaele, qui est
membre correspondant de plusieurs sociétés savantes françaises et
étrangères, est vice-président de l’Association fédérale des
Sociétés de tir du Nord et du Pas-de-Calais ; Officier de
l’instruction publique ; chevalier du Mérite agricole ;
titulaire de la médaille du Tonkin et de plusieurs médailles
d’honneur ; lauréat de la Société nationale de
l’encouragement au bien ».

B. G.

Source :
Notice dans le fonds Marius Véran, Médiathèque de Roubaix.


VANDENBULCKE Joseph (Croix, 16 janvier 1901 –
Lille, 4 décembre 1929)


Journaliste

Avant s’être
rédacteur au service des sports du Grand Echo du Nord, Joseph François Vandenbulcke fut d’abord un sportif. A vingt ans, il remportait les
championnats du Nord du 100 m plat.

Né à Croix le 16
janvier 1901 d’un père apprêteur, il entrait au Grand Echo du
Nord
peu de temps après avoir conquis son titre de champion.
Sous la direction d’André Messelin, il était de la plupart des
grandes manifestations sportives régionales. Malade, et refusant de
laisser son métier, il meurt le 4 décembre 1929, à moins de 29
ans, laissant une veuve et une fillette.

J.-P. V.

Sources :
ADN, 3E 14644, 3E 15461 et M 149/142 ;
Le
Grand Echo,
5 et 8
décembre 1929.

VANDENBUSSCHE
Gaspard
(Dunkerque, 1er juillet 1880 – ?, 19
décembre 1961)

Journaliste,
écrivain

Gaspard Vandenbussche
est encore collégien à Notre-Dame des Dunes à Dunkerque, lorsque
son père meurt. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il se fait
journaliste. Il fait ses premiers pas dans ce métier au Clairon,
éphémère quotidien qui vient de se fonder à Dunkerque. D’abord
reporter, il devient secrétaire de rédaction. En 1899, il refuse un
poste de chroniqueur au Nord maritime que lui propose son
cousin Charles Chiroutre pour entrer chez un armateur et importateur
d’huile où la rémunération sera meilleure. Pendant dix ans, il y
occupe successivement les postes d’expéditionnaire, de caissier,
de comptable et de chef de bureau. Parallèlement, il reprend ses
études et obtient le grade de licencié ès Lettres.

Devenu chroniqueur à
La Justice sociale à Paris, il quitte son emploi pour
intégrer la Bonne Presse. Revenu à Dunkerque, il devient rédacteur
régional à La Croix du Nord, tout en collaborant à La
Croix
de Paris, au Nord maritime et à l’hebdomadaire
dunkerquois Le Courrier populaire. En 1910-1911, il assure à Hazebrouck la
direction de L’Indicateur des Flandres qu’il abandonne
après le départ de son propriétaire David, pour ne pas faire
campagne contre l’abbé Lemire.

Mobilisé au 1er
R.A. à pied pendant la Première Guerre, il effectue la campagne de
Flandre et ne rentre à Dunkerque qu’en mars 1919. Gaspard
Vandenbussche crée en juillet 1919 Le Beffroi des Flandres qui
paraît une dizaine d’années. En 1923, il crée La Flandre
maritime
, puis en 1932 Le Guetteur du pays dunkerquois dans
lequel il signe sous le pseudonyme Jan des Dunes. Dans cet
entre-deux-guerres, il publie plusieurs ouvrages : en 1922 A
l’ombre du veux Leughenaer, en 1925 Le Vert Vallon,
en 1927 Silhouettes dunkerquoises, en 1935 Yvonne,
dont certains en flamand : La Maison au fanal rouge, Le
cavalier à cocarde blanche,…
mais aussi de nombreux contes
dans plusieurs revues.

En 1940, après
l’occupation de Dunkerque par les Allemands, Vandenbussche se
retrouve seul rédacteur au Nord maritime pour le relancer.
Sous contrôle de l’occupant, il dirige ce journal avant d’être
écarté en 1942. Retiré à Lille, il est rappelé en septembre 1943
pour remplacer le jeune éditorialiste, mécontent de son salaire. De
Lille, il enverra régulièrement des éditoriaux payés « a
un franc la ligne imprimée », puis reprend la direction du
journal. Héraut du régionalisme en Flandre, il collabore, dès sa
création en 1941, à l’hebdomadaire La Vie du Nord.

A la Libération,
Vandenbussche est condamné à un an de prison et à l’indignité
nationale.

J.-P. V.

Sources : AD Nord, 9W 565 ; « Figures
de chez nous. Un précurseur du régionalisme français, Gaspard Vandenbussche de
Dunkerque », La Vie du Nord.


VANDEREST Jean
Joseph
(Dunkerque, 22 décembre 1811 – ?, 1899)

Instituteur,
imprimeur, journaliste

Né le 22 décembre
1811 à Dunkerque d’un père originaire de Belgique Jean Baptiste
Vanderest, mais installé en France depuis 1802, d’Anne Marie
Fockedey, fille d’un brasseur dunkerquois, Jean Joseph Marie
Vanderest obtient son brevet de capacité d’instituteur le 8 juin
1832. Le 27 août de la même année, il ouvre une école dans sa
ville natale. Le 30 mars 1837, il obtient son brevet de libraire. En
1840, Vanderest, « professeur d’histoire et de littérature »
publie une Histoire de Jean Bart, chef d’escadre sous
Louis XIV
qui lui acquiert une certaine notoriété. L’ouvrage
connaît plusieurs éditions.

Le 1er août
1841, il lance un hebdomadaire Le Mercure du Nord, journal
commercial, agricole, littéraire, scientifique et d’annonces
dont
l’existence est bien éphémère. Dès le 30 août,
l’administration lui reproche de publier un journal politique sans
en avoir fait la déclaration ni payer le cautionnement. Le 4
septembre, Vanderest est condamné à un mois de prison et 200 F
d’amende pour offense à la famille royale et à l’autorité en
place. Le 15 janvier 1842, cet hebdomadaire est interdit.

Le 23 janvier 1843, il
obtient son brevet d’imprimeur et, le 23 décembre lance Le
Commerce de Dunkerque, Bergues, Bourbourg et Gravelines.
Cet
hebdomadaire légitimiste devient simplement, le 31 octobre 1844, Le
Commerce de Dunkerque
. Le 5 mars 1847, gérant-responsable,
Vanderest est condamné à 6 000 F de dommages et intérêts
pour allégations calomnieuses envers un ancien juge au tribunal de
Dunkerque. Le 19 mai, Le Commerce de Dunkerque est suspendu à
la suite d’un arrêté du tribunal de Dunkerque déclarant que
Vanderest est étranger et ne peut donc exercer la fonction de
gérant. Bien qu’il soit né en France, ait obtenu son brevet de
capacité d’instituteur, son père n’a pas rempli les formalités
pour devenir français lorsque la Belgique a été séparée de la
France en 1814.

La révolution de février
1848 survenue, Vanderest annonce, en avril, son ralliement à la
République et peut reprendre la publication du
Commerce
de Dunkerque
. En
1852, il est relevé de son incapacité civile par le ministère de
la Justice. Le 6 janvier 1853, il transforme
Le
Commerce
en journal
bonapartiste sous le titre
Le
20 novembre
, puis
Le 21 novembre en
souvenir du plébiscite accordant la dignité impériale à
Louis-Napoléon Bonaparte. Probablement avec l’appui du
sous-préfet, Vanderest reprend le brevet et le matériel
d’imprimerie de ses confrères Drouillard et Vandalle,
propriétaires respectifs de
La
Dunkerquoise
et du
Journal de
Dunkerque
.
Fusionnant en décembre ces deux titres politiques avec son journal,
celui-ci devient
L’Autorité.
Journal politique, commercial et maritime de Dunkerque.
Si
Vanderest occupe toujours le poste de gérant, il se voit imposer par
l’Administration un rédacteur en chef venu de Paris, Jules Delcro.
Selon Emile Bouchet, Vanderest souhaitait appeler ce quotidien
L’Union
dunkerquoise,
mais
Delcro fit remarquer au préfet du Nord que « ce nom sonnait
mal en tête d’un journal inféodé au gouvernement de
l’Empereur, car c’était le titre d’un important organe
catholique et légitimiste à Paris ». Convoqué à Lille,
Vanderest, malgré ses protestations, dut s’incliner.

Fait par des Parisiens,
L’Autorité ne
rencontre guère l’adhésion des Dunkerquois. Les conflits entre le
propriétaire et le rédacteur en chef son permanent et Delcro doit
quitter le quotidien. Celui change de propriétaire en 1856, mais
poursuit sa route jusqu’en 1885 où il devient
La
Flandre
.

J.-P. V.


Sources : AD Nord 1T
222/ 9 et 1T 222/10 ;
La
Gazette des tribunaux,
1er
février 1848 ; Georges Lepreux,
Nos
Journaux,
Crépin,
Douai, 1896 ;
Émile
Bouchet, « La Presse dunkerquoise de 1868 à 1898 », 
Revue
de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie
,
étude consultée sur internet ; Jean-Paul Visse,
La
Presse du Nord et du Pas-de-Calais au temps de L’Echo du Nord
1819-1944,
Presses
universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2004.

VANDEVYVERE Huguette
(Lille, 21 mars 1926 – Lille, janvier 2014)

Journaliste

Huguette Vandevyvère
fut une ardente militante de l’Europe. Née à Lille en 1926, elle
fut élève de l’Institut technique de secrétariat où elle obtint
le CAP de secrétaire de direction. Championne de France de
sténographie, c’est tout naturellement au service des sténos
qu’elle entra lorsqu’elle fut embauchée à La Voix du Nord en
janvier 1965.

Après une rencontre
avec des journalistes allemands à Bonn en 1969, elle fonda, avec
Jean Piat, la section régionale Nord-Pas-de-Calais de l’Association
des journalistes européens. Durant de nombreuses années, elle
organisa des rencontres, des conférences en faveur de l’Europe et
devint secrétaire générale adjoint de la section française de
l’Association des journalistes européens et membre du bureau
international de cette même association. Son militantiste fut
récompensé par le prix du journalisme européen 1988.

Par ailleurs, Huguette
Vandevyvère fut membre du conseil d’administration de la maison de
l’Europe à Lille, membre des Séverine, association regroupant les
femmes journalistes du Nord-Pas-de-Calais, présidente de
l’Association des amis de la fondation Claude Pompidou.

J.-P. V.

Source :
La Voix du Nord,
1
er
février 1989.


VANDEWYNCKEL Victor (?, ? – ?, ?)

Avocat, journaliste

Notaire à Bergues,
Victor Vandewynckel devient rédacteur à La Vigie, feuille
dunkerquoise opposé au gouvernement de Louis-Philippe. En 1873, lors
de la création du Phare de Dunkerque, il est nommé
directeur de ce journal républicain progressiste, dont la rédaction
en chef est confiée à Taverne. Victor Vandewynckel abandonne
rapidement la direction de ce journal pour des raisons de santé.

Source :
Émile
Bouchet, « La Presse dunkerquoise de 1868 à 1898 », Revue
de la société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, 
Ibid.

VANHOY Henri
(Roubaix, 9 décembre 1873 – ?, ?)

Tisserand, imprimeur

Henri Vanhoy,
tisserand, marié et père de famille, a exercé les fonctions
d’imprimeur-gérant du Combat, hebdomadaire anarchiste, de
janvier 1913 au 21 février 1914. Gérant, c’est sûr ;
imprimeur, ça l’est beaucoup moins…

Tisserand chez
Wattine-Danzin depuis cinq ans, Henri Vanhoy fait, un jour de juin
1913, arrêter le travail (Le Combat, 21 juin 1913) :
il veut faire renvoyer un traître (je ne connais pas sa
« traîtrise », la livraison du 14 manquant dans la
collection reproduite par la Bibliothèque nationale de France dans
Gallica). Bien entendu le directeur intervient, la discussion
s’envenime, on en vient presque aux mains, et Vanhoy est renvoyé.
Pour faire bonne mesure, on renvoie également un de ses fils :
celui-ci aurait participé à la rédaction d’articles parus dans
Le Combat, ce que le père dément. À la sortie de midi,
Vanhoy interroge les ouvriers pour savoir ce qu’ils comptent faire.
Nouvelle discussion, qui tourne à la réunion contradictoire sur les
bien-fondés respectifs de l’anarchie et du capitalisme. Mais la
police est déjà là et le travail reprend. Le traître est malgré
tout renvoyé lui aussi, à la grande satisfaction de Vanhoy.

Deux mois plus tard,
Vanhoy a retrouvé du travail chez Bonnel, rue d’Alger. Se
déplaçant dans l’usine sans permission, il a une altercation avec
le fils du directeur. Racontant cette histoire dans Le Combat,
Vanhoy menace : le fils Bonnel ferait mieux de faire poser des
pare-navettes aux métiers qui en sont dépourvus, plutôt que
d’ennuyer les ouvriers. Car lui, Vanhoy, pourrait dénoncer le fait
à l’inspecteur du travail.

Dans le numéro du
Combat du 20 août, Vanhoy s’en prend à nouveau au
fils Bonnel. Il affirme que la profession de jésuite irait mieux à
ce jeune homme, plutôt que celle de directeur d’usine, et l’invite
à retourner à l’école. D’ailleurs il lui fera la leçon à la
sortie du tribunal des Prud’hommes. Vanhoy, qui a quitté son
travail, malgré sa répugnance à « faire appel à la
soi-disant justice » n’a en effet pas hésité à citer
l’entreprise devant cette juridiction. Cette entrevue n’aura pas
lieu. C’est Bonnel père qui se présente à l’audience.

Henri Vanhoy est cité
en justice par Lehembre, rentier tourquennois, pour « diffamation
et injures publiques par voie de presse ». Relaxé du chef de
la diffamation, pas assez caractérisée, il est néanmoins condamné
par le tribunal correctionnel de Lille à une amende de 30,80 F ou
20 jours de prison, et à 100 F de dommages et intérêts pour
injure publique, – « toute expression outrageante, terme de
mépris ou invective qui ne renferme pas l’imputation d’un fait »
étant une injure. Ses « complices », Julien Béranger,
imprimeur, et Alexandre Delescaut, colporteur du Combat, sont
relaxés. On ne sait rien de plus sur Henry Vanhoy.

B.G.

Source :
Le Combat.

VAN HOUCKE Paul
(Bergues, 19 février 1860 – Thuir
(Pyrénées Orientales), mars 1944)

Journaliste

Engagé volontaire,
Paul Alphonse Cornil Van Houcke, fils de Jules Antoine Guislain Van Houcke,
percepteur, et de Marie Sophie Cornélie Pareydt, servit pendant
plusieurs années comme sous-officier au 69e régiment de
ligne à Nancy, puis au 1er zouaves à Alger. A ce titre,
il participa à l’expédition de Tunisie, puis à celle du Tonkin
en 1885. Ces états de service lui valurent la médaille coloniale et
la médaille commémorative de la guerre du Tonkin.

Rentré en France où
il se marie en 1887 à Jeumont, il est inspecteur puis commissaire de
la police des chemins de fer. En 1896, Paul Van Houcke est rédacteur
pour les villes de Roubaix et de Tourcoing du quotidien lillois Le
Grand Echo. Si la police concède qu’il est assez instruit,
elle note que « ses articles sont généralement empreints
de beaucoup d’exagération et dramatisés à souhait ».

Selon le
Dictionnaire biographique illustré du Nord
, il fut, accompagnant
le président de la République Félix Faure en Russie, « le
seul publiciste du Nord, délégué aux fêtes de Cronstadt, de
Peterhof, de Saint-Pétersbourg et de Krasnoïe-Selo, en 1897 ».
Journaliste pendant près de 30 ans, il devint à la fin des années
1920 secrétaire de Elby, directeur des mines de Lens et sénateur.

« Esprit cultivé,
voyageur infatigable » qui, selon Le Grand Echo
« connaissait la plupart des pays européens »
Paul Van Houcke acquit une certaine notoriété comme
conférencier. Il était officier d’Académie.

A la veille de la
Seconde Guerre, il quitte Lille pour suivre, dans les Pyrénées
orientales, sa fille Thérèse, née de son second mariage, et son
gendre. Lorsqu’il meurt en mars 1944, il est le doyen de
l’Association professionnelle des journalistes du Nord dont il
était l’un des fondateurs.

.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord 1T 222/12 ;
Dictionnaire
biographique illustré du Nord
,
p. 1054-1055 ;
Le
Grand Echo du Nord,
28
mars 1944.


VANROYE Louis (Douai, 11 janvier 1878
– Douai, 3 novembre 1897)

Journaliste

Fils d’un officier
d’artillerie, Henri Constant Marie Vanroye, et de Marie Louise
Augustine Delval, Louis Paul Henri Vanroye, après des études au collège
Saint-Jean à Douai, rentre comme reporter à La République
libérale d’Arras
. Il n’y reste que cinq mois et devient
reporter à L’Echo du Nord en avril 1896.

Chargé des
informations locales, il se fait « dans la presse lilloise,
selon son rédacteur en chef, par son ardeur au travail, son
intelligence et son activité une situation d’avenir ». En
juillet 1897, il doit abandonner momentanément le journalisme pour
raison de santé. Il se retire chez son oncle et sa tante à Douai où
il meurt âgé de moins de vingt ans le 3 novembre 1897.

E. H.

Sources :
AD Nord 1T 222/12 ;
Le
Grand Echo du Nord
,
1
er
juillet 1897 et 6 novembre 1897.

VANWORMHOUDT Auguste
(Dunkerque, décembre 1799  – Gravelines, 17
janvier 1871)

Imprimeur

Fils de Jean-Baptiste
Thomas Vanwormhoudt, imprimeur à Dunkerque, Jean-Baptiste Ferdinand
Auguste Vanwormhout poursuit la publication du Journal de
Dunkerque
fondé par son père. En 1843, il vend son imprimerie
au Valenciennois Edmond Bertau qui change l’orientation politique
du journal.

Auguste Vanwormhoudt
quitte alors Dunkerque. on le retrouve notamment juge de paix à
Gravelines en 1863. Il meurt le 17 janvier 1871.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord, 1T 222/8 ; J.-J. Carlier, « Histoire des
journaux, écrits périodiques, almanachs, annuaires publiés à
Dunkerque depuis l’origine jusqu’en 1868 »
,
Bulletin de l’Union faulconnier

; Georges
Lepreux,
Nos
Journaux,
Crépin,
Douai, 1896.

VANWORMHOUDT Jean
Baptiste
(Bourbourg, 1771 – Dunkerque, juillet
1836)

Imprimeur

Originaire de
Bourbourg, Jean-Baptiste Thomas Vanwormhoudt exerce dès 1795 ou
1796. Il obtient son brevet d’imprimeur en 1811. En août 1823, il
fonde Le Bulletin du commerce. Annonces maritimes, judiciaires,
affiches et avis divers
dont il est l’imprimeur et le
rédacteur. Ce bihebdomadaire laisse place en novembre 1825 au
Journal de Dunkerque
toujours dirigé et imprimé par
Vanwormhoudt. En 1835, le journal et l’imprimerie passent entre les
mains de son fils Auguste.

Jean-Baptiste Thomas
Vanwormhoudt meurt à Dunkerque en août 1836.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord 1T 222/8 ; VIAF ; Georges Lepreux,
Nos
Journaux,
Crépin,
Douai, 1896.


VASSEUR Edmond (?, ? – ?, ?)

Avocat, journaliste

Après ses études secondaires au lycée de Saint-Omer et de
droit à la faculté de Lille, Edmond Vasseur devient naturellement avocat. En
1898, il est nommé rédacteur en chef du Mémorial de Saint-Omer. Deux ans
plus tard, il soutient sa thèse pour l’obtention du grade de docteur en droit.

 Sources :
Le Grand Echo du Nord, 12 octobre 1897 et 2 mai 1900.

VASSEUR Henri
( Lille, 12 décembre 1869 – Lille, 15 août 1920)

Correcteur

Fils de Louis François
Vasseur et de Pauline Joséphine Duchat, Henri Alphonse Vasseur est
correcteur au Progrès du Nord. Lors de sa mort en 1920, il
est président de la mutuelle du syndicat des typographes, président
d’honneur de la Société typographique lilloise, président de la
Mutuelle du Progrès du Nord, secrétaire de la Commission des
cours professionnels du syndicat.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord ; 3 E 15429 ;
Le
Cri du Nord
, 17
août 1920.

VEHL Henri ( Lille,
1861 – Lille, 10 août 1905)

Journaliste,
directeur de théâtre

Henri Charles Joseph
Louis Vehl naquit à Lille en 1861. Journaliste au Progrès du
Nord
puis à L’Echo du Nord où il était chroniqueur
théâtral jusqu’en 1891. A cette époque, il prit la direction du
Grand-Théâtre de Lille pour une saison. Après avoir dirigé
d’autres théâtres, il revint au journalisme, collaborant à
plusieurs publications lilloises et agences parisiennes. Il était
également auteur dramatique et musicien.

Il meurt à Lille à
l’âge de quarante-quatre ans.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord 3 E 15358 ;
L’Echo
du Nord
, jeudi 10
août 1905 ; BM Lille, fonds Humbert, boîte 24, dossier 3.

VENZAC Léon (Saint-Flour, ? – Paris, 4 septembre 1884)

Journaliste,
écrivain

Journaliste au
quotidien lillois La Vérité, après avoir travaillé au
Phare de La Rochelle et au Journal des villes et des
campagnes,
Louis Antoine Venzac y succéda en 1855 à Dayez comme rédacteur
en chef. Pendant son séjour lillois, il collabore également à La
Bretesque, journal des choses d’autrefois et des choses
d’aujourd’hui
et à La Revue du Nord.

Il quitte Lille pour
Paris quelques mois plus tard avec une appréciation particulièrement
élogieuse du préfet du Nord : « dans sa vie privée
comme dans sa conduite politique a constamment suivi la ligne la plus
irréprochable et la plus honorable ». Par la suite, il demande
l’autorisation de publier un journal de politique et d’économie
sociale, Le Commerce du Nord. Journal de Lille. Il semble que
cette demande n’eut pas de suite.

On le retrouve alors au
Petit Courrier de Bar-sur-Seine, rédacteur en chef au
Moniteur de la Côte d’Or à Dijon, puis au Courrier des
Vosges
d’Epinal dont il devient en 1864 copropriétaire..
Correspondant français pour de nombreux journaux espagnols, il
fut également l’auteur de plusieurs romans feuilletons.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord, 1T 222/16 ; AD Paris, VE4 5685 ; divers numéros du
Courrier des
Vosges ;
Hippolyte
Verly,
Essai de
biographie contemporaine lilloise, 1800-1869,
Leleu.

VERBESSELT
Jean-Claude
( ?, 1947 – Sousse (Tunisie), 13 décembre
2009)

Chef du service
expédition

Jean-Claude Verbesselt est entré
dans la presse comme chef du service expédition de Nord Matin
en mars 1968. À la disparition de ce journal, il a continué
d’exercer les mêmes fonctions à Nord Éclair. Jusqu’à
sa retraite en 2007.

B. G.


Source : Nord
Éclair
, 14 octobre
2009, p. 23.


VERCRUYSE (?, ? – ?, ?)

Vendeur, rédacteur
et imprimeur de journaux anarchistes

Le compagnon anarchiste
Vercruyse, tisserand à Roubaix, résidant 21, rue du Fourcroy
vendait plusieurs titres anarchistes en 1888 dans cette ville. En
1889, il fit paraître un périodique polycopié L’Écho de la
misère
(trois numéros parus ; on trouve les n° 1 et 3
dans le dossier « Lorion » aux AD Nord). L’année suivante,
Vercruysse animait et rédigeait peut-être Le Bandit du Nord.
Organe anarchiste
dont les deux numéros parus sont consultables
à la médiathèque de Lille sous la cote Jx 110. Le journal était
imprimé par un certain Donolet, et Girier-Lorion participait à la
rédaction. Dans l’éditorial du numéro deux on pouvait lire :
« Rénovateurs !…allumez l’incendie du monde
bourgeois. Que toutes les tyrannies, toutes les iniquités, toutes
les autorités soient consumées dans cet immense brasier et que les
peuples viennent en chantant danser autour de ce splendide feu de
joie qui doit éclairer l’universel banquet où il y aura des
couverts mis pour tous. »

La même année,
« l’imprimerie Vercruyze » publiait une brochure
intitulée Défense de l’anarchiste Lorion devant la
correctionnelle et les assises du Nord
. Cette brochure, en fait
une feuille imprimée recto-verso sur quatre colonnes, était vendue 5
centimes. Elle était signée par le « Groupe communard ;
Les Libertaires de Roubaix », et comportait un placard
publicitaire pour La Révolte. Girier avait été condamné
par contumace, le 12 novembre 1888, par la cour d’assises du Rhône,
à un an de prison. Venu dans le Nord où il se faisait appeler
Lorion, il y poursuivit ses activités et fut à nouveau condamné,
par défaut. Réfugié au Havre, il revint à Roubaix pour laver son
honneur dans une réunion publique. La police le guettait et
Girier-Lorion, pour s’enfuir, blessa un des agents d’un coup de
revolver. Le 17 décembre 1890, la cour d’assises de Douai le
condamnait à dix ans de travaux forcés et à la relégation.

Selon Bianco
(Dictionnaire international des militants anarchistes sur le
web), Vercruyse aurait collaboré à l’hebdomadaire Rebelle :
organe mensuel d’action sociale antidogmatique, antiautoritaire,
lancé en 1927 à Bruxelles par Hem Day, pseudonyme de Marcel Dieu
(1902-1969), anarchiste pacifiste belge, qui fut responsable de
l’Internationale des Résistants à la guerre pour son pays.

B. G.

Sources :
Dictionnaire
international des militants anarchistes

(sur le Web) ;
Dictionnaire
biographique du mouvement ouvrier…
,
op. cit. ; R. Bianco, 
Un
siècle de presse anarchiste
… ,
op. cit

VERECQUES,
Charles
(?, ?  ?, ?)

Journaliste

Charles
Gabriel Vérecques a travaillé au
Réveil
du Nord
.

VERGEZ Henri
(Ailly-sur Noye (Somme), 10 mai 1853 – ?, ?)

Négociant,
rédacteur

Négociant à Seclin,
Henri Vergez fut président du Syndicat des voyageurs, représentants
et patrons-voyageurs de la région du nord de la France et délégué
de la Société de protection mutuelle des voyageurs de commerce de
Paris.

Délégué cantonal, il
fut président de la Société républicaine des conférences
populaires de Seclin. A ce titre, il fut nommé officier d’Académie et
chevalier du mérite agricole. Vice-président de la Société de
gymnastique, d’armes et de tir « La Seclinoise », il
fut rédacteur en chef du Bulletin mensuel de l’association
régional des Gymnastes du Nord et du Pas-de-Calais.

J.-P. V.

Source :
Dictionnaire
biographique illustré du Nord
,
1907, p. 1063
.

VERJUX
Charles
(Boulogne-sur-Mer, 6 avril 1804
– Boulogne-sur-Mer, 18 janvier 1879)

Professeur,
journaliste

Professeur
de français, latin et grec, Charles Verjux collabore d’abord aux
Affiches, annonces et avis divers avant de devenir rédacteur
principal à L’Annotateur (1823-1830). En
1829, il est condamné en appel à Douai à un mois de prison et 300
F d’amende pour incitation à la haine du gouvernement.

Le 1er
janvier 1832, il fonde Le Guetteur de Boulogne où ses
écrits lui valent de nombreux adversaires. En 1860, il est notamment
condamné à quinze jours de prison pour diffamation envers Edmond
Magnier.

E. H.

Sources :
Ernest Deseille,
Histoire
du journalisme boulonnais
,
Mémoires de la Société académique de l’arrondissement de
Boulogne, 1868 ; Daniel Tintillier,
La
Presse boulonnaise. Catalogue de l’exposition organisée par
l’Association des journalistes du Pas-de-Calais,
Bibliothèque
municipale de Boulogne-sur-Mer, 2009.

VERLY Hippolyte
(Lille, 22 octobre 1838 – Lille, 19 juillet 1916)

Journaliste,
écrivain, homme politique

Hippolyte Verly publia
ses premiers articles dans La Revue du Nord, fondée à Lille
en 1833 par Brun-Lavainne. Il collabora ensuite à L’Écho de
Lille
, qui plus tard prit le titre de Courrier populaire.
En 1866, il ressuscita une publication éteinte depuis longtemps,
L’Abeille Lilloise, journal littéraire illustré où il
signait ses articles des pseudonymes Vanvyrel ou Etienne Durand.

Entré à L’Echo
du Nord
en 1867, il exerça d’abord les fonctions de secrétaire
de rédaction, puis de rédacteur politique, il en devint rédacteur
en chef en 1871, puis directeur-gérant à la mort de son
propriétaire Alexandre Leleux en mai 1873. La police le décrit
comme un « journaliste de talent ». Lors de la création
d’une société en commandite en 1882, il partagea la direction du
journal et de l’imprimerie avec Gustave Dubar qu’il avait
embauché en 1871. Durant près de vingt-cinq ans, il dirigea ainsi
le plus important journal de la région du Nord.

Verly abandonna le
journalisme en 1891 en laissant, toujours selon la police, « le
souvenir d’un polémiste courtois, d’un journaliste de la
meilleure école », et se consacra à la littérature,
donnant encore, de temps en temps, des récits à son ancien
journal. Il publia
« plusieurs romans en vogue dans les Flandres sous le
pseudonyme d’Etienne Durand ».
Plusieurs journaux parisiens, Le Soir, La République
française
, L’Evènement les reprirent en feuilleton.
Outre ses Souvenirs d’une vieille barbe politiques et
pittoresques
, où il a recueilli tous les évènements
politiques impor­tants de 1849 à 1889, qui eurent à Lille un
retentissement, parmi toutes ses œuvres, on peut citer :
Souvenir d’un canonnier lillois, Biographie
lilloise
, Spada-la-Rapière, Tablettes d’un bourgeois
de Lille
, De Flandre en Navarre et Zigzags en France,
Histoires du pays flamand, Les Gens de la vieille roche,
La Ville en feu, Les Contes flamands, Van Brabant et
Compagnie, Toiles et sarraus
, etc.
Verly fut l’un des fondateurs du Syndicat de la presse
départementale.

Voltairien, sans être
partisan de la séparation des Eglises et l’Etat, il a été élu
conseiller municipal, il le resta pendant trente ans. A ce titre, il
fut président de la commission des musées, membre de la Commission
administrative des Archives départementales. Très attaché à sa
ville natale, il se fit, selon la police, « une spécialité de
toutes les questions intéressant l’embellissement et la prospérité
de Lille ». Verly
fut le meilleur ami et l’exécuteur testamentaire du chansonnier
Desrousseaux, qui, comme lui, n’eut pas de plus haute admiration que
celle de la cité natale. Il a pris l’initiative du monument à
élever à la gloire de l’auteur du P’tit Quinquin. Il fut
également membre de la Commission historique du Nord, vice-président
de la Société des sciences et de la Société de géographie. Il
était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1878.

Selon ses
contemporains, Hippolyte Verly était « l’honnête homme, dans
la suprême acception du mot, et l’une des gloires du département du
Nord ».

B. G.

Sources :
AD Nord M 157/8 ; Albert Mundschau, « Hippolyte Verly »,
L’Abeille,
14, avril 2010, p. 1 et 7 ;
Dictionnaire
biographique illustré nord
,
2
e
édition, Flammarion.

VERMERSCH Eugène
(Lille, 13 août 1845 – Londres, 9 octobre 1878)

Journaliste,
écrivain

Fils d’un négociant
lillois, Constant Joseph Vermersch, et de Pauline Virginie Schodduyn,
Eugène Marie Joseph Vermersch est né le 13 août 1845. Après des
études secondaires au collège libre de Marcq-en-Barœul, il est
envoyé à Paris pour faire médecine, mais préfère bientôt la
poésie et le journalisme.

Il publie une brochure,
le Latium moderne, il écrit dans L’Echo de Lille, Le
Peuple
, participe au Journal populaire de Lille et de
l’arrondissement
lancé par Géry Legrand en 1863. A Paris, il
devient correspondant du Progrès du Nord, collabore à La
Fraternité.
Parallèlement, il continue de publier diverses
brochures. En 1866, il entre au Hanneton dont il devient
directeur littéraire. En mai 1867, il est condamné comme
directeur-gérant à huit jours de prison et 500 F d’amende pour
outrage à la morale et aux bonnes mœurs. L’année suivante, à
Lille, il est condamné à quinze jours de prison et 100 F d’amende
pour publication d’articles incitant les militaires à la
désobéissance. Selon Hippolyte Verly, il écrit dans de nombreuses
revues : La Lune, L’Eclipse, Le Nain jaune, Le Bulletin
international, La Vie parisienne, Le Satan, Le Corsaire….

Au début de la guerre
franco-allemande, il est attaché au service des ambulances. Revenu à
la vie civile, il collabore à La Marseillaise de Rochefort,
puis au Cri du peuple de Jules Vallès. Le 6 mars 1871, il
fonde avec Maxime Vuillaume et Alphonse Humbert Le Père Duchesne
dans lequel il exige des mesures radicales pour le triomphe de la
dictature populaire. Interdit le 9 mars, le journal reprend sa
parution le 21 mars jusqu’au 23 mai 1871.

Après la semaine
sanglante, Eugène Vermersch se réfugie en Belgique puis au Pays-Bas
où il est expulsé. Condamné à mort par contumace en novembre
1871, il rejoint Londres où il adhère à la section fédéraliste
française de l’Internationale. Il fonde plusieurs journaux à
l’existence éphémère : Qui vive !,
Vermersch-Journal, L’union démocratique et L’Avenir.
Il vit alors misérablement de conférences sur des sujets
historiques et d’articles envoyés au Grelot  dans
lesquels il s’en prend à ses anciens camarades de la Commune.

En 1874, il part avec
sa femme épousée en mars 1872 et son fils en Allemagne, puis en
Suisse où se battant à plusieurs reprises en duel, ses démêlées
se poursuivent. En juillet 1875, Vermersch regagne Londres. Souffrant
de crises de démence, il finit par être placé dans un asile où il
meurt le 9 octobre 1878.

Vermersch laisse une
vingtaine de livres dont un roman inachevé L’Infamie humaine,
publié en 1890 et préfacé par Paul Verlaine.

J.-P. V.

Sources :
AD Nord, 5Mi 044 R 159 ; Georges Lepreux,
Nos
Journaux,
Crépin,
Douai, 1896 ;
Hippolyte
Verly,
Essai de
Biographie contemporaine lilloise,
Leleu,
Lille ;
Maitron,
https://maitron.fr/pip.php?article72494,
notice Vermersch Eugène, Marie, Joseph.

VERNEZ Henri (?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Rédacteur en chef du trihebdomadaire L’Echo de Cambrai,
journal républicain catholique
(1888-1914), Henri Vernez passe au quotidien
La République libérale à Arras à
partir du 31 mai 1895. Il est rapidement remplacé par Antoine Woisard. Il reste
cependant collaborateur du journal pendant quelque temps. Par la suite, on le
retrouve à L’Avenir des trois cantons, édité au Cateau à partir de
novembre 1896, puis à L’Echo du peuple (ex-Echo de Cambrai).

E. H.

Sources :
Journal de la ville de Saint-Quentin, 26 juin 1892 et 12 octobre 1900 ;
La République libérale, mai 1895 ;
Le Guetteur de Saint-Quentin, 21 janvier 1898.


VERNIER Carlos
(Lille, 1835 – ?, ?)

Journaliste

Carlos Vernier commence
sa carrière de journaliste au Propagateur du Nord et du
Pas-de-Calais
où il signe ses articles des pseudonymes de Paul
Adam, Armand Duval ou Armand Dill. Il passe ensuite à L’Echo de
Lille
et collabore à L’Abeille lilloise d’Hippolyte
Verly (1866-1868).

J.-P. V.

Source :
Georges Lepreux,
Nos
Journaux,
Crépin,
Douai, 1896.

VEROVE Pierre
(Coudekerque-Branche, 12 avril 1917 – Vannes, 11 novembre 2004)

Journaliste

Engagé dans la Marine
nationale à 19 ans, Pierre Verove participe à l’évacuation de la
poche de Dunkerque en 1940 et réussit à gagner l’Angleterre. Ce
qui lui vaudra la Croix de guerre 39-45. Démobilisé en 1943, il
regagne sa région. Il devient journaliste au Nord maritime.

A la Libération, il
entre à Nord Eclair à Roubaix. Revenu à Dunkerque, il
rejoint la rédaction du Nouveau Nord. Après le rachat
du quotidien dunkerquois par La Voix du Nord, il passe à la
rédaction dunkerquoise du quotidien régional où il exerce jusqu’à
sa retraite en 1978.

J.-P. V.

Source :
Michel Tomasek (dir.),
Dictionnaire
biographique dunkerquois
,
Société dunkerquoise d’histoire et d’archéologie, 2013, 1184
p.

VERPRAET Georges
(
Fourmies, 24 septembre 1922 – Courbevoie, 3 avril 2010)

Journaliste,
cofondateur d’Emmaüs

Georges Verpraet
commence sa carrière de journaliste en 1941 à Compagnons,
périodique du mouvement des Compagnons de France dont il devient
rédacteur en chef. Il est ensuite nommé rédacteur en chef du
journal Hardi, bulletin mensuel du groupement Mangin de Chantiers
de jeunesse
.

Réfractaire au STO, il
entre dans la clandestinité. En 1944, il intègre le quotidien
L’Aube pour lequel il couvre la Libération de la France. Il
travaille ensuite au Figaro, aux Echos, collabore à La
Vie catholique
et à Témoignage chrétien. En 1960, il
rejoint La Voix du Nord où il est nommé secrétaire général,
puis passe à La Croix du Nord. Georges Verpraet milite
également dans différents syndicats et associations de
journalistes.

Parallèlement, proche
de l’abbé Pierre, qu’il aida à rédiger son appel du 1er
février 1954, il est l’un des cofondateurs de l’association
Emmaüs dont il devient le premier vice-président. Il participe
également à la création du Secours d’urgence aux sans-logis.

Il est également
l’auteur de plusieurs ouvrages dont Paris, capitale souterraine,
Métiers et visages de l’information moderne, L’Europe
judiciaire
,…

J.-P. V.

Sources :
Le Figaro,
7 avril 2010, Marine Coadic, « Inventaire des archives papier
et iconographiques de Georges Verpraet », Institut d’histoire
du temps présent

VERSCHAVE Luc
(Dunkerque, 7 mai 1948 – Cannes, 25 février
2008)

Journaliste

Luc Verschave était ce
qu’on appelle un personnage, doté d’une bonne culture générale
et d’un caractère bien trempé. Nœud papillon soigneusement
choisi selon les circonstances, des yeux malicieux, le verbe haut,
volontiers provocateur, il fut de ceux qui marquent une rédaction.

Après des études à
l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, il commence sa
carrière professionnelle au quotidien La Croix du Nord. Intégrant
La Voix du Nord le 1er octobre 1970,, il est
affecté à la rédaction d’Etaples. En 1976, il regagne le siège
à Lille où il suit les problèmes métropolitains. Parallèlement,
il donne chaque semaine, pendant une dizaine d’années, une
chronique à destination de ceux qu’on appelle alors le troisième
âge. Spécialiste des questions religieuses, il suit une grande
partie des nombreux voyages du pape Jean-Paul II à travers le monde.

Attentif aux autres,
toujours prêt à donner la main à son prochain, Luc Verschave
milite d’abord à la section Voix du Nord du Syndicat
national des journalistes, puis passe à la CFDT dont il est l’un
des élus au conseil de rédaction créé en 1980. Il est également
l’un des cofondateurs du Club de la presse du Nord-Pas-de-Calais et
membre du conseil d’administration.

Déplacé à la
rédaction de Douai, il quitte La Voix du Nord en 1996. Marié
en secondes noces avec une franco-australienne, il gagne l’Australie
avec l’idée de créer un journal pour les Français travaillant
dans ce pays. Ne réussissant pas à concrétiser son idée, il
rentre en France et s’installe à Cannes où il meurt en février
2008, âgé d’à peine 60 ans.

J.-P. V.

VERSCHAVE Paul
(Warhem, 24
octobre
1878 – Lille, 18 décembre 1947)

Enseignant,
fondateur de l’ESJ

Paul Verschave ne fut
ni journaliste, ni patron de presse, pourtant son nom restera à
jamais graver dans l’histoire de la presse française. Malgré le
scepticisme des professionnels et des universitaires, il fut en effet
le fondateur et le premier directeur de l’Ecole de journalisme de
Lille, un établissement centenaire qui rayonne toujours en France et
dans de nombreux pays étrangers

Né en 1878 à Warhem,
Paul Verschave, après ses études secondaires au collège
Saint-Winoc de Bergues, entre à la faculté de droit de l’Université
catholique de Lille. Docteur en droit après une thèse sur
l’enseignement en Hollande, pays dont il maîtrise la langue, il
devient maître de conférence dans cette université, puis
professeur de droit administratif. Lorsqu’en novembre 1924,
l’Association des cardinaux et archevêques de France décide la
création d’une section de journalisme à la Catho de Lille, c’est
à Paul Verschave qu’elle en confie la direction. Grâce à sa
« ténacité toute flamande », son « désintéressement
admirable » et un « labeur incessant », cette
section devient une école à part entière dont la réputation
dépasse la région du Nord. De trois étudiants lors de sa première
rentrée, elle en accueille près d’une centaine quelque dix ans
plus tard et reste un exemple unique en Europe. En 1936, Paul
Verschave est ainsi amené à présider, à Rome, l’exposition
internationale de la presse catholique. Deux ans plus tard, le pape
Pie XI le fait commandeur de Grégoire le Grand.

Communément appelé
par ses étudiants « le patron » ou « le P’tit
Père », Paul Verschave dirige l’Ecole supérieure de
Journalisme jusqu’à sa mort en décembre 1947 à la suite d’une
intervention chirurgicale.

Faisant preuve d’une
activité débordante, ce spécialiste des questions agricoles était
notamment président de l’Entraide rurale, de l’Union nationale
des caisses de crédit agricole, du Comité flamand de France.
Gardant des attaches avec sa commune natale, il en fut conseiller
municipal. Il était également l’auteur de plusieurs ouvrages.

J.-P. V.

Source :
La Croix du Nord, 3
juillet 1938 et 19 décembre 1947.

VILLAIN (?, ?
– ?, ?)

Journaliste

Villain est secrétaire
de rédaction au Grand Echo du Nord en 1929.

Source :
ADN, M149/142.

VITON
DE THORAME Camille
(Digne-les-Bains, 23 septembre 1843
– Alger, 9 janvier 1922)

Employé de banque,
journaliste

Fils de Théodore
Victor Joseph Viton de Thorame, propriétaire, et d’Elisa
Frédérique Mesnil, Jean François Camille Viton de Thorame naît le
23 septembre 1843 à Dignes-les-Bains dans les Basses-Alpes (Alpes de
Haute-Provence).

Il est d’abord
employé de banque, puis devient journaliste. Il est notamment
rédacteur en chef de L’Express du Nord et du Pas-de-Calais
édité à Boulogne-sur-Mer qu’il quitte en 1890 pour prendre
les mêmes fonctions au Mémorial de l’Allier. Le 21 janvier
1891, il est nommé directeur politique de L’Echo de la
Frontière
où il succède à l’avocat Charles Mabille. Il y
reste jusqu’à la cessation de parution du périodique
valenciennois, le 29 septembre 1894.

Par la suite, il est
nommé directeur du Semeur algérois et meurt le 9 janvier
1922 à Alger.

J.-P. V.

Sources :
L’Echo de la
Frontière,
12
février 1891 ;
L’Express
du Nord et du Pas-de-Calais,
21
février 1891 ;
Le
Semeur algérois,
10
janvier 1922.

VOLMERANGE Guy
(Epinal, 2 décembre 1926 – Chaumont, 17
décembre 2014)

Journaliste

Ancien élève de
l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, Guy Volmerange
commence sa carrière de journaliste à La Voix du Nord. Il
devient par la suite rédacteur en chef du trihebdomadaire L’Aisne
nouvelle
qu’il quitte à la fin des années 1970.

J.-P. V.

Source :
Jean-Paul Visse,
Ces
Voix des Hauts-de-France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de
Picardie depuis la Libération,
Société
des Amis de Panckoucke, 2021.

VOLMERANGE Philippe
(?, 20 mars 1933 – ?, ?)

Journaliste

Ancien élève de
l’Ecole supérieure de journalisme de Lille, Philippe Volmerange
commence sa carrière de journaliste à Nord Presse. Après la
disparition de cet éphémère hebdomadaire, il entre, le 1er
juillet 1954, à la rédaction tourquennoise de Nord Eclair.
Cofondateur avec les journalistes André Caudron, Maurice
Monnoyer et René Verkrusse en juillet 1966 de la Société des
journalistes de Nord Eclair, il en devient président.

J.-P. V.

Source :
Jean-Paul Visse,
op. cit.

VRIGNAULT Charles
(Lorient, 6 mars 1834 – Paris, 20 septembre
1872)

Journaliste

Né à Lorient le 6
mars 1834 d’un père négociant et adjoint au maire de la ville,
Charles Alphonse Vrignault est nommé rédacteur en chef du journal
catholique Le Mémorial des Pyrénées édité à Pau. En
1867, il rejoint Arras pour préparer la sortie, le 16 avril, d’un
nouveau quotidien L’Ordre dont il assure la rédaction en
chef. Quelques mois plus tard, le journal est assigné pour avoir
publié un article rendant compte des séances du Corps législatif.
S’il est acquitté par le tribunal d’Arras, ce premier passage devant la Justice ouvre une série de procès qui jalonnent l’histoire du journal :
en mars 1868, Vrignault est condamné à 1 000 francs d’amende, en
mai à 200 francs. En juillet, bien que défendu par Léon Gambetta,
il est condamné, ainsi que Gustave Masure, rédacteur en chef du
Progrès du Nord, à deux mois de prison et 500 francs
d’amende. Les deux journalistes font appel, mais le jugement est
confirmé par la cour de Douai.

Ces procès n’empêchent
pas Vrignault de s’associer à la souscription lancée pour
l’érection d’un monument à Baudin, tué le 3 décembre 1851 en
tentant de soulever le peuple contre le coup d’Etat de
Louis-Napoléon Bonaparte. Ces procès ont-ils effrayé le directeur
du journal ? Vrignault est envoyé dans la capitale pour couvrir
les élections législatives partielles de novembre et le 25
décembre, les lecteurs de l’Ordre apprennent qu’à partir
du 1er janvier 1870, M. Charles Vrignault sera
« complétement étranger à la rédaction du journal ».
Dès avril 1870, il prend la direction du Progrès libéral de
Toulouse. En septembre 1870, il est nommé préfet de l’Aude,
mais préfère rester auprès de Gambetta au ministère de
l’Intérieur jusqu’à sa démission en février 1871.

Dès mars, il
participe, à Paris, au lancement du Bien public, dont son
frère Henri est rédacteur en chef. Edouard Drumont évoquera les
conditions d’existence de ce quotidien dans l’article
nécrologique qu’il consacre à Charles Vrignault.

Souffrant d’une
phtisie depuis plusieurs mois, il part se reposer à Trouville et ne
regagne Paris que pour y mourir à l’âge de 37 ans le 20 septembre
1872.

J.-P. V.

Sources :
AD Morbihan, AML_2MI8.0005 ; Archives de Paris, V4E 3382 ;
Le Bien public,
22 septembre 1872, J.-P. Visse,
La
Presse arrageoise, 1788-1940,
Société
des Amis de Panckoucke
,
2009, p. 298-301.