SAFFRE André (Cassel, 30
avril 1900 – Lambersart, 15
décembre 1972)
Journaliste
Fils d’Aloïse François Saffre, préposé des
douanes, et de Louise Julie Cappoen, André Jules Joseph Saffre est né le 30
avril 1900 à Cassel. La famille s’installe ensuite à Roubaix où
le père exerce le métier de concierge. André Saffre entre comme
rédacteur à La Croix du Nord où
il exerce successivement à Valenciennes et à Lille. A la rédaction
lilloise, il suit particulièrement les affaires familiales et tout
ce qui concerne l’agriculture.
La Croix du Nord
ayant suspendu sa parution en mai 1940, André Saffre ne reprend son
métier de journaliste qu’au lendemain de la Libération. Très
vite, il quitte le quotidien lillois, il est notamment nommé
rédacteur en chef du Courrier des
Flandres, hebdomadaire édité à
Hazebrouck du 27 août 1955 au 22 septembre 1956. Il rejoint ensuite
le quotidien dunkerquois Le Nouveau Nord
qui disparaît le 31décembre 1959.
André Saffre est très engagé dans sa commune
d’adoption, Lambersart, où il est élu conseiller municipal sur la
liste d’Union communale et d’action républicaine et sociale. Il
est également président du comité paroissial de la cité familiale
de la commune. Ses activités professionnelles et associatives lui
valent d’être promu officier du Mérite agricole et de recevoir la
médaille d’or de la Ligue républicaine du bien public. Sur le
plan professionnel, il était membre du bureau de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M149/142, 3 E 5479, 1 Mi EC 135 R003 ; divers numéros
de La
Croix du Nord.
SAILLARD Eugène (Saint-Lô
(Manche), ? – Foussignac (Charente), 9 septembre 1945)
Journaliste
Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée de
Bayeux, Eugène Saillard, fils de Léon Saillard et de Marie Bourson,
devient maître de français dans une école privée anglaise à
Richmond. Rentré en France, il est embauché comme rédacteur à La
Gazette de l’Oise à Compiègne où
il travaille pendant quinze mois avant de gagner La
Gazette de Saint-Lô.
A l’issue de son service militaire au 89e
RI à Sens, il est rédacteur au Petit
Courrier d’Angers pendant quelques
mois puis à La
République de la Sarthe
pendant quatre ans. Il est nommé ensuite rédacteur en chef au Petit
Manceau à l’âge de 26 ans.
Mobilisé d’août 1914 au 31 décembre 1918 dans
l’Infanterie territoriale, il termine la guerre comme caporal et
reçoit la croix de Guerre. Il devient alors rédacteur en chef au
journal L’Union
républicaine à Epinal, ville qu’il
quitte en octobre 1920 pour Lille.
D’abord rédacteur au Télégramme
du Nord, il passe au Grand
Echo du Nord où il est nommé
rapidement secrétaire général de la rédaction. Parallèlement, il
assume la rubrique littéraire dans le quotidien nordiste. En
décembre 1934, il est fait chevalier dans l’ordre de la Légion
d’honneur. En janvier 1940, succédant à Emile Ferré, il devient
rédacteur en chef, poste qu’il occupe jusqu’à son congédiement,
en août 1944, par Charles Tardieu, nommé commissaire-administrateur
par l’occupant.
Collaborateur de La
Revue contemporaine, Eugène Saillard
est l’auteur de plusieurs romans dont le premier, La
Forge, après des Contes
normands en 1908, est publié à la
veille de la Première Guerre. Il donne ensuite Les
Beaux Yeux de nuit, Ninon châtelaine, La Cruelle Chanson, La
Corsaire blonde, Montgaillard… En
1930, Les Quatre Sourires,
d’abord publié en feuilleton dans Comœdia,
lui vaut le prix de l’humour.
A la Libération, accusé d’être l’auteur
d’éditoriaux non signés durant l’Occupation, portant le chiffre
du Grand Echo,
il est interdit d’exercer. Le 9 septembre 1945, il se suicide sur
la tombe de sa femme, morte cinq ans plus tôt.
J.-P. V.
Sources : AD
Nord, 9W 513, pièce 75 ; Le Grand
Echo du Nord, 30 décembre 1934 ; Comœdia, 20 juin 1930.
SAINSAUX Jean (?,
? – ?, ?)
Journaliste
Originaire du Nord, Jean Sainsaux est secrétaire
de rédaction, En 1919, lors du lancement du Télégramme
du Nord, il en dirige le service
d’informations générales installé à Paris.
Source :
Le
Télégramme du Nord, 21
septembre 1919.
SAIRAISON Raoul (Valenciennes, 10 décembre 1899
– La Roche-Chalais (Dordogne), 3 février 1962)
Journaliste
Fils d’Adrien Raoul Ruppert Sairaison,
conducteur de travaux aux Ponts-et-chaussées, et de Zélie Marie
Dayez, sans profession, Raoul André Ernest Joachim Sairaison naît
le 10 décembre 1899 à Valenciennes. Après des études secondaires
au collège de Valenciennes et au collège Mariette à
Boulogne-sur-Mer, il est étudiant en droit à Lille. En janvier
1918, il s’engage dans l’armée qu’il quitte en janvier 1921.
Sa conduite pendant les derniers mois de la guerre lui vaut la
médaille de la Victoire et la médaille commémorative de la Grande
Guerre.
De retour à la vie civile, il est d’abord
employé à la Compagnie des chemins de fer du Nord, il travaille
ensuite dans une imprimerie puis dans la banque. Il commence sa
carrière de journaliste au périodique communiste L’Enchaîné.
En 1928, il se présente d’ailleurs aux élections législatives
dans la circonscription d’Avesnes sous l’étiquette communiste.
En 1929, il entre au Progrès du Nord.
Lorsque ce journal cesse sa parution,
en 1932, il rejoint Le Grand Echo du
Nord de la France comme correcteur.
L’année suivante, il passe à la rédaction en qualité de
secrétaire de rédaction aux informations générales.
Mobilisé en janvier 1940, il est fait prisonnier
à Dunkerque en juin. Envoyé en Allemagne, il est libéré en avril
1941. De retour à Lille, il reprend sa place au Grand
Echo d’abord comme fait-diversier,
puis, à partir de septembre, comme secrétaire de rédaction aux
informations régionales.
Durant l’Occupation, Raoul Sairaison
fait parvenir aux services de
renseignements alliés les informations militaires qui ont pu lui
être procurées par des collègues lors de leurs déplacements, mais
aussi en utilisant les fiches d’expédition du journal allemand
Wacht am Kanal
destiné aux troupes d’occupation et imprimé au Grand
Echo. Il affirme, lors du procès
de la société éditrice du journal, avoir appartenu au Mouvement de
libération nationale.
A la Libération, il reprend sa place à La
Voix du Nord où il devient chef du
service de informations générales. En 1948, il exerce brièvement,
après la démission Léon Chadé, directeur de la rédaction, les
fonctions de rédacteur en chef.
En 1953, il fonde le journal Nord-Presse
qui ne paraît que quelques semaines.
Il quitte la région du Nord pour la Dordogne où il meurt le 3
février 1962.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 9 W 261, 1 Mi EC 606 R 015, 1R 3483.
SALEMBIER Henri (?,
1910 – ?,
2008)
Publicitaire
Henri Salembier, ancien chargé de publicité au
journal Nord Eclair,
est décédé à l’âge de 98 ans. « Jovial et courageux,
c’était un chrétien généreux et fervent qui tout au long de sa
vie a témoigné d’une volonté et d’une générosité exemplaire »,
dit de lui à cette occasion Nord
Eclair.
Orphelin de père tué à la bataille de Verdun,
il est amené à travailler très tôt : dès 14 ans au Journal
de Roubaix. « Ce fut le
commencement d’une longue carrière (50 ans !) dans ce quotidien
devenu à la fin de la guerre le journal Nord
Eclair, qu’il quitta en 1974 ».
Sportif accompli, il joua au football à
l’Excelsior et au CORT et il a pratiqué jusqu’à 80 ans passés la
natation.
B. G.
Source :
Nord
Eclair,
10 octobre 2008.
SALIGNON Albert (Dunkerque,
19 mai 1880 – Malo-les-Bains, 1er
décembre 1961)
Journaliste, auteur dramatique
Fils de François Eugène Salignon, comptable, et
de Cordule Schepens, Albert Jean Joseph Salignon naît le 19 mai 1880
à Dunkerque. Il est d’abord secrétaire gérant puis journaliste
au Nord maritime.
En 1924, il est nommé chef du bureau dunkerquois du Grand
Echo du Nord, poste qu’il occupe
jusqu’à l’invasion en mai 1940. A la Libération, il ouvre
l’agence dunkerquoise de La Voix du
Nord dont il est responsable
jusqu’à sa retraite.
Pendant plus d’une quinzaine d’années, Albert
Salignon fut président du groupement amical des journalistes
professionnels de Dunkerque, il appartenait également à
l’Association professionnelle des journalistes du Nord. Auteur de
revues, Albert Salignon était membre de la Société dunkerquoise
d’histoire et d’archéologie. Il meurt le 1er
décembre 1961 à Malo-les-Bains.
J.-P. V.
SALIGNON Guy (Dunkerque, janvier
1925 – Antibes, 4 avril 1982)
Journaliste
Fils d’Albert Salignon, journaliste au Grand
Echo, et d’Ernestine Antoinette Marie
Renou, Guy Salignon fut journaliste à Télé Lille de 1958 à 1961.
Il anime notamment le « Magazine du journal télévisé »,
diffusé le samedi. Il est ensuite correspondant pour Europe 1 sur la
Côte d’Azur.
Il meurt le 4 avril 1982 à Antibes, à l’âge
de 57 ans. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont, en 1980, La
Mafia des casinos.
J.-P. V.
SALIGNON Marcel (Dunkerque,
24 avril 1890 – Rosendaël, 21 juillet 1977)
Clerc de notaire, journaliste
Frère cadet d’Albert Salignon, Marcel Jean Salignon
exerce d’abord la profession de clerc de notaire à Dunkerque.
Mobilisé en 1914 au 110e
RI, il sort du conflit avec le grade de capitaine et titulaire de la
croix de Guerre 1914-1918. En février 1920, il se marie à Tourcoing
avec Marie-Louise Jung, il est alors gérant. La même année, il est
nommé chevalier de la Légion d’honneur.
Quelques années plus tard, il opte pour le
journalisme et devient rédacteur au bureau tourquennois du Journal
de Roubaix.
Capitaine de réserve, Marcel Salignon est vice-président
de la section Tourcoing-centre des anciens combattants, secrétaire du cercle des officiers français de Tourcoing
et secrétaire du comité local de la Légion d’honneur. Très
impliqué dans la vie de sa ville d’adoption, il est également
secrétaire des Amis de Tourcoing, de la Société d’horticulture
de Tourcoing.
A la Libération, il passe du Journal
de Roubaix à Nord
Eclair qui lui succède. En mars 1956,
Marcel Salignon est promu officier de la Légion d’honneur. L’âge
de la retraite venu, il se retire à Rosendaël, devenu un quartier
de Dunkerque, où il meurt le 21 juillet 1977.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 Mi 404 R 003, 3E 16236 ; différents numéros du
Journal
de Roubaix.
SALIVES Jean, dit Claude Le Maguet (Albas
(Lot), 27 avril 1887 – Genève, 14 juillet 1979)
Journaliste, typographe, correcteur, poète
Fils d’un receveur des contributions indirectes
Jean Salives, dit Claude Le Maguet, fut confié, à l’âge de six
ans, à un orphelinat, après le départ de sa mère du domicile
conjugal. Il en sortit à seize ans, ayant appris le métier de
typographe et marqué par les idées libertaires.
En 1903, il travailla d’abord comme apprenti
puis il s’embaucha à L’Anarchie
où il côtoya Libertad, le jeune Kilbatchich (futur Victor Serge),
André Lorulot, Sébastien Faure… Appelé sous les drapeaux, il
déserta après trois semaines. Ce fut le début d’une longue
insoumission et illégalité, d’une vie de vagabond durant laquelle
il dut changer de noms et de métiers.
Passé en Belgique, il revint en France à Lens
(Pas-de-Calais) où il trouva une place de typographe chez Benoît
Broutchoux, d’octobre 1908 à la fin de 1909, et écrivit ses
premiers articles dans Le Journal du
Peuple. Arrêté à Lille lors d’une
manifestation en faveur d’un camarade incarcéré, il fut condamné
à un mois de prison. Il mena alors une vie errante sous différents
pseudonymes : Trivaux, Prevel, Béhier, Malaise. Ayant trouvé
un emploi à l’hôtel de ville, il dut l’abandonner à la suite
des arrestations consécutives à l’affaire Jules Bonnot. En 1912,
il rencontra Marcelle, qui deviendra sa compagne. Il passa ensuite en
Suisse, travailla comme typographe à Lausanne, puis à Genève. À
la déclaration de guerre, il resta fidèle à « l’internationalisme
prolétarien » selon sa propre expression.
Claude Le Maguet fit bientôt partie des milieux
pacifistes et rencontra Frans Masereel, Henri Guilbeaux, Pierre-Jean
Jouve, René Arcos, Romain Rolland, Birukoff, J. Humbert-Droz. En
1916, peu après la création de la revue « zimmerwaldienne »
Demain
(Genève, 1916-1919), et sur les conseils de son fondateur Henri
Guilbeaux, il fonda, avec F. Masereel, Cécile Noverraz et Albert
Ledrappier, la revue Les Tablettes
(Genève) pour dénoncer la guerre. Les
Tablettes n’adhérèrent jamais aux
idées zimmerwaldiennes ni au programme bolchevik. Sa revue, marquée
d’abord par les idées anarchistes, se rattacha à la philosophie
de la non-violence inspirée par Tolstoï. « Ce fut la plus
libre, la plus noble, la mieux rédigée et la mieux présentée de
ces revues protestataires », écrivit M. Martinet en
septembre 1919.
Claude Le Maguet collabora également aux journaux
suisses La Voix du Peuple, La Feuille (Genève),
aux Cahiers idéalistes et aux Humbles (Roubaix, 1913-1914, puis Paris, 1916-1940) de Maurice Wullens.
En 1920, Claude Le Maguet entra comme correcteur à
la SDN. Après sa retraite, il revint en France, à la déclaration
de guerre, ne voulant pas faire figure de réfractaire dans une
guerre contre le fascisme. Il fut emprisonné à Lyon, puis à la
caserne de Quimper. De retour à Genève, il fut, selon ses propres
mots, « happé par la poésie ». Il collabora après la
guerre à Liberté
(Paris, 1958-1971) de Louis Lecoin et aux Cahiers
de l’Humanisme libertaire (Paris,
1963-1976) de Gaston Leval.
Outre ses poèmes et articles, il a écrit Les
Anarchistes et le cas de conscience (1921)
et composé une Anthologie des écrivains
réfractaires de langue française,
parue dans la revue Les Humbles,
août-octobre 1927).
B. G.
Sources :
Dictionnaire
international des militants anarchistes
sur le Web ; Notice de Nicole Racine in
Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier…
SALLON
Maurice
(Arras,
27 septembre 1876 – Arras, 1er
mai 1944)
Courtier, industriel, publiciste
Courtier de
commerce, Maurice Sallon pratique le journalisme dès sa besogne
finie. Il collabore ainsi à La
République libérale, au
Courrier
du Pas-de-Calais, à
La
Croix et
à L’Artésien
où
il tient une chronique hebdomadaire.
En 1914, après
la mobilisation de Paul Deron, rédacteur en chef du Courrier
du Pas-de-Calais,
il le remplace brièvement jusqu’en octobre où l’hôtel du
Courrier
est
bombardé par les Allemands, mettant fin la parution du quotidien
durant toute la guerre.
Sallon
retourne au négoce et ne reprend la plume de temps en temps que pour
le
Bulletin de l’Association des anciens élèves de Saint-Joseph dont
il est vice-président.
En juin 1940,
après l’invasion allemande, il reprend du service au Courrier
du Pas-Calais d’abord
comme seul rédacteur puis comme rédacteur en chef. Jusqu’en
octobre 1942, sous le contrôle de l’occupant, il livre un
éditorial
puis
devant ses exigences ne veut plus écrire et est remplacé par J.
Dessaint, mais assure occasionnellement son intérim.
Il meurt
quelques mois avant la Libération, le 1er
mai
1944, échappant à toute poursuite éventuelle. Maurice Sallon avait
été élu à l’Académie d’Arras en juillet 1941.
J.-P. V.
Sources :
Le
Courrier du Pas-de-Calais, 9
juillet 1941 ; Jean-Paul Visse, Ces
Voix des Hauts-de-France. Les Quotidiens du Nord-Pas-de-Calais et de
Picardie depuis la Libération, Société
des Amis de Panckoucke, 2021.
Salvat
Pierre (?, ? – ?, ?)
Journaliste
En 1883,
Pierre Salvat, pseudonyme de Max Noillion, ou Noilhand, signe des
articles hostiles à la République. L’Avenir
de Roubaix-Tourcoing
affirme qu’il a dû quitter Roubaix à la suite de nombreuses
indélicatesses, et qu’il est devenu agent électoral boulangiste
en Charente.
B. G.
SAMAIN Paul (Roubaix,
1877 – ?, ?)
Gradué en droit, secrétaire à l’Automobile‑Club
du Nord, à l’Aéro‑Club du Nord et au Club Saint‑Hubert
du Nord, Paul Samain était également correspondant de Comœdia,
pour Roubaix. Auteur de nombreuses fantaisies humoristiques en vers,
parues dans des journaux et des revues de Paris mais aussi de
province, et de saynètes jouées dans des cercles privés, il a fait
représenter en 1910, au théâtre hippodrome de Roubaix, une revue
locale, en trois actes, qui obtint un très vif succès.
B. G.
Source :
Manuscrits Véran (Médiathèque de Roubaix).
SAVARY Maurice (Fressenneville
(Somme), 1er
juin 1875 – Talloires (Haute-Savoie), 8 juillet 1955)
Journaliste
Fils d’un
percepteur de la Somme, Maurice Edouard Savary, après avoir renoncé à
faire carrière dans la marine, devient journaliste. Il fait d’abord
partie de la rédaction du quotidien Le
Progrès du Nord, puis
en 1902, il dirige l’édition douaisienne du Réveil
du Nord.
De retour à Lille, il devient secrétaire général de la rédaction
du quotidien, poste qu’il occupe jusqu’au lendemain de la
Première Guerre mondiale. En 1905, il fonde toujours à Lille
l’hebdomadaire Le
Moniteur
des sociétés lilloises et régionales
qui ne semble avoir eu qu’une existence éphémère.
Dans
l’entre-deux-guerres, il est nommé rédacteur en chef de Nord
Eclair, journal quotidien d’union des gauches,
édité à Dunkerque de novembre 1922 à juin 1924. Au milieu des
années 1920, il semble avoir quitté le Nord, on le retrouve
notamment syndic de l’Association fraternelle des journalistes
fondée en 1927.
J.-P.
V.
Sources :
Le
Travailleur, 15
février 1903 ; Le
Grand Echo du Nord, 29
septembre 1913 ; Le
Nord maritime, 7
janvier 1925 ; L’Evénement,
13
février 1929.
SEDE (de) Gustave ( Saint-Gaudens
(Haute-Garonne), 30 novembre 1824 – La Mothe-Liéoux
(Haute-Garonne), 6 mai 1888)
Journaliste
Apparenté à toute la noblesse de
Comminges, Gabriel Paul Gustave de Sède, baron de Liéoux, était
le fils d’un ancien officier de la Grande Armée. Après des études au collège
militaire de La Flèche, il aurait été successivement professeur d’université,
receveur de l’enregistrement, juge de paix. Arrivé à Arras vers 1857, il est
chef de service à la préfecture du Pas-de-Calais avant d’opter pour le
journalisme.
En 1867, il prend la succession
d’Auguste Tierny à la tête du quotidien bonapartiste Le Courrier du Pas-de-Calais, propriété
d’une société en commandite dont il est membre ainsi qu’Auguste Tierny, le
maire d’Arras Plichon, Bollaert et Rimbaux. Il maintient la ligne politique du
journal et se montre toute sa vie un fidèle partisan de la dynastie impériale.
Son fils Paul lui succède en 1886 comme
directeur. Retiré dans sa région d’origine, Gustave de Sède reste
vice-président du Syndicat de la presse conservatrice jusqu’à sa mort. Membre
de l’Académie d’Arras, il est l’auteur de plusieurs travaux historiques.
Un portrait de Gustave de Sède par le
peintre Jean-André Rixens se trouve au musée municipal de Saint-Gaudens.
J.-P. V.
Sources : Michel Beirnaert, Dictionnaire
des académiciens, site de l’Académie des sciences, lettres et arts d’Arras ;
Le Courrier du Pas-de-Calais, 1er
et 2 janvier 1928.
SEDE (de) Paul (Marcillac-Vallon (Aveyron), 26
juillet 1853 – Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), 24 mai
1910)
Journaliste
Fils de Gustave de Sède, directeur du Courrier
du Pas-de-Calais, Paul Clément Jean Charles Gustave, de Sède fut
rédacteur en chef du quotidien arrageois, avant de succéder à son
père à la direction du titre en 1886.
Quatre ans plus tard, Le
Courrier fut racheté par la Société
anonyme du Pas-de-Calais et devint le porte-parole des monarchistes.
Paul de Sède quitta le journal et abandonna le journalisme.
Source :
Le
Courrier du Pas-de-Calais,
1er
et 2 janvier 1928.
SEIDEL Alfred (?, ? – ?, ?)
Journaliste
Rédacteur correspondant du Télégramme
du Pas-de-Calais à Calais en 1922,
Alfred Seidel est membre du bureau de l’Association des
journalistes professionnels du Pas-de-Calais.
SEIGNE Albert (Roubaix,
30 novembre 1889 – Lille, 2 octobre 1974)
Journaliste
Albert Seigné quitte l’école à l’âge de 15
ans, muni de son certificat d’études. Fils d’un ouvrier de
filature de Roubaix, originaire de Gand, il devient aide-tisserand
dans la même ville jusqu’à son service militaire effectué au
110e
RI de Dunkerque. De retour à la vie civile en 1912, il devient
employé de commerce. Mobilisé en août 1914, il est démobilisé
cinq ans plus tard avec le grade de caporal fourrier, titulaire de la
croix de Guerre et de la médaille militaire avec citations.
Il est alors embauché au Cri
du Nord et des régions libérées. Après
la disparition de ce quotidien « d’union socialiste »
en juillet 1921, il entre au Grand Echo
du Nord où il est secrétaire de
rédaction, puis devient chef des informations de jour. Le 5 juin
1928, il se marie à La Madeleine avec Elise Gruson.
Bien qu’ayant continué à travailler pendant
l’Occupation, à la Libération, il poursuit son métier de
journaliste au sein de la rédaction de La
Voix du Nord.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 512 R 033, M149/142.
SEITER Louis (Tarente (Italie), 14 octobre 1805 – ?, ?)
Enseignant, journaliste, secrétaire de mairie
Fils d’un chef de bataillon d’artillerie,
Louis Antony Seiter naît dans le royaume de Naples en 1805 et n’arrive en
France qu’en 1811. Après des études au lycée de Douai, Louis
Seiter entre dans l’enseignement où il dirige de 1826 à 1832 un
établissement privé à Arras puis est principal du collège de
Saint-Pol-sur-Ternoise de 1832 à 1838.
Parallèlement, il participe depuis 1828 à la
partie littéraire du Propagateur du
Pas-de-Calais puis du Progrès
du Pas-de-Calais, dirigés par Frédéric
Degeorge. Il collabore au Puits artésien
créé à Saint-Pol-sur-Ternoise par le
docteur Bruno Danvin. En 1837, il fonde La
Revue littéraire et scientifique du Pas-de-Calais. En
1838, il entre à La France
septentrionale. Il abandonne le
journalisme lorsque ce journal cesse de paraître en 1844.
Louis Seiter devient alors secrétaire de mairie à
Wazemmes.
J.-P. V.
Sources : Hippolyte Verly,
Essai de biographie
contemporaine lilloise, Leleu,
Lille, 1869 ; Jean-Paul Visse, La
Presse arrageoise 1788-1940, Société
des Amis de Panckoucke, 2009.
SERVIN Charles Auguste (Reumont,
6 avril 1860 – Caudry, 7 janvier 1943)
Imprimeur
Fils d’un contremaître de tissage, Charles Auguste Servin est d’abord employé à l’imprimerie Dégremont à
Cambrai. Imprimeur et libraire à Caudry à partir de 1907, il fonde
en 1919 Caudry-Cambrésis. Journal
hebdomadaire de l’arrondissement de Cambrai dont
le rédacteur en chef est Maurice Servin et qui paraît jusqu’en
1936.
Source :
AD Nord, M 149/142.
SERVIN Maurice (Le
Cateau, 17
mai 1889
– Walincourt, 12
mars 1974)
Journaliste
Maurice Robert René Servin est le rédacteur en chef et gérant
du journal Caudry-Cambrésis, fondé
en 1919 par son père Charles Servin.
Source :
AD Nord, M 149/142.
SEYFRIED Henri (Cambrai,
27 juin 1853 – Cambrai, 3
octobre 1903)
Reporter
Dans une notice non datée trouvée aux Archives
départementales du Nord, Henri Constant Seyfried est présenté comme « un
simple reporter de locale » à L’Indépendant,
édité à Cambrai..
Fils de Flore Virginie Marie Constance,
couturière, il est né le 27 juin 1853 dans cette ville, mais n’est
reconnu par son père Coriolan Seyfried que lors de leur mariage le 2
octobre 1858 à Amiens. Il meurt dans sa ville natale, en octobre
1903, après une courte maladie.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 122 R 008, 3E 6534 et 1T 222/4 ; Le
Grand Echo du Nord, 4
octobre 1903.
SIAUVE-EVAUSY François (Coussac-Bonneval
(Haute-Vienne), 4 mai 1862 – Lille, 19 février 1918)
Journaliste
C’est déjà muni d’une large expérience dans
la presse radicale ou socialiste que François Siauve, dit
Siauve-Evausy, arrive dans le Nord pour prendre la direction de la rédaction en chef
de L’Egalité de Roubaix-Tourcoing,
puis quelques mois plus tard, en 1895, celle du Réveil
du Nord.
Fils de Charles Siauve, sabotier, et de Françoise
Robert, François Siauve pratique le journalisme depuis 1885. Après
des études au collège de Saint-Yrieix (Haute-Vienne), il entre
d’abord dans l’administration des postes à Bordeaux et devient
administrateur des télégraphes. Membre du Parti ouvrier à partir
de 1888, il est révoqué et devient employé dans une maison de
commerce jusqu’en 1893. Selon la biographie trouvée dans son
dossier de Légion d’honneur, il est, depuis 1885, directeur ou
rédacteur en chef des périodiques bordelais: L’Ere
nouvelle, Le Républicain et La
Question sociale. En janvier 1894, il
devient rédacteur en chef du Réveil du
Centre à Limoges, en juillet, il fonde
à Bordeaux Le Peuple,
et en novembre il prend la direction du Peuple
de Lyon qu’il doit quitter, selon la
police, « à la suite d’un scandale, une aventure avec une
ouvrière ». Président de l’Association des travailleurs
républicains socialistes de Bordeaux, il est candidat aux élections
municipales de 1892 dans cette ville, aux élections législatives en
1893 à Brive. La police le considère cependant comme un homme
facilement achetable.
Après un passage à L’Egalité
de Roubaix-Tourcoing, il est nommé, en
1895, rédacteur en chef du Réveil du
Nord. Selon la police, son arrivée
« marque une nouvelle phase dans l’évolution du journal ».
Représentant de la fédération du Nord lors de différents congrès
du Parti ouvrier, il abandonne l’organisation en 1901, en même
temps que Delesalle, directeur du Réveil
du Nord.
Lorsqu’il quitte le quotidien socialiste, en
1907, pour « raisons de santé », dit-il, il exerce les
fonctions de directeur d’une société d’assurances, filiale de
« La Mondiale ». En octobre 1908, il crée un bimensuel,
la Revue des grands intérêts
économiques de l’industrie, du commerce et de l’agriculture et
La Prévoyance sociale. Officier
d’Académie et chevalier du Mérite agricole, il est nommé
chevalier de la Légion d’honneur en
1909.
Cofondateur en 1902 de l’Association
professionnelle des journalistes du Nord, il en est le secrétaire
général pendant plusieurs années et la dote d’une caisse de
secours et de retraite. Il est également l’auteur de plusieurs
brochures dont Le Peuple et son avenir,
Les Votes de Jules Guesde (1898), Le
Repos hebdomadaires (1906),
Le Droit au repos (1907).
Resté à Lille lors de l’occupation allemande,
Siauve-Evausy y meurt à l’âge de 58 ans des suites d’une courte
maladie, « en captivité » diront ses amis.
J.-P. V.
Sources :
Bernard Grelle, « Catalogue commenté de la presse roubaisienne
1829-1911 »,
Les Cahiers de Roubaix, n°
10, Lire à Roubaix, p. 115-116 ; site Léonore, dossier de
légionnaire ; AD Nord, rapport de police du 4 janvier 1896, M
149/148 ; Bulletin
de Lille,
dimanche 3 mars 1918.
SIMON Charles (Paris,
8 août 1850 – ?, 1910)
Journaliste
Charles Simon est le fils cadet de l’ancien
président du Conseil Jules Simon. Après une courte carrière de
journaliste commencée en 1869 au Rappel
et au Soir,
il participe à la guerre de 1870 au sein de la garde nationale. Lors
de la nomination de son père au ministère de l’Instruction
publique, il est nommé secrétaire particulier.
Le 24 mai 1871, il quitte le ministère
et devient correspondant parisien de La
Gironde et du Journal
de Rouen.
Lors de la création du Sénat en 1876, il est
nommé sur concours secrétaire-rédacteur de cette assemblée. Il ne
quitte son poste que le temps de devenir directeur de cabinet de son
père nommé ministre de l’Intérieur et président du Conseil. En
1877, il tente en vain de se faire élire député à Castres.
En octobre 1878, Charles Simon fonde à Lille,
avec son frère Gustave, Le Petit Nord
et prend une part active aux luttes
politiques du département. Il tente notamment de se faire élire
député du Nord en septembre 1889. En avril 1891, il fonde dans la
région du Nord, deux autres quotidiens Roubaix-Tourcoing
et Calais,
journal républicain.
Charles Simon est également l’auteur de quatre
pièces de théâtre, dont deux en collaboration avec Alfred
Bonsergent : Trop heureuse (1894),
Irréguliers (1897),
Zaza (1898),
Doré Sœurs (1910).
J.-P. V.
Sources :
AD Nord 1T 222/24 ; BM Lille, fonds Humbert, boîte 22, dossier
5.
SIMON Gustave (Paris, 28
novembre 1948 – Paris, 20 janvier 1928)
Directeur
Frère aîné de Charles Simon et le fils de
l’ancien président du Conseil Jules Simon, Gustave Simon fut
d’abord médecin, profession qu’il abandonne pour le journalisme.
En octobre 1878, il fonde en effet, avec son frère Charles, le
quotidien Le Petit Nord dont
il assume la direction. En 1891, il lance également dans la région
toujours avec son frère Roubaix-Tourcoing
et Calais,
journal républicain.
Par la suite, ayant quitté le Nord, il collabore
à divers journaux et revues de Paris dont Le
Temps et La
Revue hebdomadaire. Il est également
l’auteur de plusieurs ouvrages.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord 1T 222/24 ; BM Lille, fonds Humbert, boîte 22, dossier
5.
SIMON Michel
(Saint-James (Manche), 12 août 1935 – Rennes, 6 septembre 2017)
Journaliste
Né le 12 août 1935 à Saint-James dans la
Manche, Michel Simon fut étudiant à l’ESJ de Lille de 1957 à
1959. A sa sortie, il intégra la rédaction de La
Voix du Nord à Saint-Quentin. Le 1er
avril 1961, il était affecté à l’agence de Calais où il
travailla pendant quinze ans. En octobre 1976, il est nommé à Lille
où il s’occupe de la banlieue jusqu’en 1991, date de son départ
en préretraite.
Passionné de peinture et d’architecture, Michel
Simon a également suivi la création et le développement du
quartier d’Euralille. Il a notamment publié deux ouvrages sur ce
sujet.
Source :
La
Voix du Nord,
édition de Marcq-en-Baroeul-Lambersart, 9 septembre 2017.
SOOTS Georges (Marcq-en-Barœul, 24
novembre 1876 – Flers-Sart, 8 février 1962)
Journaliste
Fils de Charles Soots, directeur de tissage,
ancien combattant de la guerre 1870-1871, et Juliette Delangue,
Georges Louis Soots entre au Grand Echo du
Nord de la France en 1920, après avoir
exercé la profession de comptable. Selon le quotidien, il « consacre
la meilleure part de son activité de journaliste aux choses de la
terre, relatant les diverses manifestations agricoles, horticoles et
avicoles, participant à la page agricole hebdomadaire du journal,
collaborant à l’organisation du concours annuel « Du plus
bel épi de blé ».
Sa compétence pour ces matières est reconnue par
la Société des agriculteurs du Nord qui lui remet sa médaille de
bronze, puis d’argent. Le ministre de l’Agriculture le fait
chevalier du Mérite agricole en 1930 et l’élève au grade
d’officier huit ans plus tard.
Georges Soots quitte Le
Grand Echo du Nord dans les premiers
mois de l’Occupation.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 378 R 001, M 149/142 ; Le
Grand Echo du Nord, 14
juin 1936 et 24 avril 1939.
SOUQUET Gustave (Etaples,
27 avril 1805 – Etaples, 14 novembre 1867)
Imprimeur
Fils du maire d’Etaples, Nicolas César Souquet
qui reçut par deux fois Napoléon Bonaparte lors du camp de
Boulogne, Gustave Souquet, né le 27 avril 1805, fut élève au
collège Sainte-Barbe à Paris, puis apprenti chez Didot toujours à
Paris et enfin à l’imprimerie Le Roy-Berger à Boulogne-sur-Mer.
Là, il invente un outil de typographie, le justificateur, qui lui
vaut la médaille de la Société d’agriculture, de commerce et des
arts de Boulogne-sur-Mer. Enfin, le 20 septembre 1825, il obtient
son brevet d’imprimeur.
Ayant acquis la même année l’imprimerie Louis
Leducq de Fontaine, qui édita de mai 1816 à juin 1819 Le
Journal du département du Pas-de-Calais, il
s’installe à Arras où il imprime des ouvrages historiques et
scientifiques, mais aussi les Mémoires
de l’Académie d’Arras. En janvier
1826, il lance la Revue départementale
ou feuille judiciaire, commerciale et administrative de la ville
d’Arras. En septembre, il fonde Le
Journal de l’arrondissement de Montreuil et
en mai 1827 Le Journal de
l’arrondissement de Saint-Pol. En
novembre 1828, un prospectus annonçant la sortie d’un nouveau
journal Le Propagateur informe
les lecteurs de la Revue départementale
d’un accord entre les propriétaires
des deux titres : « A partir du 15 novembre la Revue
départementale cessera de paraître et
les abonnés de cette feuille recevront jusqu’au 1er
janvier 1829 les numéros du Propagateur
en remplacement de leur abonnement. »
Imprimeur du Propagateur,
journal libéral dirigé par Frédéric
Degeorge, Gustave Souquet participe également à sa rédaction. Dès
novembre, il manifeste son intention de transmettre son affaire,
mais son successeur est refusé par le ministre de l’Intérieur.
Le 28 juillet 1830, le journal, dont la devise est
« le roi et la charte », est interdit de publication par
les ordonnances de Charles X, Souquet refuse cependant de se
soumettre. Ses presses sont scellées puis saisies. Le journal ne
reparaît que le 4 août, portant les dates « du vendredi 30
juillet au mercredi 4 août ». La rédaction rapporte alors
: « Les scellés placés sur nos presses, l’enlèvement
postérieur de tous les caractères de notre imprimerie nous ont
empêché de paraître jusqu’à ce jour. […] Sur les quatre
presses saisies, deux ont été cassées dans le déménagement, la
nature de cet accident les met hors d’état de servir. »
Cependant ajoute-t-elle le 20 août : « Le
Propagateur n’avait pas moins
continué à paraître : une presse et quelques casses de
caractères, qu’on était parvenu à soustraire aux perquisitions
de l’autorité, fournirent pendant toute la durée de la crise
à l’impression du journal condamné. »
L’ex-préfet du Pas-de-Calais Blin de Bourdon,
l’ex-secrétaire général Rivière et l’ex-maire d’Arras
Hauteclocque qui avaient ordonné la saisie et l’enlèvement des
presses, furent condamnés à payer une somme de 3 000 F à
titre de dommages et intérêts à Souquet. Le nouveau préfet lui
accorde même le titre d’imprimeur de la préfecture, recommande Le
Propagateur aux maires du département.
Le journal glisse cependant vers une opposition au régime et, en
juin 1831, après la nomination d’un nouveau préfet, le baron
Alexandre Daniel de Talleyrand, Souquet perd les travaux d’impression
de la préfecture. Une « pétition adressée à MM. les députés
de France contre M. le baron de Talleyrand, préfet du
Pas-de-Calais » n’y fait rien.
En 1833, Souquet cède son imprimerie à Jean
Degeorge, frère du directeur du Propagateur,
et regagne sa ville natale où il
reprend l’affaire de négoce de ses ancêtres. Loin de la presse et
de l’imprimerie, il devient maire adjoint de sa commune de 1843 à
1848, assume les fonctions de vice-consul de Belgique, des Pays-Bas,
des pays scandinaves, d’Espagne,… En mars 1853, il est nommé
capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers de sa ville.
Archéologue, historien de sa ville et de sa
région, collectionneur, il participe à diverses recherches
archéologiques, donne des communications aux nombreuses sociétés
savantes dont il fait partie, publie plusieurs brochures ou ouvrages.
Enfin passionné de photographie, il est membre de la Société
boulonnaise de photographie, fondée en 1856 et laisse de nombreux
documents aujourd’hui conservés au musée Quentovic d’Etaples.
J.-P. V.
Sources :
Jean-Paul Visse, La
Presse arrageoise 1788-1940, Société
des Amis de Panckoucke, 2009 ; Corinne Helin, « Gustave
Souquet (1805-1867), un érudit aux prémices de l’archéologie
étaploise », nordoc.hypotheses.org, publié le 15 décembre
2015, mise à jour le 9 mai 2016.
SOURDILLE Raoul
(Cours-les-Barres (Cher), 10
août 1878 – ?, ?)
Journaliste
Licencié en droit et ancien élève du collège
libre des services sociales de Paris, Raoul Silvain Laurent Sourdille collabore
pendant de nombreuses années à deux journaux parisiens. A la fins
des années 1920, il entre au Grand Echo
du Nord où il occupe le poste de
rédacteur correspondant à Arras.
Raoul Sourdille prend sa retraite en août 1941.
Il est remplacé par Pol Hardy qui occupait le même poste au
Télégramme.
En février 1931, il avait été élevé au grade d’officier de
l’Instruction publique.
J.-P. V
Sources :
Le
Grand Echo du Nord, 5
février 1931 ; Le
Courrier du Pas-de-Calais, 3
décembre 1941.
SPA Arthur (Hazebrouck,
21 mai 1852 – ?, ?)
Imprimeur
Propriétaire-gérant de l’hebdomadaire Le
Journal de Bourbourg fondé en 1882,
Arthur Désiré Spa « n’est, selon le sous-préfet de Dunkerque, que
le rédacteur nominal de son journal ». Son rôle consisterait
« uniquement à prêter son nom aux réactionnaires anonymes
qui ne cessent d’attaquer et de vilipender tout ce qui se dit
franchement républicain ». Dans le contexte de l’époque,
son intelligence ne peut donc être que « médiocre ».
J.-P. V.
Source :
AD Nord, 1T 222/1.
SPROIT J. (?, ?
– ?, ?)
Journaliste
Journaliste à L’Echo
du Nord, Sproit fonde en 1839 le
quotidien La France septentrionale,
journal constitutionnel, « destiné,
selon Georges Lepreux, à soutenir les intérêts de l’opposition
modérée ».Très rapidement, il quitte le journal et laisse la
place à Voyer, Baju et Seiter
Il est l’auteur en 1832 d’une brochure
intitulée Lettre d’un réformateur
sur les établissements charitables de la ville de Lille.
J.-P. V.
Sources :
BM Lille, fonds Humbert, boîte 22, dossier 6 ; Georges Lepreux,
Nos
Journaux, Crépin,
Douai, 1896 ; notice « La France septentrionale ».
STACKERSKI (?, 18
septembre 1892 – Bruxelles, juin 1941)
Journaliste
Né en Pologne, Stackerski arrive à Lens en 1928
pour travailler comme journaliste au quotidien polonais Narodowiec.
Il prend notamment en charge les pages culturelles.
Lorsque le journal suspend sa parution avant
l’arrivée des Allemands à Lens en mai 1940, il devient interprète
à la mairie de Lens. Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo et
transféré à la prison de Loos-lès-Lille. Il meurt en juin 1941 à
Bruxelles.
J.-P. V.
STEENHOUWER Georges ( Lille, 18 mai 1899
– Douai, 16
mai 1956)
Journaliste
Fils de Henri Steenhouwer, distillateur,
originaire de Bruxelles, et d’Anna Julia Henocq, Georges Auguste Paul Léon Steenhouwer est né le 19 mai 1899 à Lille.
Il entre dans le journalisme au quotidien lillois
Le Progrès
du Nord. Il rejoint ensuite
l’hebdomadaire Le Bonhomme du Nord et
du Pas-de-Calais édité à Douai de
1919 à 1940. Au début des années 1930, il entre à l’agence
douaisienne du Grand Echo du Nord.
Il ne semble pas écrire durant l’Occupation. A la Libération, il
est embauché à La Voix du Nord où
il est nommé chef de l’édition douaisienne. Il meurt en 1956.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, 1 Mi EC 350 R 137 ; différents numéros du Bonhomme
du Nord et
du Grand
Echo du Nord.
STIL André
(Hergnies, 1er
avril 1921 –
Camélas (Pyrénées-Orientales), 3 octobre 2004)
Journaliste, écrivain
Fils d’un tailleur, André Stil accomplit ses
études secondaires au lycée Henri Wallon de Valenciennes. Son
baccalauréat obtenu, il devient en 1940 instituteur, puis en 1942
professeur dans le secondaire au Quesnoy. Il rejoint la Résistance
et participe aux combats de la libération du Quesnoy. En septembre
1944, il adhère au Parti communiste. A la fin de la même année, il
reprend ses études à la faculté des Lettres de Lille où il
obtient une licence de lettres et un DESS de philosophie. Il devient
rédacteur en chef du magazine Nord,
supplément dominical du quotidien
communiste Liberté. En
1949, André Stil quitte le Nord pour Paris où il devient rédacteur
en chef adjoint du quotidien Ce Soir.
Responsable pour le Nord de l’Union nationale
des intellectuels, Stil est membre permanent du comité fédéral du
Nord du PCF, secrétaire de la section communiste du Quesnoy. En
1950, il est élu membre suppléant au comité central du Parti et
est nommé, à l’initiative de Maurice Thorez, rédacteur en chef
de L’Humanité.
Candidat lors d’une élection législative
partielle dans la 1re
circonscription de Seine-et-Oise, en 1959, il est battu par une
candidate MRP. S’il reste rédacteur en chef de L’Humanité
jusqu’en 1958, il prend quelque distance, s’adonnant de plus en
plus à l’écriture de ses livres. Après la nomination de René
Andrieux comme rédacteur en chef, il reste chroniqueur littéraire
du quotidien comme de plusieurs revues communistes pendant une
quinzaine d’années. Membre du comité central du PCF jusqu’en
1970, il s’installe dans les Pyrénées-Orientales où il poursuit
son activité d’écrivain, mais aussi de scénariste. En 1977, il
est élu membre de l’académie Goncourt où il siège jusqu’à sa
mort en 2004.
Source :
https://maitron.fr/spip;php?article172107,
notice STIL André par Reynal Lahangue, 2015, modification 2022.
STOVEN Arthur (Saint-Omer,
27 mai 1858 – Armentières, 6 octobre 1901)
Journaliste, agent d’assurances
Elève du collège Saint-Bertin à Saint-Omer,
licencié en droit de la faculté de Paris en 1880, Arthur Stoven est
d’abord avocat stagiaire à Lille, puis s’oriente vers le
journalisme. Pendant dix ans, il est au service de la presse
catholique, dans le quotidien La Vraie
France,
puis à la direction de l’hebdomadaire satirique antirépublicain,
antimaçonnique et antisémite Le
Lillois. Il
est président de la section antimaçonnique des Congrès des
catholiques du Nord et du Pas-de-Calais.
Il choisit ensuite une orientation professionnelle
délibérément différente. Il se fixe à Armentières où il est, à
partir de 1891, directeur de la Compagnie d’assurances « La
France ». Il est membre du Comité flamand de France.
J.-P. V.
Sources :
AD Nord, M 157/8 ; Dictionnaire
biographique du Nord,
1893 ; André Caudron, Dictionnaire
du monde religieux dans la France contemporaine, tome
4, Lille-Flandres, Beauchène, CHRNO-Université Charles de
Gaulle-Lille III, 1990.
SUEUR Georges (Boulogne-sur-Mer,
17 juillet 1922 – Hardelot, 7 août 2009)
Journaliste
Georges Sueur débute sa carrière de journaliste
au Journal de Boulogne.
Durant l’Occupation, réfractaire au STO, il participe en 1943 au
mouvement des « Jeunesses chrétiennes combattantes » du
Pas-de-Calais. En 1945, il est incorporé au 601e
groupe de transport en Sarre.
En 1946, il entre à Nord Eclair
comme rédacteur aux informations générales. Il travaille dans
plusieurs agences locales avant de devenir, en 1960, secrétaire
général de la rédaction puis directeur du bureau de Nord Eclair
à Lille. Parallèlement en 1966, il devient correspondant du Monde
pour le Nord-Pas-de-Calais.
Chargé de cours à l’Ecole supérieure de
journalisme de Lille et au Centre de formation des journalistes de
Paris, de 1957 à 1968, il fonde et préside en 1970 le centre
d’information permanente des journalistes de Lille. De 1949 à
1953, il est délégué du Syndicat national des journalistes, puis
membre du bureau régional de l’Association des journalistes
européens.
Lorsqu’il prend sa retraite en 1983, Georges
Sueur s’engage auprès de Pierre Mauroy, sénateur-maire de Lille,
et de Michel Delebarre, maire de Dunkerque. Passionné de musique et
en particulier d’opéra, il préside le festival de la Côte
d’Opale.
Il est l’auteur de l’ouvrage Lille,
Roubaix, Tourcoing, une métropole en miettes
paru en 1971 et du Guide de la nature
Flandres et Artois publié en 1979.
Cet observateur attentif de la vie dans le Nord et
le Pas-de-Calais était chevalier de la Légion d’honneur.
J.-P. V.
Sources :
La
Voix du Nord
8 août 2009 ; Le
Monde,
16-17 août 2009.
SY Georges (1er
janvier 1932 – Cantin, 23 juillet 2008)
Journaliste
Entré à La Voix du
Nord le 26 avril 1954, Georges Sy est
le petit-fils de l’un de ceux qui l’imprimaient clandestinement
pendant la guerre.
Rédacteur à l’édition d’Arras, il est nommé adjoint au chef
de l’édition de Douai auquel il succède ensuite. Il dirige
l’édition de Douai jusqu’à sa retraite en 1992.
Gaulliste et chrétien, Georges Sy était très
impliqué dans le tissu associatif douaisien. Membre de la
Croix-Rouge dont il fut le président de la délégation douaisienne,
il a œuvré particulièrement au sein de la banque alimentaire et de
l’école des infirmières. Il était également membre de la
fondation Raoul Follereau, des Papillons blancs, de plusieurs œuvres
humanitaires en faveur de l’Afrique. Il participait également aux
travaux de la Société d’agriculture, sciences et arts de Douai.
J.-P. V.
Source :
La
Voix du Nord,
24 juillet 2008, p. 3.